1825:
Clémence pouvait sentir la chaleur lui taper dessus à travers la diligence.
Elle plissa les yeux.
Une ville était enfin en vue.
Elle serra la petite bourse noire qu'elle avait à son poignet plus fort. La seule chose qu'elle avait emporté avec elle, avec un maigre sac, quand elle avait fui la France il y'a maintenant plus de 8 mois.
Elle avait débarqué à New York avant de reprendre la route pour retrouver son oncle. Normalement elle allait enfin le trouver dans cette ville.
Elle inspecta les environs, cela faisait plusieurs jours qu'elle passait dans ces territoires arides et vallonnés de la Californie.
Elle n'avait jamais vu une telle végétation, des cactus énormes , des fleurs orangers magnifiques, tout été une découverte dans ce nouveau continent. La première chose qu'elle avait apprise, à ses frais, de ce pays, c'était les distances... Elle était arrivée il y'a 4 mois à New York, mais il lui avait fallut 4 autres long mois pour enfin arriver à Los Angeles.
Elle avait pu faire un bout en train mais très vite elle avait dû continuer son chemin en diligence, s'arrêtant dans de nombreuses villes et de nombreuses régions: la Virginie, le Kentucky, le Missouri pour enfin arriver en Californie mexicaine.
Elle inspira avec joie, elle allait enfin avoir une chambre et ne plus avoir à supporter d'être assise toute la journée.
La ville été assez petite, et la diligence s'arrêta près de la mairie.
Son oncle, qui été prêtre, lui avait écrit de la rejoindre dans son monastère.
Elle récupéra son maigre bagage en rêvant déjà du confort d'une chambre et à l'acquisition de nouveaux vêtements.
Elle s'adressait dans un espagnol hésitant à une vielle dame qui vendait diverse babiole dans la rue, où se trouvait le monastère Lluvia. Par chance celui-ci était a côté.
Elle marcha d'un pas décidé vers celui-ci.
Elle pénétra dans l'enclos de la bâtisse, qui été assez petit. Elle capta directement la silhouette de son oncle, qui semblait en grande discussion avec quelqu'un d'autre.
Elle pressa le pas vers lui en s'exclamant "oncle Charles!"
Celui-ci releva la tête avec un regard, la joie se peignant sur son visage.
Son interlocuteur se retourna pour comprendre la situation.
Son oncle la prit dans ses bras "haa l'aventurière est enfin arrivée, tu dois être épuisé, comment s'est passé ton voyage ?"
Elle eut un geste théâtrale "extrêmement long, les distances de ce pays sont invraisemblables", elle lui sourit "mais je suis là! Comme tu le sais je n'avais plus vraiment le choix...". Le sourire de son oncle disparut " je sais ma petite après toutes ces épreuves, j'espère que tu trouveras ici plus de paix". Elle eut un sourire timide.
Elle avait eu une enfance paisible, mais il est vrai que ces deux dernières années, avaient été plus mouvementées.
Elle passa son regard sur l'interlocuteur de son oncle, elle l'avait presque oublié. C'était un homme d'un certain âge, grisonnant, mais dont il émanait une certaine élégance. Il se tenait respectueusement à l'écart pour laisser oncle et nièce se retrouver. Son oncle compris qu'il été temps de présenter son compagnon.
"Cela tombe très bien que tu arrives maintenant pour rencontrer mon ami Alejandro de La Veiga". Le viel homme lui envoya un sourire chaleureux, qu'elle lui rendit.
" Je ne peux pas t'héberger dans la paroisse comme tu t'en doutes, mais je t'avais promis de te trouver un logement, grâce à mon vieil ami Alejandro, c'est chose faite. Il s'est gentiment proposer de t'accueillir chez lui, dans son hacienda".
Elle le regarda surprise, hésitante avant de se reprendre "hé bien, c'est extrêmement généreux, merci beaucoup".
Alejandro la regarda sympathique " j'espère que vous vous sentirez chez moi, comme chez vous, la famille de Charles est comme ma famille".
Elle lui souria, c'était le genre de phrase simple qui mettait a l'aise.
Elle était cependant d'un naturel méfiant et toute nouvelles situations ou élan de générosité lui paraissait dans un premier temps suspect, surtout au vue des derniers événements qu'elle avait vécu en France... Elle chassa ces souvenirs. Elle devait se concentrer sur l'avenir et réapprendre à faire confiance.
" Si vous souhaitez un dédommagement financier pour mon hébergement, je serai ravie de participer... Enfin dès que j'aurai trouve un travail" réalisa t'elle.
Son oncle eu un rire bonhomme "oui, ça paraît plus logique."
Alejandro éclaircit tout de suite la situation " mon hacienda et ma fortune me permette de vous inviter à mes frais, ne vous en faite pas".
" Merci beaucoup " réitéra t'elle. Elle été toujours très facilement gênée.
Les 3 restèrent un moment à discuter, son oncle avait plein de questions sur son voyage, il été assez fière de voir qu'elle avait réussit à arriver jusqu'ici.Finalement Alejandro invita Clémence a déposer ses bagages sur son cheval. Il allait l'amener dans l'hacienda.
Sur le chemin elle appris qu'Alejandro avait un fils Diego, et une gouvernante qui gérait toute l'hacienda, Magdalena. Alejandro semblait très fière de son fils. Elle été maintenant intriguée. Dans tous les cas, c'était une bonne chose, elle aurait de la compagnie.
Ils arrivèrent assez vite vers une majestueuse demeure au ton oranger tirant presque vers le rouge. Du lierre et diverse plante montaient sur la plupart des murs, ce qui y ajoutait du charme. Elle remarqua avec curiosité que les nombreux couloirs de l'hacienda étaient a l'extérieure, non protégés par un mur latérale. Ce qui par rapport à l'architecture de la France été assez étrange.
Clemence était subjuguée par le lieu. "C'est magnifique" laissa t'elle échappée. Alejandro sourit, il lui fit un tour de la résidence.
Ils rencontrèrent Magdalena. C'était une femme d'une quarantaine d'années, elle portait ses cheveux châtains en un chignon stricte. Elle avait une expression calme et un sourire timide. Clémence se sentit immédiatement bien en sa présence.Ils l'a conduisirent ensuite à sa chambre.
Clémence déballa sa maigre valise, s'allongea sur son lit et s'endormit presque instantanément.
VOUS LISEZ
La légende de Zorro
Historical Fiction1828: Clémence, une jeune française arrive en Californie où elle est hébergée par Alejandro de la Veiga. Elle rencontre bientôt son fils Diego. Alors qu'elle tente de reconstruire sa vie, elle constate les inégalités qui ravagent la Californie et t...