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Et ce n'est , peut-être, qu'une image que j'aime adorer.
Si distante
Si belle
Je ne peux que l'admirer impuissance
Subissant la violence de mes péchés
Je ne peux que la voir
Je ne peux que la subir
Et pourtant il n'y a qu'elle en devenir
Acteur passif ne jouant aucun rôle
Je me pose comme spectateur de sa vie morose
Oui son regard est si beau
Pourtant si triste
Et je l'aime comme j'aime une autre
Mais elle peut être autrement
Je ne sais pas
La seule constance que j'ai
C'est celle que mon cœur pousse à respecter
Ou je l'admire religieusement
Chaque jour à la même heure
Tard la nuit comblant la douleur
Je ne suis que ce fardeau invisible
Qu'elle ne sait à peine qu'elle subit
Cet unique élève sans vie
De la passion et du vices
Oui que je me rappelle de la douceur de ses mots
La beauté de son regard
Celui de ses lèvres
Celui de sa peau
Oui je me rappelle de la douceur de son âme
Scindant mon cœur en deux
Quand face à ses doux aveux
Elle me dit m'aimer
Elle me dit m'aimer
Peut-être le dit elle d'autres
Je ne sais pas
La beauté de son état est sans semblable
Mais je ne puis l'aimer
Loin de l'orgueil mon regard reste noirci
Par les mêmes péchés que ceux de la nuit
Je me retrouve donc seul à l'admirer
Constatant désespérément l'attention de mes pairs
Incapable de vivre sans aimer
Je me retrouve à m'aimer
Sans limite
Avec profusion
Sans distance
Avec violence

Oui pourtant je la hais
Plus que tout
Je souhaite le haïr cet amour impossible
Pourtant je suivais les moments où je pouvais l'admirer comme une messe
Que ma vie semble vaine
Que ma vie est insensée
Sensible a ses charmes prolifique
Je me retrouve à haïr ma propre passion
Mon amour a sens unique
Est le symptôme de ma condition
Oui je me sais amants mal aimé
Pourtant j'aurais aimé la connaître
Froide, cette douce reine glace
Si courtoise
Répète certainement les même mots d'amour
À tout ceux qui la courtise
J'en suis le seul conscient
Le seul à avoir le fléau de le savoir
Savoir que son corps ne leur impatient pas
Savoir que je suis le seul à savoir qu'elle n'aime pas
Même si je pensais qu'elle n'aimait que moi
Et chevalier malheur
Je me retrouve seul sur mon étalon
À porter ce fardeau
Subissant les humeurs du monde

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