Chapitre 9- Sophie

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J'avale une gorgée de ma bière en tentant de faire abstraction des pensées humaines qui m'entourent. J'ai développé un nouveau pouvoir, et je suis aussi une Phaseuse, ce qui signifie que je peux détecter et briser temporairement la forme cellulaire afin de traverser des barrières solides telle que les murs, les portes ou toute autre surface de mon choix. Je peux même retarder la consolidation afin de dissimuler mon identité. (NDA: j'ai vraiment pris la définition Wikipédia, je savais pas comment expliquer mdrr) Après avoir déclenché ce don, j'ai perdu ma capacité à faire taire les pensées humaines dans mon cerveau. M.Forkle dit que c'est à cause d'une surcharge de pouvoirs, mais Fitz remettait ça sur une puissance extraordinaire. Fitz ... Penser à lui me fait mal, mais nous nous sommes tous deux mal comporté. Lui comme moi.

Je reporte mon attention sur Hermione. J'ai vraiment envie de connaître son histoire, autant qu'elle voulait connaître la mienne. Je ne pense pas réussir à sortir de ce bar sans être sûre de la revoir. Elle a une joie de vivre incroyable, mais refoulée, et je veux saisir son fonctionnement, l'aider à sortir de cette timidité.

- Alors ? Que s'est-il passé dans ta vie tumultueuse ?

- Oh ... Pas grand-chose, fait-elle en rougissant.

- Mais bien sûr. Tu penses réellement que je vais avaler ça ? Je suis certaine que toi aussi tu as du sauver le monde ou une connerie comme ça.

Je fronce les sourcils. L'alcool doit commencer à monter pour que je me mette à parler de la sorte.

- Pas exactement. Mon meilleur ami, oui. Mais je l'ai accompagné.

- Donc tu as sauvé le monde. Crois-moi, c'est bien beau d'être puissants, on arrive à rien sans ses amis.

Elle me sourit avec douceur.

- Tu es une personne fabuleuse Sophie. Je crois deviner que tu n'y crois pas, que tu n'en as pas conscience, mais c'est vrai.

Je rougis, peu habituée à ces compliments emplis de sincérité de la part d'autres personnes qui sont dans mon entourage proche. Hermione inspire, et se lance, enfin essaye.

- Je ... Oh la la, je ne pensais pas que ce serait si dur de tout raconter après tout ce temps.

Elle respire encore, et me livre enfin son histoire. Elle entière.

- Je pensais être une Moldue comme les autres. Mais il s'avère que c'était faux, forcément, parce que j'ai reçu une lettre de Poudlard, l'école des sorciers du Royaume-Uni. J'y ai fait ma rentrée, puis j'ai rencontré Harry, le sauveur de monde, et Ron, un roux avec qui je ne m'entendais pas au début. Avec Harry non plus, d'ailleurs, mais plus parce qu'il se laissait entraîner par Ron que par dégoût envers moi.

Elle sourit, repensant à un évènement qu'elle me livre à voix haute la seconde suivante.

- Mais un soir que Ron m'avait fait une réflexion ... désagréable, je pleurais dans les toilettes, et ils ont enfermé le troll qui parcourait le château dedans, en voulant aider les professeurs. Mais ... J'étais encore à l'intérieur, seule avec le troll. Les garçons sont venus m'aider, je me suis dénoncée pour eux, et nous nous sommes rapprochés, jusqu'à devenir inséparables. Et je te passe les détails, mais chaque année, une nouvelle enquête e formait, mettant nos vies en jeu et manquant de nous tuer au passage. Jusqu'à l'année de notre naissance, régnait sur le monde des sorciers un mage noir, qui se faisait appeler Lord Voldemort. Il semait la terreur, et avait à son service des Mangemorts. Vu le nom, tu dois pouvoir imaginer le genre.

Nous rions, avalons une gorgée de notre bière avant qu'elle ne reprenne.

- Et un soir, il est venu chez Harry, qui était bébé, pour tuer quelqu'un parce que les Potter lui résistaient. J'ai oublié qui, mais bon, s'esclaffe-t-elle. Le fait est qu'il a tué son père, puis sa mère, qui a protégé Harry avec son amour, et l'a empêché de se faire tuer à son tour. Tout ce qu'il a eu comme séquelle du sortilège de mort, c'est une cicatrice en forme d'éclair sur le front. Donc, Voldemort a disparu, et tout le monde était libre, heureux, et tout ça, quoi. Mais il est revenu, et on a du sauver le monde, et devine quoi ?

- Je n'en sais rien du tout, pouffé-je en me demandant à quel point une bière peut affecter notre cerveau sans compter les verres de wiskys et d'autres alcools que nous avons bu cette soirée.

- On a réussi !

- Trop cool. Et côté amoureux ?

- Oh ... Je suis sortie avec Ron, mais ...

Il m'a trompée.

Oh.

- Je suis désolée, Hermione. Tu trouveras mieux, il ne te méritais pas. Je le sais.

- Peut-être, mais je sais aussi que tu vas devoir te réconcilier avec Fitz. Vous vous aimez.

Je me retiens de rire lorsqu'elle bataille mentalement en pensant au nommé Drago Malefoy.

Un garçon s'approche de nous. Il est brun, pas trop mal. Mais il est moins beau que Fitz. Personne ne peut égaler Fitz. Les pensées d'Hermione m'apprennent que c'est Taylor, le voisin qu'elle épiait de sa fenêtre, plus jeune.

- Salut Hermione, tu es revenue ?

- Apparemment.

- Une danse ?

Elle me regarde, et je l'encourage d'un signe du menton. Mon amie accepte donc et se lève pour danser et se trémousser avec Taylor.Quelques secondes plus tard, quelqu'un se laisse tomber sur le tabouret que la sorcière vient de libérer. Un regard m'apprend que c'est Drago Malefoy, dont les pensées sont plutôt maussades.

- C'est qui, lui ?

- Elle te plait, c'est ça ? Depuis le jour de votre rencontre. Mais c'est une fille de Moldus, alors tu ne pouvais pas. Mais elle te plait.

- Comment ...

- On s'en fiche de savoir comment je suis au courant ! Ce soir est la seule occasion où tu peux l'approcher seule à seul, alors saisis-la ! Surtout que ce gars est peut-être beau, mais n'est pas forcément le plus clean en matière de morale.

J'ai conscience de paraître folle, mais je sais aussi qu'Hermione n'est pas insensible à son charme. Dès que celle-ci sort en compagnie de Taylor, je le pousse pour qu'il les suive et la récupère, la sauvant de ce délinquant qui ne l'a abordée que pour des choses non-catholiques en même temps.

Puis je recommande un verre, de vodka cette fois et renverse ma tête en arrière.

Fitz ! Je suis au bar Le Score, à Londres. Viens s'il te plaît. Mais seul. Il faut qu'on parle, je crois.

Je ne comptais pas te retrouver accompagné, Petit Sucre.

Je souris à l'évocation de ce surnom. Je l'ai retrouvé, ça va. Tout va bien, j'ai Fitz à mes côtés, et il va venir me voir. Tout ira bien.

SOMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant