Chapitre 40 - Direction L.A.

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- Début octobre -

- Jane où as-tu mise la crème cicatrisante ? me crie Kate depuis le haut des escaliers.

- Euuuh, elle doit être dans ma chambre sur ma table de chevet mais tu es au courant que je n'en ai plus besoin ?

- Ce n'est pas pour toi mais Rose.

- Rose ?

- Elle a le genou pleins d'égratignures.

Je monte la rejoindre dans ma chambre.

- Comment s'est-elle faite ça ?

- Chez son amie.

- Mais il est 15 heures, elle est revenue ce matin.

- Elle ne voulait pas me le dire car je cite "Je veux être aussi forte que Jane".

Je rigole mais Kate me lance un regard noir.

- Écoute ce n'est pas grave, c'est un simple bobo d'enfant.

- Oooh mais ce n'est pas le bobo qui m'ennuie dans cette histoire mais qu'elle se croit invincible dans le seul but de te montrer à quel point elle est courageuse.

- D'accord mais tu sais que je n'ai jamais demandé à être son exemple moi.

- Je sais mais comprends moi. Ça m'inquiète. Elle te verrait sauter du haut d'un plongeoir qu'elle le ferait d'une falaise pour que tu sois impressionnée.

- Tu veux que je lui parle ?

- Ensemble ?

- Ensemble si tu veux c'est toi la maman, lui dis-je accompagné d'un sourire.

- Merci.

- Pas de quoi.

Kate prend la crème et on se déplace de ma chambre à celle de Rose.

- Ma chérie tu veux bien venir t'assoir sur le lit, on va mettre la pommade.

Je m'assois sur le lit et Kate aussi mais Rose vient sur mes genoux. Kate roule des yeux mais applique tout de même la crème.

- Ma chérie, moi et Jane on aimerait te parler.

- J'ai fait quelques choses de mal ?

- Non ne t'inquiète pas.

- On ne part plus à la villa demain ?

- Ce n'est pas ça Rose, laisse ta mère parler.

La petite fille m'écoute et devient plus attentive aux propos de sa mère.

- Alors je sais que tu es courageuse et que tu es une petite fille très forte mais j'aimerais que tu ne fasses pas de bêtises, de choses stupides ou que tu me caches des informations comme ton bobo pour prouver à Jane ou même à moi que tu peux tout endurer.

- Tu as le droit d'avoir des bobos ou peur ou n'importe quelle autre émotion. Tu es une petite fille c'est normal, rajoutais-je au propos de Kate.

- Mais je veux être forte.

- Ce n'est pas ça être forte petite tortue.

- Ah bon ? Mais toi...

- Moi je suis adulte et quand j'ai été blessé à la jambe je ne l'ai pas caché. Être forte c'est savoir dire quand on a besoin d'aide.

En prononçant cette phrase je me rends compte que moi-même je ne l'applique pas. J'ai envoyé chier tous les psys que l'armée voulait que je voie après la catastrophe de ma dernière mission. Je me suis renfermée et je n'ai pas évoqué cette mission depuis mon rapport à l'Etat Major il y a un peu plus de 2 ans.

Soldat de starOù les histoires vivent. Découvrez maintenant