IV

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Clémence été en train de rentrer à l'hacienda quand elle entendit deux femmes parler de l'intervention de Zorro, elle esquissa un sourire.

Tout Los Angeles en parlait. Zorro avait mis en déroute une garnison de l'armée mexicaine aux abord d'une des routes principales de la ville, le soir de l'anniversaire d'Ivan. Quelle été la mission de cette garnison ? Tout le monde l'ignorait.
Beaucoup pensait que cela avait un lien avec une opération d'arrestation prévue sur certains ouvriers qui travaillaient pour la famille Juarez, qui s'étaient opposés à celle-ci en ne cachant pa leur sympathie pour une Californie indépendante.

Elle décida de faire un détour avant de rentrer chez elle. Elle galopait a cheval au nord de la ville, les routes passaient entre des terres vallonnées, qui bien que donnant une impression d'aridité portait une luxuriante nature.
Le vent lui fouettait le visage, ce qui, avec les températures élevées de Californie, lui faisait le plus grand bien.
Elle décida ensuite de rentrer. 

En arrivant dans l'enceinte extérieure de l'hacienda elle trouva Diego en train de jouer avec une bague sur une table a l'extérieur de l'hacienda. Il avait l'aire préoccupé.

Elle décida de s'installer directement en face de lui. Elle lui adressa un sourire avanant. "Mais regardez qui voilà ?" S'exclama t-il.
"Cette bague a l'aire de te torturer l'esprit" remarqua t-elle avec un sourire moqueur.
Il eut un petit rire. "Oui, je me pose pas mal de questions..." Il eut un petit silence.
Clémence attendit qu'il continue, il ne semblait pas vraiment sûre de ce qu'il voulait dire.

Il prit la bague et la montra à Constance "c'était la bague de fiançailles de ma mère... ".
Isabella, Clémence avait seulement compris qu'elle était morte quand Diego était vraiment très jeune, et que son père avait eut du mal à s'en remettre. Elle brûlait de poser des questions dessus, mais cela ne semblait pas être le problème principale de son ami.

" Quand je suis partie en Europe, pour parfaire mon éducation, j'ai toujours pensé qu'en revenant je ferai ma demande à Maria et qu'on se marirai. Je suis rentré depuis 1 an et maintenant, je ne sait plus trop. Je me demande pourquoi je n'ai toujours pas fait ma demande, je me demande ce que je veux. Beaucoup de choses ont changées, je ne suis plus le même depuis Madrid... Enfin j'ai grandit" Il soupira "voilà j'étais dans des questions existentielles avant que tu arrives" il releva son regard pétillant vers elle.

Et bien, cela faisait beaucoup de questionnements, elle n'avait pas réalisé à quel point la relation de Diego et Maria était sérieuse, même si cela paraissait logique, ils étaient ensemble depuis de nombreuses années, comme Bianca lui avait dit.

" C'est beaucoup de questions légitimes à se poser ! Mais au fond qu'est ce qui te fait peur : de ne pas savoir ce que tu veux dans la vie ou de lui demander de t'épouser ?"

Sans s'en rendre Clémence pouvait sentir son coeur accélèrer en posant la question, la possibilité qu'ils se marient était enfaite réelle.

" Je crois que lui demander de m'épouser me fait peur. Depuis Madrid, je n'ai pas réussis à être totalement moi même avec elle. J'ai peur qu'elle ne me comprenne plus vraiment. D'un autre côté, c'est mon premier grand amour, j'ai toujours pensé que je ferai ma vie avec elle et je passe toujours de bons moments avec elle!".

Il eut un petit rire amère, " j'ai l'impression de dire tout et son contraire".

Clémence sourit " c'est normal, tu es perdu. Tu peux adorer des facettes d'une relation, sans qu'elle ne satisfasses totalement. On dirait que tu ne t'es pas vraiment autorisé à la retrouver depuis que tu es rentré, c'est peut être une partie du problème." Elle faisait ce qu'elle avait à faire, c'est à dire aider son ami, même si elle devait admettre que l'imaginer marié, lui faisait une drôle d'impression... Elle chassa l'idée, elle était juste réfractaire aux changements.
Il semblait pensif " oui, ça vaut le coût que je tente, que je me détende plus avec elle. Merci. Tu es de meilleurs conseil qu'Adrian" dit il enjoué.

Elle éclata de rire "que t'as t-il conseillé ?"
"Je lui ait parlé de mes doutes, il m'a juste dit de boire plus de vin,  c'était chez Ivan, à sa décharge il était déjà bien éméché".

Ils rirent ensemble. " Il semble être un sacré phénomène, celui là" .

"Tu dois en avoir une mauvaise opinion, non ?"

Elle haussa un sourcil " par rapport à Bianca ? Je n'ai pas trop d'opinion je t'avoue. C'est mon amie, pour moi, elle mérite d'avoir un homme dévoué qui sache la chance qu'il a de l'avoir. C'est vrai, que vu de mon point de vue, il ne se rend peut être pas assez compte de la valeur de mon amie. Mais ils semblent avoir un lourd passé... Alors je ne peut pas préjuger".
Il leva les yeux au ciel " oui, une histoire compliqué, je crois que c'est un euphémisme. Mais ils ne sont jamais allé voir ailleurs pour autant. Peut être qu'ils finiront un jour par s'apercevoir de leur bêtise, pour se mettre enfin ensemble définitivement !".

Clémence souria "peut être".
Elle enchaîna " tu as vu Zorro, le justicier dont tu me parlais, a ressurgit et mis en déroute toute une brigade" elle avait quelque chose d'enfantin en le disant, comme une sorte d'excitation dans la voix.

Il eut un sourire en coin " ha oui, votre bon ami. Mais est-ce qu'on sait au moins pourquoi il a fait cela ?"

"Il n'y a pas de certitudes, certains disent que c'était pour dévier la brigade qui allait chez les gens de la famille De Illada pour y arrêter des activistes de l'indépendance californienne".

"Nous n'avons pas de preuves de cela" conclut Diego.

Clémence haussa les sourcils en l'aire " ce que tu peux être cynique. Il n'aurait pas dérouté cette brigade pour rien. Cette explication est donc plus que plausible."

Il l'a provoqua un peu plus " Peut être que cet homme cherche le chaos".

Elle le regarda irritée " il semble avoir de bonnes intentions de mon point de vue".

" Mais je t'ai énervée" constata t-il de plus en plus amusé " tout ce que je dit c'est qu'il est un peu tôt pour glorifier cet homme".

" Nous verrons bien" conclut elle quelque peu énervé, elle devait l'admettre.

Pourquoi remettre en cause les intentions de ce mystérieux cavalier qui ne semblait pas courrir  après l'argent et sembler au contraire vouloir aider les plus pauvres familles. C'était tellement exaltant d'imaginer ce cavalier sur son cheval arpentant les alentours.

Il l'a regardait clairement amusé, elle afficha une moue boudeuse légèrement surjouée.

Il continuèrent ensuite à discuter une bonne partie de la soirée de choses plus légères.

La légende de ZorroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant