VI

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Elle resta longtemps sur place, tout le monde s'était réunis pour constater les dégâts.

Alejandro était arrivé et avait promis de tenir une réception chez lui pour réunir de nouveaux fonds.

Les enfants en attendant ferait école dans une salle du monastère, plus petite, mais qui avait le mérite de ne pas avoir été carbonisée.

Bianca vint retrouver Clémence, sous le choc.

Elle pressa son amis de questions " et tu n'as pas eu peur de mourir ?"

Clémence frémit
" Si, très rapidement, mais j'ai vite vu que je pouvais passer par la fenêtre, donc ça allait".
Bianca la pris dans ses bras.

Elles se perdirent en conjecture sur les commanditaires de l'attaque.

Bianca pris un air séducteur, avant de demander  "Apparemment le mystérieux Zorro est aussi intervenu !"

Clémence éclata de rire.
" Ha ça oui, je peux en attester. C'est peut être la seule chose positive qui se soit déroulée. Mon dieu, Bianca, il est tout droit sorti d'un roman, à galoper sur son étalon, tout vêtu de noir étincelant !" Dit elle rêveuse.

Bianca lui demanda plus de détail
" Mais est ce que tu as vu des signes distinctifs ? Est ce que tu as pu voir une partie de son visage ?"

" Non, son visage était au 3/4 masqué et il portait un chapeau. Donc difficile de distinguer quoique ce soit".

"Mais c'est forcément quelqu'un qui connait la région ! C'est peut être même quelqu'un qu'on connait."

Clémence aquiesça, elle avait toujours imaginé un cavalier solitaire qui vivait reclus, mais c'était une possibilité vraisemblable.

***

De retour à l'hacienda, elle se prépara quelque chose à manger. Elle terminait de manger quand Diego rentra dans la salle.

"Rude journée à ce que j'ai entendu ?" Lui lança t'il.

" J'ai connu mieux" dit elle avec un sourire cynique.

" Tu n'as rien ?" Lui demanda t'il sincèrement.

" Non, tout s'est bien terminé pour tout le monde. On a juste plus d'école... mais on peut toujours en reconstruire une".

" Il semblerait que l'homme amené au gouverneur soit bien mêlé à l'attaque de l'école. J'ai pu lui parler, il a l'aire complètement dérangé. Il parlait comme un fanatique. Mais peut être qu'on pourra lui faire dire qui a commanditer tout cela".

" Fanatique,  comment cela ?"

" Il disait que Dieu lui avait demandé de brûler l'école" dit Diego avec un soupir moqueur. Clémence s'agita.

Diego enchaîna " oui, je sais, alors qu'il a tenté de faire brûler des enfants et des prêtres ". Ils se regardèrent perplexes.

Diego enchaîna " je ne sait pas si il joue ce jeu pour nous faire penser qu'il est fou ou bien si il est réellement dérangé. Mais même dérangé, il peut donner de informations..."

Elle le regarda malicieusement " tu t'intéresses donc un minimum à la politique, enfaite ..."

" Quand un crime aussi grave se produit, bien sûre ! "

Elle eut une moue satisfaite.

" Qu'est ce que tu t'es fait au poignet ?" Lui demanda t'il soucieux.

" Ho je me suis blessée dans l'incendie, je ne sais même pas comment ! J'ai une petite entaille..."

" Ton pansement fait peine à voir" se moqua t-il.

Elle préparait déjà sa repartie, avant de regarder le bandage qu'elle s'était fait qui effectivement partait à vau l'eau.
Elle trancha avec humour
"Oui, ce pansement est assez peu efficace... Heureusement qu'on ne m'a pas engagé comme infirmière".

Il ria, et se leva " attends-moi".

Elle resta sans rien dire n'ayant pas anticipé qu'il sortait de la pièce et n'ayant aucune idée de ce qu'il était parti faire.

Il revint assez vite avec des bandages et de l'alcool.

Elle commença à enlever ce qui restait du pansement.

" Donnes moi ta main. On ne peut pas compter sur toi pour faire un bandage digne de ce nom" dit il gravement, alors que ces yeux pétillaient de malice.

Elle se pinça les lèvres devant la moquerie, avant de se défendre " j'étais en état de choc, donc pas concentré. Je fais des pansements tout à fait acceptable en temps normal" dit elle indignée.

" J'ai hâte de voir ça" lui dit il sur un air de défi, avant de montrer un aire amusé.
Il lui pris délicatement la main " tiens toi prête, je vais mettre l'alcool dessus".

Elle opina de la tête, avant de frémir quand il mit l'alcool agripant la table avec son autre main. Il enroula ensuite soigneusement le bandage autour de son poignet, avant de le nouer.

" Merci". Lui dit elle doucement.

Il eut un petit sourire "vu comme c'était parti, je m'en serai voulu si ta blessure s'était infecté".

" Ha, merci de m'avoir... Sauvé la vie, soyons honnêtes" lui répondit elle goguenarde, en se levant pour nettoyer sa table. Elle enchaîna,
" D'ailleurs, que penses tu de l'intervention de Zorro, cette fois qui pourrait remettre en cause son intervention ?"

Diego soupira faussement excédé " tu ne perds jamais une occasion hein? Oui ! Là je dois en convenir ses intentions étaient honorables. Tu es contente ?"

" Très satisfaite, oui !"

" Ma parole mais cet homme t'obsèdes ?!"

"Oui" répondit elle franchement.
" Discutes avec les femmes de Los Angeles, je te parie que tu n'en trouveras que peu qui sont indifférentes à ce cavalier masqué. Qui plus ait, il a sauvé la vie de mon oncle aujourd'hui ! Et quelle allure il avait tout de noir étincelant!"

Il l'a regardait clairement amusé, elle lui jeta son foulard dessus, qu'il intercepta facilement en riant franchement.
Elle reprit un peu plus de sérieux et de calme " alors oui, j'avoue j'aime beaucoup ce personnage".

" Si ça se trouve dans la vraie vie c'est un homme rude et inintéressant"

" C'est possible !" Concéda t-elle en riant.

" Je vais aller me coucher, à demain Diego".

Elle monta, et quand elle ferma les yeux des images des flammes dans l'école, de son oncle au sol, de la main de Zorro sur sa hanche quand il l'aida à porter son oncle et plus tard la main de Diego qui refaisait son bandage dansaient dans son esprit. Elle ne tarda pas à s'endormir.

La légende de ZorroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant