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- Max j'en ai entendu des conneries mais là j'suis sidéré.

Je suis actuellement assis sur mon lit avec Matthis, un paquet de gâteaux entre nous deux. J'ai du tout lui expliquer, à peine rentrée à mon appart il m'a littéralement sauté dessus.
Il n'a pas osé faire de blagues ce qui m'inquiète légèrement. J'aime pas le voir sérieux comme ça.

- Donc en gros, t'es en train de renouer les liens avec un ancien pote ?

- Voilà.

- Qui fait partie de la division ?

- C'est exact.

- Et qui plus est, sait parfaitement qui nous sommes ?

- Oui

- Bah va niquer ta mère.

Je le regarde l'air offusqué, j'en ai marre qu'il utilise ma daronne à toutes les sauces. Surtout qu'il n'a sûrement rien compris aux détails de mon histoire, il a écouté que les grosses info.

- Nan mais attends Matthis, jte jure que j'ai rien fait de mal.

- Tu te rends compte du danger que représente ce mec Maxime ? Est-ce que t'as au moins pensé à la possibilité qu'il ne veuille que des infos ?

- Bien-sûr que j'y ai pensé, mais je gère la situation et je ferai pas de mal promis.

- Et en plus d'enfreindre le règlements qui nous interdit de les approcher, toi tu comptes retrouver ce malfrat cette nuit ? Qu'on te pardonne tes folies Maxime. Son soudain changement de ton m'amuse légèrement, c'est rare qu'il utilise des mots si, littéraires.

- Ce n'est qu'un repérage, un coup d'oeil, que dis-je, un simple jeu d'enfant, je garderai mes distances. Je me prête au jeu en exagérant mes mots, mettant plus le ton et je vois dans ses yeux qu'il aime bien.

- Tu sais aussi bien que moi Maxime. Que certains jeux d'enfants, du moins ceux que tu décris, sont bien plus dangereux qu'une armées et font plus de dégâts qu'une guerre.

Les derniers gâteaux présents dans la boîtes disparurent bien vite dans son estomac. Je ne sais pas comment il fait on a à peine finis de manger.
Je suis conscient du danger que représente cette nouvelle relation avec Sidjil. Et je comprends l'inquiétude de mon ami. Mais, ce sentiment de renouveau, me remplit d'euphorie. Le seul fait de repenser à cet échange avec mon ami d'enfance me fait me lever sur le lit. Je regarde Matthis, qui me semble maintenant petit, et lui attrape le visage en posant mes mains sur ses joues.

- Matthis, si par ma faute, il se passe quelque chose de mal, je t'autorise à me disputer, me frapper et m'abandonner à mon sort 100 fois.

Ses sourcils se froncent et il se lève à son tour, touchant le plafond de ses cheveux crépus. C'est à son tour de poser ses mains sur moi, sur mes épaules plus particulièrement. Il me secoue un peu, sûrement agacé par mon sourire béat.

- Mais je ne crains pas que tu fasses du mal Maxime, son visage laisse voir une expression bien plus inquiète qu'avant, j'ai peur qu'il t'arrive du mal.

Mon sourire se fane et ma joie se redimensionne un peu. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Et je ne devrais pas être heureux de son inquiétude, mais le savoir si concerné par mon sort me remplit d'affection.

- Ne t'inquiètes pas mon frère, je ne suis plus un enfant. Tu sais que je n'hésiterai pas à le châtier à la moindre erreur.

Par chance, je vois le coin des lèvres de mon ami s'étirer en un franc sourire, suivi tout de suite d'un rire que je copie sans mal.

Your lips, my lips. Apocalypse [MaximexDjilsi]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant