Chapitre 47✨️

57 5 36
                                    

L'année de mes 18ans, un bouquet de pivoine m'attendait sur le pas de ma porte. Ce matin là, j'étais en retard pour le lycée et j'ai même failli marcher dessus.

Elles étaient magnifiques mais il n'y avait pas de carte ou de nom qui l'accompagnait, j'étais curieuse de savoir de qui ça pouvait venir.

Cela faisait pile 8 mois que Mikey s'était volatilisé et que je n'avais plus de nouvelles.
J'étais persuadée d'avoir un stalker à mes trousses mais je ne recevais qu'un bouquet une fois par an, le jour de mon anniversaire.

C'était toujours des pivoines roses, ce sont mes fleurs préférés car elles cachent beaucoup de signification en fonction de leur couleur.
La rose par exemple représente la timidité des sentiments, la rouge l'ardente passion envers l'être aimé et la blanche...la timidité, le regret ou encore les excuses.

Elle sont juste magnifiques, vous ne trouvez pas ?

À l'époque, je me demandais bien qui s'amusait à me les offrir, ça suscitait la curiosité de ma grand-mère qui soutenait que j'avais un admirateur secret et on en riait toutes les deux le soir en les regardent pendant le repas.

Je me souviens encore que le jour de mes 18 ans, j'avais essayé une énième fois de l'appeler sur son portable mais sans grande surprise, j'étais tombée sur sa messagerie, à chaque fois.

J'avais déchiré une partie de nos photos, cette soirée-là et je l'avais maudit mais je n'avais pas pleurer.

A partir de ce moment, ce que je ressentais à son égard, c'était de la colère et de la rancune parce qu'il était parti sans rien dire, ni même laissé une lettre rien du tout. Au début, j'étais perdue, je m'étais persuadée que c'était de ma faute et ça me rongeait de l'intérieur.

Mais maintenant, il essaie de se racheter. C'est à mourir de rire par moment, j'aime ce petit train de vie qu'on commence à construire tous les deux depuis 2 mois.
Tiens par exemple, l'autre jour, il a voulu manger une part de mon dinner mais la vite regretter lorsqu'il a senti les piments que j'avais rajouté.

Il a accepté de m'accompagner à l'autre bout du pays, dans une petite ville tranquille.
Notre départ à suscité plusieurs litiges mais ils ont fini par nous laisser partir.

Son chien de garde, la, Sanzu. Il avait l'air furieux mais je m'en tape complètement.

Izana, lui, avait rappelé à Mikey son statut au sein du gang et qu'il devait  quand même faire son "travail". Quand à moi, il m'a confié des dossiers comme si j'étais sa secrétaire.

Kakucho, m'a souhaité bonne route, comme si je partais définitivement.

C'est juste le temps de souffler et de récupérer après tout ce qui s'est passé pendant 4 mois, on finira par rentrer à la capitale.

Le printemps va bientôt commencer à montrer le bout de son nez, le soleil reviendra enfin.

- : Woua ! Mikey sortit de nul part, avec l'idée de me faire peur dans son crâne vide.

- : Tu m'as fait peur ! Criais-je en sursautant de ma chaise.

Ça le faisait rire, évidement.

J'étais installer sur une chaise les jambes recroquevillées sur ma poitrine enveloppée dans un plaid sur la petite terrasse

- : T'es vraiment un gamin ! Dis-je en balançant un coussin à la figure.

- : Qu'est ce que tu faisais ? Me demande-t-il en prenant une bouchée de son doriyaki.

- : Encore ? C'est ton 4ème depuis ce matin. Pestais-je en

- : T'es pas ma daronne, j'fais ce que je veux.
Réaction typique d'un gamin mal élevé de 10ans.
Je tape mon front avec ma main d’exaspération face à son comportement.

- : J'observais les oiseaux, que tu viens de faire fuir.

Il se retourna nonchalamment pour vérifier mes paroles et haussa les épaules complètement je m'en foutiste.

On a beau vivre ensemble, il reste une certaine distance émotionnelle entre nous.
C'est dur à expliquer mais par moment, je le trouve distant, comme si il n'osait pas me toucher ou m'approcher.

- : Pourquoi tu es si distant ? On ne se calcule presque pas de la journée sauf quand il s'agit d'être à table ou sortir se promener parce que tu veux pas que j'y aille seule.

Comme je m'y attendais, il mettait un temps monstre pour répondre, ce qu'il peut être agaçant quand il est comme ça !

- : Ne t'inquiète pas. Finit-il par me répondre en me souriant brièvement.

Que je ne m'inquiète pas ? Il est marrant...
Je le fixais des yeux, j'essayais de percer ses pensées ou ses sentiments mais je n'y arrive pas, ses yeux paraissent encore si vide.

Ne voyant qu'aucun de nous deux, prenons ma parole à nouveau, je décide de ma lever et de rentrer me réchauffer avec un bain bouillant.

- : Tu as encore mal ?
Il venait de me poser cette question sortie de nul part en prenant ma place sur la chaise, laissant échapper un long soupir.

- : Pourquoi cette question si soudaine ? Demandais-je sèchement.

- : ...Je te vois toujours devant ton miroir entrain de palper ta cicatrise...et cette nuit...je t'ai entendu pleurer dans la salle de bain.

- : Ça t'amuse de m'espionner ?

- : Et ces médicaments que tu prends ?

Quoi ? Mais il croit vraiment que je me drogue ou quoi ?

- : C'est pour ça que tu es distant ? Tu crois que je vais refaire une overdose comme la dernière fois ?

- : J'ai pas dit ça, je veux juste savoir ce que tu prends. Répondit-il sèchement

- : Des somnifères, ça te va comme réponse ? T'es content ? Crachais-je en ouvrant la porte violemment pour rentrer.

- : Tu fais encore des cauchemars à cause de lui, c'est ça ?

Je me stoppais net et tourna doucement ma tête dans sa direction, mon silence devait répondre à sa question. Sa mâchoire se serra tellement que j'ai cru qu'il allait se casser une dent.

- : C'est pour ça que tu pleures en cachette ? Continue-t-il, à croire qu'il aime remuer le couteau dans la plaie, je sentais ma gorge se nouer et ma vue s'embuer.
Il se leva d'un coup, mes yeux le suivaient à chaque mouvement.

Ça a beau faire un peu plus de deux mois depuis mon enlèvement, cette nuit reste quand même gravée dans ma peau dans tous les sens du terme.

- : Est-ce qu'il a recommencé ? Continuait-il en faisant petit pas par petit pas vers moi.

Je savais où il voulait en venir, j'hôchais la tête négativement. Il lâcha un petit soupir de soulagement et une fois à mon niveau, me prit dans ses bras.

C'est tout ce dont j'avais besoin, du réconfort. Ses bras qui autour de mon corps, m'apportaient ce réconfort équivalent à nul autre.

- : Je...Je le sens encore me toucher, ses mains et sa bouche parcourant mon corps...Je le sens encore...Je veux que ça s'arrête...Qu'il arrête... Sanglotais-je en me serrant encore plus à lui.

- : Je suis là, tu es en sécurité ici.

- : Alors pourquoi tu joues les distants...?...

Dernière danse (Mikey x Oc) (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant