Chapitre 32✨️

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17 décembre 2018
Le corps de Riko Itô parent de Noriko Itô fut  retrouvé à son domicile.

Cause du décès : crise cardiaque.

Jamais, elle n'avait pensé vivre ce moment. Enfin jamais...c'est un grand mot, elle n'y était pas préparée à ce jour.

Debout devant son corps sur cette table froide couverte d'un drap blanc.

Elle n'arrivait pas à pleurer car ce moment lui semblait irréaliste, elle n'y croyait pas.

- : Est ce que vous confirmez son identité ? Demanda le médecin légiste en soulevant le tissu dévoilant son visage pâle et relâché de toute tension musculaire.

Elle répondit par un simple hochement de tête de haut en bas, sans un mot de plus il recouvra sa tête à nouveau et remit le corps dans l'une des cellules mortuaire sous le regard vide de Noriko.

Voyant la désillusion de Noriko, le médecin préféra parler de l'autopsie directement avec Mikey.

- : C'est elle qui m'a élevée, j'ai le droit de savoir ce qui a provoqué sa crise. Contestait-elle sèchement en rentrant dans le bureau du médecin.

Il invita Mikey et Noriko à prendre place sur les chaises de l'autre côté et commença son blabla.

Il avait toute les raisons de penser que l'arrêt de son cœur, n'était pas naturel.
Plus il parlait plus le visage de Noriko se décomposait, en réalisant qu'il s'agissait d'un homicide volontaire.

Elle aurait été tué par quelqu'un.

Mikey lui ne disait rien et n'était pas surpris comme si il se doutait de quelque chose.
La désillusion que Noriko portait sur elle, laissa place à la rage car elle comprit qui pouvait être derrière tout ça.

Yoshito.

***

Ils étaient rentrés de la morgue depuis quelques heures et Noriko s'était éclipsée aussi vite qu'elle était rentrée.

Debout sur le rebord du toit, le regard fixant le sol à des dizaines de mètres sous ses pieds.
Elle était seule et pouvait à présent extérioriser toutes les émotions qu'elle avait accumulée.
Elle commençait à pleurer à chaud de larmes, elle se remémorait sa vie avec la personne qui l'avait élevée toute sa vie, tout dans les moindres détails.

Mais ces souvenirs furent gâchés par lui encore une fois, tout ce qu'il faisait c'était de détruire tout autour d'elle, tout ce à quoi elle tenait.
Sa grand-mère, sa propre vie et après ? Qu'est ce que ce sera ? Se disait-elle en regardant ses mains trembler comme des feuilles.

Un peu plus loin, Mikey qui venait d'arriver sur le toit, espérant la trouver là était figé en la voyant si près du bord, ne pouvant s'imaginer autre chose que la voir tomber sous ses yeux sans ne rien pouvoir faire.

Sa colonne vertébrale se raidit en la voyant se rapprocher un peu plus et regarder en bas pour laisser tomber nonchalement ses bras le long de son corps.

- : Bordel ! Jura-t-il en courant vers pour la rattraper avant qu'elle ne fasse une connerie. Il le savait, il savait qu'il ne fallait pas la laisser toute seule mais elle est réussissait toujours à s'éclipser sans que personne ne le remarque.

Si il était arrivé un quart de seconde trop tard, c'était fini.
Il l'a rattrapa de justesse et les fit basculer vers l'arrière, tombant postérieur la première sur le sol gelé.

- : Ne fait plus jamais ça ! Cria-t-il en la serrant aussi fort qu'il le pouvait contre lui, soufflant de soulagement pour être intervenu à temps.

Revenu à la réalité, Noriko éclata en sanglot. Trop honteuse de cette situation, elle préféra caché son visage dans la veste de Mikey. Lui, se contenta de poser sa main sur des cheveux et de la laisser de calmer.

- : C'est lui qui l'a tué...c'est lui qui l'a...c'est...sanglotais-elle à ne plus pouvoir se reprendre.

- : Je lui ferai payer..pour tout ce qu'il t'a fait.

***

Le jour des funérailles était arrivé, comme elle l'avait toujours souhaité. Noriko dispersa une partie de ses cendres dans une petite cérémonie privée.

Quelques voisins sont venus lui rendre hommage mais seul Noriko, Mikey et Kakucho qui l'avait connu lui aussi, étaient resté.

Après des mois, elle allait enfin remettre les pieds chez elle, sa vraie maison.
Cette odeur de desinfectant que sa grand mère utilisait tout le temps pour nettoyer lui mont au nez.

- : C'est toujours autant fleuri. Constata Mikey en passant le portillon après avoir ordonné à plusieurs de ses hommes Dr surveiller les alentours.

Voir toutes ses fleurs, lui rappelait des souvenirs. Noriko adorait s'en occuper, chaque fois qu'il passait la voir chez elle, elle était accroupie dans ses parterres les mains toutes terreuses.

Le bruit d'une chute le fit sortir de ses souvenirs et entra enfin à l'intérieur de la maison.
Rien n'avait changé depuis la dernière fois, toujours autant de babioles et de photos accrochées un peu partout.

Il rejoignit Noriko dans la cuisine, elle avait juste cassé un verre.
Elle en profita pour récupérer quelques affaires qu'elle n'avait pas pu emmener avec elle la dernière fois.

- : Tu peux m'aider ? Lui demanda-t-elle, les yeux encore rougis par les larmes.

Il acquiesça et la suivi jusque dans sa chambre.

Sa chambre, son espace cocooning rien qu'à elle, elle s'y sentait beaucoup mieux.

Un silence pesant s'étendait dans pièce, chacun de leur côté à emballer quelques cartons quand Mikey tomba sur un petit journal en ouvrant un des tiroirs de sa commode.

Journal que Noriko lui arracha directement des mains en murmurant " je lui avait dit de s'en débarrasser"

- : Des lettres d'amours pour moi ? Dit-il amusé de son humour de merde.
Un petit sourire scotché aux lèvres en voyant dans quel tiroir, il était rangé.

- : Tu as vraiment une queue à la place du cerveau, sale pervers ! Cria-t-elle en refermant le tiroir à deux doigts de lui coincer la main à l'intérieur. Je t'interdis d'y toucher, c'est personnel.

- : C'est pas ma faute si j'ai ouvert le mauvais tiroir.

Il ricannait de nostalgie tout seul dans son coin, il se remémorait la dernière fois qu'il avait mit les pieds dans sa chambre.

- : À quoi tu penses ? On interne des gens pour moins que ça tu sais.

- : À nos cochonneries.
Ses joues ont viré au rouge si vite qu'on aurait cru qu'elle venait d'attrapé un coup de soleil. Elle se mit à rire nerveusement en se souvenant d'un épisode intime où ils avaient fini par éclaté de rire ensemble.

- : Espèce d'obsédé. Ajouta-t-elle en lui balançant une peluche au visage.

- : Mais j'ai réussi à te faire rire. Rétorqua-t-il en lui souriant.

Dernière danse (Mikey x Oc) (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant