Clémence regardait les enfants repartir chez eux, tandis que d'autres restaient à jouer aux alentours.
Son oncle avait convoqué une grande réunion. Beaucoup de familles d'élèves était là, ainsi que Père Carlos et Alizée, la libraire, qui fournissait l'école en manuel et romans divers.
Charles commença à présenter les différents cours et initiatives qui avaient été mis en place. Beaucoup de familles approuvaient ces efforts et remercièrent Charles .
Celui-ci parla ensuite de la nécessité de récolter plus de fonds et de trouver plus de donateurs pour que l'école continue de bien fonctionner.
L'une des mères de famille se porta volontaire pour faire une première récolte sur la place du marché de Los Angeles.
Elle avança ensuite l'idée d'une récolte chez l'un des peu nombreux grand propriétaires qui les soutenaient. Le nom d'Alejandro ou encore celui du père de Bianca furent mis en avant... Tout le monde dans la pièce acquieça.
Le chien du père Carlos se mit alors à s'agiter et une sorte de fumée s'échappait de la petite pièce à côté de la salle de cours. Bientôt des torches de bois enflammées jaillirent des vitres par la gauche.
Clémence pu distinguer un cavalier à l'extérieur. La panique fut générale. Elle entendit un bruit sur la porte , comme si on fixait quelque chose dessus, elle se précipita près de celle-ci, pour s'apercevoir qu'elle était scellée. Il devait y avoir plus d'un cavalier à les attaquer.
Et l'autre porte était inaccessible étant dans la petite salle déjà bien attaquée par le feu, à côté.
Des flammes vives dansaient dans le fond de la salle.
Des pères et mères de famille avaient réussis à casser le reste de vitres des fenêtres et faisaient passer les enfants. Le problème est que les fenêtres étaient exigus : tout le monde ne pourrait pas passer, constata t-elle avec effroi.
Clémence porta son foulard à sa bouche, l'aire était suffoquant.
Elle l'attacha autour de son visage de sorte à inhaler le moins de fumée possible.
Les enfants étaient sortis et la plupart des mères de famille aussi. Dans les gabarits qui pouvaient passer, Clémence était parmi les seuls restant.
Elle sortit, soulagée elle vit Alizée, elle était également sortie.
La fumée avait dû se répandre dans la ville, on entendait les cloches sonnées, alertant d'un danger dans la ville.
Il fallait chercher un moyen d'ouvrir la porte, d'autres femmes s'y affairaient également.
Une lourde planche en bois avait été cloutée à la hâte entre les portes.
Clémence soupira, la planche était énorme, il n'avait rien pour l'enlever.
" Il faudrait la scier" déclara t-elle.Une mère de famille s'écria " Regardez, c'est Zorro qui arrive !".
Un impressionnant cavalier se dirigeait vers l'école, tout de noir vêtu, il était masqué. Sa silhouette d'un noir satiné, brillant au soleil attrapait directement le regard.
Clémence s'écarta de la porte. Zorro scia, méthodiquement, la planche avec son épée, n'ayant même pas eu besoin de descendre de son cheval.
La porte ouverte, une dizaine de gens coincés sortirent, soulagés.L'un des pères de famille sortant, s'écria désespéré " deux personnes se sont évanouis, dont le père Charles, je n'arrive plus à les voir dans les flammes ".
" NON!" cria Clémence, avant de s'engouffrer dans l'école, suivi de Zorro.
Les flammes dévoraient une partie du plafond menaçant de s'effondrer, grâce à la porte ouverte et les premiers sceaux d'eau qui arrivaient, on y voyait cependant un peu mieux.
Elle repéra, rapidement, la silhouette de son oncle, par chance le feu n'était pas encore arrivé jusqu'à lui, elle tenta une première fois de le soulever, sans succès.Zorro vint, alors, l'aider à le soulever et à le sortir.
Elle allongea son oncle sur le sol. Tout le monde s'activait autour d'elle, pour aider Charles.
Beaucoup de gens étaient arrivés pour tenter de maîtriser l'incendie.
Zorro était aussitôt, retourné dans le bâtiment pour trouver la seconde personne, aidé par d'autres hommes. Ils sortirent bientôt avec la dernière personne du bâtiment.
Zorro sauta sur cheval et repartit aussi vite qu'il était arrivé, sous le regard admirateur ou interrogatif de nombreuses personnes.
Clémence pouvait sentir son corps entier crispé. Un médecin osculta son oncle qui reprenait très doucement conscience.
" il s'en sortira, mais il a inhalé beaucoup de fumée..".
Clémence eut un soupir de soulagement.
Un jeune homme débarqua tout excité
" J'ai trouvé cet homme poings et mains liées a côté de l'école! Il a un Z taillé sur le dos de sa veste ! Est ce que c'est l'un des hommes qui a attaqué l'école ?".
Clémence pensa alors que le cavalier, qu'elle avait vu, avait des habits assez similaires.
Trois enfants qui étaient dehors au moment de l'attaque le désignèrent comme l'un des trois cavaliers instigateur de l'attaque.L'homme fut rapidement emmené au gouverneur de Los Angeles.
On pourrait peut être retrouver le commanditaire de l'attaque pensa Clémence avec espoir.
Elle resta un peu avec son oncle qui regardait les restes de son école avec tristesse.
" On en reconstruire une autre, je te le jure mon oncle" lui dit elle avec détermination.
Il lui sourit tristement " le plus important, c'est que nous allions tous bien".
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La légende de Zorro
Historical Fiction1828: Clémence, une jeune française arrive en Californie où elle est hébergée par Alejandro de la Veiga. Elle rencontre bientôt son fils Diego. Alors qu'elle tente de reconstruire sa vie, elle constate les inégalités qui ravagent la Californie et t...