Chapitre 57✨

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Pdv Noriko

- : Parce que partir en kamikaze était la meilleure solution peut-être ! Lui hurlais-je dessus à deux doigts de l'étrangler de colère.

Sans le savoir, nous nous disputions pour la dernière fois.

J'avais vue sur la porte à l'autre bout de la pièce, Mikey de dos, était vulnérable. Soudain, dans l'encadrement de la porte une silhouette qui au fond de moi j'espérais ne plus revoir de ma vie ou du moins que je verrais pour la dernière fois, commençait à se dévoiler de plus en plus.

Son éternel sourire sarcastique collé aux lèvres, mes yeux déviant sur ses mains, il tenait une arme chargée.

- : Une dispute de couple, que c'est mignon. Disait sarcastiquement Yoshito en braquant son arme sur nous, prêt à tirer.

J'écarquillais les yeux effrayée et agis d'instinct.

Nous avons à peine eu le temps de comprendre ce qu'il se passait, tout s'est passé si vite, trop vite...

- : Attention ! Hurlais-je en poussant violemment Mikey qui trébucha et tomba par terre puis le bruit d'une explosion à proximité, nous a assourdit quelques instants.

Le temps s'était comme figé, j'étais paralysé, ma respiration coupée. Une odeur de poudre brûlée et un silence mortuaire envahissaient la pièce.

Le silence se brisa par Yoshito qui commençait à recharger son arme mais avant qu'il ne puisse tirer une seconde fois, Mikey lui jeta un verre pour le déstabiliser et lui sauter dessus.

Il s'acharnait sur lui, coups après coups, il me vengeait. Pour tout ce qu'il m'avait fait subir.

Son regard était blanc comme si il était vidé de tous sentiments et émotions, rien. Tout ce que je pouvais ressentir c'était la rage qu'il mettait dans ses coups. Seuls les craquements de ses os, les éclaboussures de sang brisaient le silence puis soudain un rire sorti de sa gorge lorsqu'il croisa mon regard.

Je ne bougeait toujours pas, figée sur place.

Ma respiration coupée, dans une phase où je réalisais la tournure des événements, je sentais une chaleur anormale envahir ma poitrine. Je portais mes mains et baissais ma tête vers cette dernière et là, une vision d'horreur se produisait.

- :...Manjiro...Disais-je d'une petite voix pas du tout rassurante.

Stoppé dans son élan, il se tourna vers moi, le regard mortifié, ce qu'il redoutait venait de se produire sous ses yeux impuissants.

Je lui montrais mes mains maculées de sang.

Une tâche de sang naissait, grandissait et tâchait de plus en plus mon haut, je ressentais le goût du fer dans la bouche, et enfin, la douleur se fit ressentir.

Je commençais à paniquer et n'arrivait plus à respirer correctement. Mes poumons sifflaient, chaque inspirations me causaient une douleur atroce.

Ma pression artérielle beaucoup trop basse, je roulais des yeux, prête à me laisser tomber sur le sol mais Mikey, se précipita vers moi et me rattrapa de justesse.

- : Elle...Elle a...elle a explosé...Suffoquais-je entre chaque mots que je peinais à prononcer en me laissant glisser petit à petit par terre soutenue par ses bras. Mes oreilles bourdonnent, Mikey essaye de me parler mais je n'arrive pas à entendre ses paroles.

Je tremble, tout mon corps tremble, ma vue s'embuait, je ne voyais plus rien.

Je ne vois plus rien, ne sens plus rien, n'entend plus rien.

Mes sens me lâchent un à un, je pleure toutes les larmes qu'il me reste, je ne veux pas mourir, pas de cette façon.

Si seulement, j'étais restée auprès de lui dans la chambre, tout ça ne serait pas arrivé. Nous aurions pu être enfin heureux tout les deux mais j'ai tout gâché, quel idiote je suis...

J'ai tellement mal, mes poumons se gorgent de sang m'empêchant de respirer, j'étouffe.

Je veux lui dire à quel point je suis désolée, lui dire à quel point je l'aime mais je n'y arrive pas.

Je sens mes paupières se figer et mon corps se raidir.

Pourquoi...Pourquoi je ne vois pas ma vie défiler...? Même revoir mes moments de bonheur dans cette vie ne m'est pas permis ? Quelle tristesse...

PDV extérieur

- : ...Je...veux...pas...mourir..je veux pas mourir...Manjiro, je veux pas mourir...Suffoquait-elle en attrapant difficilement sa chemise.

Il ne pouvait rien faire d'autre que de la voir agoniser, chaque respiration se faisant de plus en plus difficile, ses mains devenaient froides, ses larmes cessèrent de couler et ses paupières se figèrent.

Ses muscles la lâchaient un à un et finalement son cœur cessa de battre et la lueur de vie dans son regard, s'éteignit.

Son bras tomba sans plus aucune résistance de sa part sur le sol. Mikey refusait d'y croire, elle ne pouvait pas lui faire ça.

Il lui tapotait les joues pour qu'elle se réveille, collait ses doigts sur sa carotide, son oreille près de son nez et sa bouche dans la désillusion la plus totale. Mais rien, plus rien du tout.

Il fini par se laisser submerger et craquer, les larmes coulaient à flot, la secouant de plus en plus fort pour qu'elle se réveille.

- : Eh réveille toi...Noriko...

Son corps se refroidissait de plus en plus.

- : T'as pas le droit de partir comme ça...T'as pas le droit...Sanglotait-il en serrant son corps à présent sans vie dans ses bras, son front collé au sien.

Il refusait de la quitter.

De sa main tremblante, il lui ferma les yeux en ramassant la dernière larme qui s'était cachée dans ses cils. Il paraissait si paisible avec les yeux fermés.

Son cauchemar s'était réalisé, sous ses yeux impuissants, encore et toujours, comme une malédiction qu'il portait sur lui.

Plus jamais il ne verrai son sourire qui le rendait si heureux, sa voix, son touché, ses réprimandes, tous ses moments qu'ils ne pourront plus partager ensemble.

La sensation d'un trou, ce trou béant qu'il avait réussi à contenir pendant des années s'était réouvert d'un coup laissant exploser toutes ses émotions d'un coup. Il serrait tellement fort son corps contre contre, qu'il craqua plusieurs de ses os sans s'en rendre compte.

Il ne voulait pas la lâcher.

De l'autre côté de la pièce, Yoshito miraculeusement toujours en vie après la salve de coups qu'il avait reçu, se mit à rire de manière satisfaite.

Mikey releva difficilement la tête vers lui, les yeux remplis de rage.

- : J'ai quand même réussis à la tuer...Et, tu n'as rien pu faire. Crachait-il en essayant de se redresser mais fut très vite plaquer de nouveau par terre par un coup de pieds magistrale de Mikey qui lui bousilla le crâne.

C'est alors qu'il reprit son massacre et l'acheva à petit feu à l'aide du manche de l'arme à feu qu'il avait ramassé en se rapprochant de lui.

" N'entre pas si docilement dans cette foule nuit.Le vieil âge doit gronder, tempêter, au delà du jour, Hurler, hurler, à l'agonie de la lumière. Si le sage sentant la fin, sait que les ténèbres sont justes. Car ses mots n'ont point forgé de foudre, Il n'entre pas si docilement dans cette douce nuit. Hurle, hurle, à l'agonie de la lumière. "

Dernière danse (Mikey x Oc) (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant