Chapitre 67 - La question

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- Il faudrait qu'on parle.

- Je n'ai pas envie de te voir pour le moment.

Super on commence bien.

- Est-ce que tu en as quelque chose à faire de cette histoire ?

- Je t'ai déjà dit que c'était juste une amie. Bordel Jane !

Round 2 start.

- Elle veut plus que ça. On le sait toute les 2.

- Jane.. c'est trop. J'en ai marre on répète la même chose encore et encore. Je me sens toute seule dans cette discussion, j'ai l'impression que tu es complètement déconnecté de ce que je te dis.

- C'est parce que tu ne me crois pas quand je te dis qu'elle veut coucher avec toi voire plus.

- Et alors !

- Et alors ? tu te fous de moi !

- Je n'en reviens pas ça fait juste un peu plus de 4 mois qu'on est ensemble et on se dispute déjà comme si ça faisait 10 ans !

- Ça pourrait faire 5 minutes que ça ne changerait pas ce que je pense d'elle !

- Au moins elle me parle sans que j'aie à lui tirer les vers du nez. C'est peut être avec elle que je devrais être. Elle, elle me montre de l'intérêt au moins.

Aie. Elle se rends compte que ses mots ont dépassé sa pensée mais on se dispute alors ce n'est pas le moment de s'excuser je suppose.

- Ok.. donc je ne te montre pas d'intérêt et dire que tu m'as manqué pendant les 24 heures qu'on était séparé. Est-ce que tu sens la distance que tu mets entre nous ?

- Je.. Je vois qu'elle veut s'excuser mais ce serait admettre qu'elle a perdu cette dispute. Je suis épuisée Jane, je vais me coucher.

Elle commence à partir. Mes yeux sont douloureux et la réalité de la situation me fait mal. Alors avant qu'elle monte la première marche je la stoppe. D'habitude c'est elle qui fait le premier pas, je peux le faire aussi. J'espère qu'elle va s'accrocher à chacun de mes prochains mots.

- Elle ne remarque pas la façon dont tes yeux s'illuminent quand tu souris. Elle ne se rendra jamais compte que tu aimes t'arrêter pour regarder Rose jouer. À chaque fois que tu es de mauvaise humeur, tu sors te balader car la nature t'apaise. Je te porte de l'intérêt Kate et je te veux comme elle te veut et plus encore. Tu es tout pour moi.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Je veux juste te montrer qu'elle ne te connaît même pas. Elle ne va jamais t'aimer comme je le fais.

L'air de la pièce a changé, la tension et l'énervement laissant place à la tristesse et l'amour.

- Je t'aime Jane, plus que qui compte sur cette planète mais toute cette histoire m'a fait réfléchir.

- Tu veux qu'on se sépare ? chacun de ses mots m'écorchent la bouche.

- Bien sûr que non ! C'est juste... et si nous 2 ça ne marchait pas. Tu n'es pas de mon monde et je ne suis pas du tien.

- Nous pourrions être un miracle merveilleux et incroyable.

- Jane...je ne sais pas. Je ne veux pas te perdre, jamais. Mais tu penses vraiment que nous, ensemble, ça tiendra sur le long terme ? Regarde comment on se dispute.

- Kate tous les couples se disputent ça ne veut pas dire qu'ils ne s'aiment pas ou qu'ils veulent foutre l'autre à la porte. Je suis désolée de m'être énervée mais je ne le suis pas contre toi, ni contre elle finalement, je le suis contre moi-même.

- Pourquoi ?

- Je suis en colère car tout ce que je veux c'est ton bonheur et j'ai peur que tu le trouve chez une autre plutôt que moi.

- Tu es tout ce que j'ai toujours voulu et ce n'est pas parce qu'une femme veut me mettre dans son lit que je vais accepter. Néanmoins on n'est pas du même monde Jane, je sais que pour le moment tu acceptes toute cette histoire de paparazzi, d'interview, de fan et de commentaire négatif. Mais ce n'est pas toi tout ça, tu n'es pas de ce milieu. Je crains juste qu'à la longue ça t'épuise et que tu te lasses. Même si tu m'aimes de tout l'amour du monde.

- Hier soir j'ai perdu la tête et mes mots qui sortaient de ma bouche n'était pas le reflet de ma pensée. Je me fou de toute la célébrité mais je n'aurais jamais dû la dénigrer, dénigrer d'où tu viens et qui fait de toi ce que tu es.

- Je n'aurais pas dû tant boire, j'étais une arme chargée là-bas. Je vivais un rêve lucide quand j'ai remporté le trophée de la personnalité de l'année. Être reconnu par le public pour mon travail est la plus grande consécration. Mais j'étais sous pression, chaque minute un nouvel "ami" venait me voir pour avoir sa photo avec moi dans les magazines le lendemain matin. J'ai fait ce que Clinton faisait prendre un verre et attendre que tout passe.

- Tu es une bonne personne Kate.

- Je n'en suis plus aussi certaine après t'avoir hurlé dessus comme je l'ai fait hier soir.

- J'ai douté sur tellement de chose dans ma vie et pour certaines tu étais là à me prouver que j'avais le droit à tout ça. Alors si tu doutes laisse-moi te prouver que tout se passera bien.

Elle s'assoit sur la marche et commence à pleurer dans ses mains.

- Je suis désolée, je ne te mérite pas. Tout à l'heure, je ne pensais pas un mot. Je sais que tu me montres de l'intérêt, je le vois chaque jour et j'adore ça. Je voulais juste te piquer car tu n'avais pas confiance en moi. Je suis désolée. A chaque dispute je te crache des horreurs à la figure et toi tu me rassures quand même.

- Tu sais pourquoi ?

- Non..

- Il y a une flame à l'intérieur de toi qui ne peut s'empêcher de briller. Tu éclaires ma vie et tout ce à quoi je pense est comment te faire mienne. Je veux juste te regarder dans les yeux et te faire réaliser à quel point ma vie a changé depuis que tu y es. Laisse-moi t'aimer, laisse-moi te vouloir. Épouse-moi, fait de toi mon miracle.

- Qu..Quoi ?

Je prends une de ses mains et pose un genou à terre.

- Je n'aime pas me mettre à genou depuis le jour où j'ai tout perdu mais je le fais pour toi. Je sais que ça paraît sorti de nulle part et qu'on ne sort ensemble que depuis quelques mois mais en réalité on sait toute les 2 que nous étions à l'autre au moment où cette porte s'est ouverte. Je n'ai pas encore la bague mais Katerine Alya Riverson me ferais tu l'honneur de passer le reste de ta vie à mes côtés en devenant ma femme ? Kate porte son autre main à la bouche et des larmes s'échappent de ses yeux. Elle reste là, stoïque. Euh..tu sais il faut répondre. Un "oui" de préférence mais si tu n'es pas prête le "non" me va aussi j'attendrais le temps qu'il faut.

Elle me saute au cou et répète une dizaine de "oui".

- Je t'aime mon ange.

- Je t'aime ma paix.

- Toujours ?

- Toujours, souriais-je.

Je la soulève et elle m'entoure la taille avec ses jambes.

- Tu sais ce qu'il y a de bien avec les disputes ? me demande-t-elle.

- Euh non.

- Les réconciliations sur l'oreiller.

- Et tu sais ce qu'il y encore de mieux ?

- Je ne vois rien de mieux que le sexe désolé, rit-elle.

- Le sexe mais avec sa fiancée.

- J'aime comment ça sonne.

- De quoi ? le mot sexe dans ma bouche ? la taquinais-je.

- Non idiote, rigole-t-elle. D'être ta fiancée.

- J'aimerais encore plus quand je le remplacerais par "ma femme".

Soldat de starOù les histoires vivent. Découvrez maintenant