Never Alone [EN CORRECTION]

Chapitre 6

Je suis dans le noir mais je sens une délicieuse odeur sucrée. Ça sent les fraises ou les framboises. J'en ai l'eau à la bouche... Eh mais attendez je détecte aussi une odeur de vanille. C'est quoi ? Un gâteau ou un parfum ?

J'essaye de suivre l'odeur malgré le noir. Ah, une lumière. Je m'engouffre vers celle-ci mais la lumière est trop forte. Je me protège les yeux à l'aide de mes mains le temps que je m'habitue à la lumière. Je m'aperçois que l'odeur devient de plus en plus forte.

Alors que je commence à discerner la pièce où je me trouve, j'ai une très forte impression de déjà-vu. Un meuble, une table, un gâteau. Je marche vers la table et je m'aperçois que mes chaussures collent sur le sol. Je baisse mes yeux et sursaute. Pourquoi y a-t-il du liquide rouge tout autour de mes chaussures ?

Yeux baissés, je suis la trace rouge. Quand tout à coup je trébuche sur quelque chose. Je lève les yeux pour trouver deux personnes allongées.

"Excusez-moi. Est que vous pouvez me dire où je suis ?"

J'attends quelques secondes pensant qu'ils vont me répondre, mais seul le silence répond à ma question. Je m'avance vers eux craintive et touche l'épaule de la personne la plus proche de moi. Quand soudain elle se retourne la langue pendue, les yeux blancs, le visage fendu en deux. Du sang... L'odeur sucrée était en fait du sang !

Non ! Réveille-toi. Je t'en supplie.

Réveille-toi !

REVEILLE-TOI !
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Je me réveillais en sursaut, complètement paniquée. Je regardais précipitamment autour de moi et ne vis aucune flaque de sang. Je soupira de soulagement et essuya les dernières larmes qui avaient glissé le long de ma joue. Je me levais du lit dans lequel j'étais allongée quelques secondes plus tôt et reconnus la pièce où j'avais séjourné avant ma tentative de fuite.

Je l'appelais aussi "la prison"

"Retour à la case départ." me lamentais-je.

Je me dirigeais vers la salle de bain et mis de l'eau sur mon visage.

Moi : HAAAAAA ! criais-je apeurée en reculant.

Devant moi se tenait une fille avec les cheveux en nids d'oiseaux, d'immenses cernes régnaient sous ses yeux donnant l'impression qu'elle était droguée. Elle avait de la terre sur son visage et sur son large tee-shirt. Je m'avançais vers elle en plissant les yeux elle effectuait les mêmes gestes que moi.

"Non c'est une blague, c'est moi ! C'est mon reflet dans un miroir."

Merde, j'étais vraiment dans un sale état. Alors que je m'analysais, quelqu'un toqua à la porte :

Moi : Oui ? demandais-je.

Beth : J'ai... euh je t'ai entendu crier, tout va bien? me répondit-elle en bafouillant.

"Mince, c'est vrai j'ai crié" réalisais-je.

Moi : Oui, il y avait un... Euhh une araignée, dis-je rapidement. Mais elle est partie.

Beth : Oh ! D'accord. Désolée de t'avoir déranger alors, dit-elle en s'éloignant.

Moi : Attend ! dis-je presque en criant.

Beth : Qu'est-ce qu'il y a ? répondit-elle sur le même ton.

Moi : Est-ce que tu peux me... euh, je veux dire me donner des habits s'il te plaît, dis-je gênée. Je veux dire autre chose qu'un tee-shirt à ton frère, rajoutais-je me sentant horriblement ridicule.