Le feu de tes larmes [Kokonui]

17. L'ombre de ta tristesse, le voile de mes sanglots

[9 septembre 2008, 23 h 08]

Inui

Je ne ressens plus rien. Juste un grand vide. Juste la douleur. J'ai mal. Mon avant-bras et mon visage me font mal. Mon cœur est brisé, et ça, c'est encore plus douloureux. Je voudrais pouvoir laisser couler mes larmes, mais rien ne vient. Seulement la sensation de ne plus vraiment être là, à monter les escaliers de l'immeuble de Koko. Takemichi... Il est vraiment...? Non. C'est impossible. J'ai halluciné. C'est un rêve.

Nous entrons enfin dans l'appartement, que mon ami allume aussitôt. Et là, c'est comme si je me réveillais, que je prenais conscience de l'horreur que j'ai eu sous les yeux. Akane est morte. Shinichiro est mort. Draken est mort. Et Takemichi est mort aussi, transpercé par la lame de Sanzu, tué de la main de Mikey. Je ne les reverrai plus que dans mes rêves. Je me mets à trembler, et m'effondre sur le canapé de Koko. Je fonds en larmes. Je ne veux pas. Je ne veux pas y croire. C'est un rêve, un rêve, un rêve. C'est pas possible. Takemichi ne peut pas mourir. Et pourtant, il est mort. Sous mes yeux. Sous nos yeux à tous.

J'arrive à laisser échapper quelque chose entre deux sanglots. Quelque chose qui fait remplir les yeux de Koko de compassion et de culpabilité.

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Les bras de Koko autour de moi. Ses mots rassurants qui parviennent jusqu'à mes oreilles avec douceur. Je veux rester là. Pour toujours. Avec lui. Ne jamais le laisser.

Je finis par calmer mes pleurs et mes tremblements et par reprendre mon souffle. Mon ami se détache de moi et scrute mon visage. Le verdict tombe :

« C'est pas bien beau à voir tout ça, viens, on va se soigner. »

J'hoche la tête avec un léger sourire, un peu forcé, et il m'emmène jusqu'à sa salle de bain. Il ouvre un placard et en sort une grande trousse à pharmacie.

« Tu as rouvert tes blessures au bras ? me questionne-t-il, fixant sa trousse à pharmacie ouverte dans laquelle il commence à fouiller, comme pour éviter de croiser mon regard.

- Oui, au bras gauche, je crois... »

Il sort de sa boîte un désinfectant, et un gros rouleau de bandages, toujours sans m'accorder un regard.

« Donne ton bras. »

Je m'exécute, il attrape mon bras d'une main et retire doucement mes vieux bandages de l'autre. Je vois qu'il essaye de ne pas me faire mal, et à cette constatation, je sens mes joues rosir. Il finit enfin de tout retirer et se retourne pour jeter la bande ensanglantée. Son regard se pose de nouveau sur mon avant-bras, que je tente de ne pas bouger. Son expression change dès qu'il voit l'état de mes cicatrices encore récentes, principalement celle qui s'est rouverte. Il frissonne un peu. C'est vrai qu'il ne les a jamais vues avant aujourd'hui. Il se reprend rapidement et attrape son désinfectant.

« Désolé, ça va faire mal mais comme c'est vraiment ouvert, j'ai pas trop le choix. Serre les dents et regarde ailleurs. »

J'obéis et décide de poser mes yeux sur son visage concentré, bien plus joli que ces atrocités que je me suis infligé. Je profite de pouvoir l'admirer sans qu'il le sache.

Il finit par déplier son long rouleau de bandages pour m'en enrouler un long morceau autour du bras.

« Je m'occupe de ton visage maintenant, bouge pas.

- Mais non t'inquiète pas, occupe-toi de tes blessures à toi, je réplique.

- Je le ferais après, répond-t-il, occupé à s'affairer sur un coton qu'il imbibe de désinfectant. C'est toi ma priorité. »

Mais ?! Ça va pas ? Encore une fois, je rougis. Il faut vraiment qu'il arrête de me dire des choses pareilles.

Il se tourne et applique son coton plein de produit sur mon visage, toujours en esquivant consciencieusement mon regard. Le voir si près de moi, à fixer différents endroits de mon visage, est assez perturbant. Je déglutis et essaie de penser à autre chose que mon cœur qui bat la chamade.

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Je suis extrêmement fatigué. J'aimerais dormir, pour ne plus jamais me réveiller. Je me suis installé dans la chambre d'amis de Koko, à côté de sa propre chambre. Mais je n'arrive pas à sombrer dans le sommeil. Dès que je ferme les yeux, l'image de Takemichi apparaît, un sabre en travers du corps. C'est comme si cette scène horrible était imprimée sur mes paupières. Même si je me force à penser à autre chose, rien n'y fait. Est-ce Koko s'est endormi, lui ?

J'en suis à me dire que je vais faire une nuit blanche, mais finalement la fatigue finit par prendre le dessus sur ma tristesse, et le sommeil vient me cueillir.

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Hellow (iTs' mEeeEE- HUM pardon)

C'est encore moi qui viens vous rappeler que dans deux jours c'est lundi MOUAHAHA

En vrai j'dis ça, mais moi c'est pire.

MA MEILLEURE AMIE SERA PAS LÀ LUNDI T-T

DONC bah je vais mourir- Comment j'fais sans ma blondasse préférée moi HEIN ?!

SINON bah... En vrai ce chapitre est mignon sniff- Faut juste que Koko se bouge les fesses-

Bref- À LUNDI MOUAHAHA