Chapitre 58 - Notre secret

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- Ce sont leurs initiales sur les balles. Une balle chacun. Je n'ai pas tiré mais tout est ma faute.

Je tourne la tête à l'opposé de Kate, je ne veux pas qu'elle me voit faible et je sais que pour le moment c'est tout ce que mes yeux sont capables de transmettre.

- Jane. Je la sens se pencher par-dessus mon dos, son corps nu touchant le mien. Jane regarde-moi.

Voyant que je ne le fais pas, elle m'embrasse l'omoplate. Soudain toute mes insécurités ressurgissent. Elle ne peut pas s'attacher, qu'est-ce que j'ai fait ? C'est trop à gérer pour elle, je n'aurais jamais dû lui raconter. Je vais la perdre comme je les ai perdus.

- Arrête de réfléchir. Je me lève la renversant sur le lit au passage. Je prends mes affaires d'hier dans l'objectif de sortir et de prendre une douche. Jane, tu ne me perdras pas, s'il-te-plaît ne me repousse pas je ne pourrais pas le supporter.

Je m'arrête dos à elle et face à la porte. Ne lui fait pas ça Jane. Mérite cette vie.

- Je ne te repousse pas mais laisse-moi juste le temps de digérer.

Je pars et fonce sous la douche. L'eau coule sur mon corps et je me retiens de pleurer. Garder mes émotions, j'ai réussi pendant 2 ans je peux encore le faire. Je dois le faire. 

Après 10 minutes sous l'eau froide je sors et me dirige vers la cuisine pour retrouver mon verre que j'avais laissé la veille sur le bar. Je le prends et je vais m'assoir sur le canapé. Je le pose sur la table basse et je respire un bon coup. Je pensais que la douche avait lavé tous mes problèmes mais apparemment non, mon cerveau continue de tourner. Je n'avais jamais raconter cette histoire complète depuis mon rapport. Ça fait revenir beaucoup de souvenirs douloureux. J'entends du bruit provenant des escaliers et je dirige donc ma tête dans cette direction. Kate entre dans le salon les cheveux dans un chignon  rapide, habillé d'un simple sweat et un mini-short de sport gris. Le contraste avec la veille est immense mais sa beauté n'a pas diminué. Elle s'approche de moi sans un mot et viens s'assoir à cheval sur mes genoux. Elle passe quelques mèches derrière mon oreille puis prend mon visage entre ses 2 mains avant d'approcher ma tête et de m'embrasser le front tendrement. Il n'en fallait pas plus pour que je l'entoure de mes bras et que je place ma tête dans sa poitrine pour commencer à pleurer. 2 ans sans pleurs disparurent dans les bras de cette femme.

- Je suis là mon ange, je ne vais nulle part, me murmure-t-elle.

On passe les 15 prochaines minutes en silence avant que mes larmes s'arrêtent et que mon calme soit revenu. Je sors ma tête de sa poitrine pour la voir me regarder avec toute sa bonté. Je me penche un peu pour attraper le verre d'alcool posé derrière elle mais quand je tends mon bras, Kate met sa main dessus pour que je me stop.

- Ne bois pas.

- C'est juste un verre.

- Je n'ai rien contre le fait de boire pendant un repas ou le soir mais s'il te plait il est 9h du matin.

D'un coup je comprends son action, je suis vraiment stupide.

- Clinton ?

Elle acquiesce avant de poursuivre.

- Lui aussi me disait que ce n'était qu'un verre puis c'est devenu 2 puis 5. Ensuite l'horaire n'a plus eu d'importance et la bouteille était vide à 10 h du matin. Je sais que tu viens de me raconter la pire histoire de ta vie mais attends ce soir s'il te plait. Rose va revenir et-

- Je ne le prendrais pas, je n'en ai pas besoin.

- Je ne te l'interdis pas, juste pas le matin au réveil.

Soldat de starOù les histoires vivent. Découvrez maintenant