CHAPITRE 31

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~ANGINA~

Nous sommes au Mexique depuis deux jours. Hier, nous n'avons rien fait parce que j'étais fatiguée et que j'avais mal aux jambes. Je ne pouvais même pas marcher correctement.

Allongée sur la chaise longue au bord de la piscine, vêtue de mon bikini vert, je laisse le soleil caresser ma peau. Pourtant, malgré cette chaleur agréable, mon esprit est plongé dans un tourbillon de pensées. Antonio a exprimé son désir de sauver notre mariage, mais il ne m'a toujours pas parlé d'amour.

Sauver notre union sans amour, est-ce vraiment possible ?

Je me remémore ses paroles, celles où il m'a clairement affirmé qu'il ne voulait pas d'enfants. Comment pourrais-je envisager un avenir à ses côtés lorsque je sais qu'il ne partage pas ce désir profond qui m'a toujours habitée, celui de fonder une famille ?

Surtout que nous avons fait l'amour sans protection. Imagine si je tombe enceinte ? Cette idée m'effraie. Je ne veux pas qu'il se sente obligé d'accueillir un enfant qu'il n'a jamais désiré.

Je sens déjà la migraine s'installer à force d'y penser. Je ferme les yeux un instant, prenant une profonde inspiration, et je décide de mettre ces pensées de côté pour me concentrer sur le moment présent. Je veux savourer ce pur bonheur que je partage avec mon mari, ces instants de paix et de complicité.

Je me lève du transat, les pieds nus sur le carrelage chaud. Je me dirige vers la piscine et, d'un coup, je plonge dans l'eau. La fraîcheur m'enveloppe, chassant mes préoccupations, et je m'abandonne complètement aux caresses de l'eau.

Je remonte à la surface, l'eau ruisselant sur mon visage, lorsque Antonio apparaît soudainement dans mon champ de vision. Il est vêtu d'un simple short. Mon regard le parcourt, partant de son visage pour descendre lentement jusqu'à sa hanche. Le soleil souligne les contours de ses muscles, et je ne peux m'empêcher de penser à quel point il est sexy.

Il s'accroupit près du bord de la piscine, un sourire en coin, et me lance avec malice :

- Tu as terminé de me mater ?

Je hausse un sourcil, une lueur espiègle dans les yeux.

- Non, et ton short m'empêche de bien le faire.

Je ne vais pas le nier ; la tentation est trop forte. Il rit doucement, amusé par ma franchise.

- Ah ouais ? Si tu veux, je l'enlève tout de suite.

Son ton est provocateur, mais avant qu'il n'ait le temps de réagir, je saisis son bras avec une rapidité surprenante et le tire vers moi. En un instant, il bascule dans l'eau, m'éclaboussant au passage. Il remonte à la surface en riant, ses cheveux trempés plaqués sur son front.

- Alors c'est comme ça que tu veux jouer ? dit-il en s'approchant de moi.

Sans attendre, il me soulève et me fait tourner, mes pieds quittant l'eau tandis que je m'accroche à lui, le rire éclatant entre nos éclaboussures. Mes cheveux volent autour de moi, s'imbibant de l'humidité, et j'ai l'impression de flotter dans un rêve.

Il commence à me faire tourner plus rapidement, ses yeux brillants d'amusement.

- Antonio, arrête ! je parviens à crier entre deux éclats de rire, mais il semble ignorer mes supplications, emporté par l'euphorie du moment.

Finalement, après ce qui semble être une éternité, il me repose doucement dans l'eau.

- Tu es impossible, lui souris-je.

D'une main, je dégage les mèches de cheveux qui lui tombent sur le front.

Il y a tant de choses non dites entre nous, des sentiments complexes qui se mêlent et se heurtent. Mais à cet instant, dans ses bras, sous ce ciel bleu éclatant, tout semble simple, évident.

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