Dernière danse (Mikey x Oc) (Terminée)

Chapitre 15✨️

- : Malheureusement, on ne se dégage pas des griffes de ce genre de personne et d'organisation aussi facilement.

Je l'écoutais parler, cela devait faire très longtemps qu'elle ne s'était pas confier au vu de la vitesse à laquelle elle divulguait ce qu'elle avait vécu depuis des années. Entre parents abusifs et prostitution non-désirée, elle a du en baver mon vécu passe pour de la bouillie à côté, je me sens ridicule. 

- : Deux options s'offrent à nous dans ce cas, soit on en sort jamais soit on se fait tuer sans scrupule comme si nous n'étions que de la marchandise dont on se débarrasse lorsqu'on en a plus besoin ou qu'elle est usée. 

Des marchandises...Nous sommes toujours traités comme tel, nous la gente féminine encore plus dans ce genre de monde, s'en est fatiguant de devoir se battre ainsi pour des droits qui doivent être innés. Enfin bref, je me perds dans mes réflexions.

Je remarque que son corp se recroqueville légèrement sur lui-même et son regard dévie vers la fenêtre, en inspirant profondément une dernière fois elle reprit son monologue. 

- : Mais durant ces 3 années, j'ai tenu bon et j'ai crée ma propre chance. J'ai réussi à récupérer assez d'argent pour m'enfuir enfin presque assez...

Elle n'a pas terminé sa phrase que ma décision était prise, j'allais lui donner l'argent manquant. Le trouver n'allait pas être un problème en soit, c'est de convaincre Koko de me les donner. 

Mais la même question revient sans cesse dans ma tête, pour qui travaillait-elle ? Je lui demanda hésitante et sa réponse me glaça le sang instantanément. 

- : Son nom, c'est Yoshito Tomura.

Encore et toujours lui, il est mêlé à plus de choses que ce que je pensais.

- : Tu le connais ? Me demande-t-elle  elle a sûrement remarqué mon malaise lorsqu'elle a prononcé son nom.

- : Ouais...Je le connais...

Je vois du questionnement dans son regard, elle se retenait de poser une question un peu trop indiscrète.

- : Tu te demandais comment je le connais, n'est ce pas ?

Elle hocha timidement la tête de haut en bas désignant un oui, je ne voulais pas en parler directement mais elle s'était confié sur son vécu alors je me devais de faire de même.

- : Pendant un temps nous étions collègue dans la police mais un soir, il avait mit en place un "piège". Un haut le coeur surgit me donnant la nausée et je décide de tourner le dos avant de poursuivre ma phrase. Et ce piège, je suis tombée dedans comme une idiote. Cette nuit là, il m'a fait subir des choses qu'aucune personnes ne devrait subir au cours de sa vie... J'en cauchemarde encore à l'heure d'aujourd'hui.
Lors de la dernière phrase mes mains se sont automatiquement croisées sur mes bras qui avaient la chair de poule, comme si c'était encore marqué dans ma chair.
Moins j'en disais mieux c'était pour moi.

J'ai fini par très vite sentir dans mes bras s'enrouler autour de ma taille, c'était elle.

- : Merci de m'avoir sauvée de ça.

Je souris timidement face à son commentaire et lui assura que tout allait bien même si ce n'était pas vraiment le cas.

***

Le soir même, j'avais réussi à convaincre Koko de m'avancer cet argent malgré son air réticent.

Yuka, c'était le prénom de cette fille. J'avais fait en sorte qu'on la raccompagne à son immeuble pour qu'elle soit en sécurité et lui avait donné RDV demain dans la journée chez elle pour lui apporter cette enveloppe.

- : Qu'est ce que tu comptes faire avec ça ? C'était la voix de Mikey qui s'était collé à ma porte d'entrée pendant que je préparais mes affaires pour le lendemain.

- : En quoi ça te concerne ?

- : Tu demandes de l'argent qui appartient au gang alors ça me concerne beaucoup.

Merde, Koko salle balance.

- : Pourquoi tu tiens tant à aider cette fille ?

- : J'ai pas besoin de raison particulière pour aider une enfant qui s'est faite manipulée par un proxénète qui la forçait à vendre son corps contre son gré.

Plus je parlais et plus je m'énervais, pas contre Mikey mais contre cette idée que cette pourriture est mêlée de près ou de loin à moi. Chaque personnes, chaque incidents, chaque choses se rapportent à lui, absolument tout.

- : Noriko..

J'étais tellement plongée dans mes pensées que je n'attendais pas Mikey essayé de me calmer.

Ce n'est qu'une fois qu'il m'attrapa la bras que je suis sortie de cette spirale infernale dans mon esprit.
Mais comme à chaque fois, cette peur encré dans ma chair se faisait ressentir à chaque chose qu'il reconnaissait de cette nuit-là, sans faire la différence.

Je me débattait pour qu'il le lâche, ce qu'il fit instantanément.

- : Encore ce regard...Marmonna-t-il.
Mon regard encré dans le sien quelques secondes.

- : Pourquoi...?

- : Pourquoi quoi ? Demanda-t-il l'air interrogateur.

- : Rien...laisse tomber. Dis-je en reprenant mes affaires mais Mikey me stoppa dans mon élan en me forçant à me tourner vers lui et le regarder droit dans les yeux. Sa main vient doucement se loger sur ma joue brûlante à cause de la colère qui était montée il y'a quelques minutes.
Se geste me faisait un bien fou, il était réconfortant et chaud mais mon corps s'en dégagea instinctivement.

- : ...Je...Il trouvait pas ses mots, il bafouillait, c'était comique sur le coup mais après coup sa phrase me réconforta d'une certaine manière. ...Jamais je ne pourrai te faire de mal Noriko, jamais.
Il l'avait prononcé en tournant ma tête de son autre main pour qu'il me le dise en tout honnêteté.

- : D'une certaine manière...tu l'as déjà fait. Dis-je en baissant légèrement le regard.
Il ne prononça plus rien pendant un temps mais il fini par embrasser le haut de mon crâne et partir en insistant pour dire qu'il m'accompagnera demain pour donner l'enveloppe à Yuka.

***

Le lendemain fin d'après midi, nous nous dirigeons vers l'adresse que Yuka m'avait donné la veille, j'étais un peu inquiète car elle ne m'avait plus répondu depuis 11h ce matin.

- : Tu vas te choper une infection à ronger tes ongles comme ça.

C'était le chauffeur qui avait remarqué mon agitation à travers le rétroviseur.

Il s'arrêta un peu plus loin que l'immeuble en question, Mikey s'apprêtait à sortir lui aussi mais j'avais insisté pour aller la rejoindre seule.