XIV

49 2 0
                                    

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


    𝑳𝑬 𝑳𝑬𝑵𝑫𝑬𝑴𝑨𝑰𝑵, Y/N lui envoya un message pour lui rappeler qu'il fallait qu'il rende ses livres à la médiathèque aujourd'hui dernier délai, et elle lui proposait qu'ils y aillent ensemble. Il réfléchit et en vint à la conclusion que, dans tous les cas, il devait s'y rendre aujourd'hui et que, s'il y allait seul mais qu'il croisait Y/N là-bas, c'était un peu absurde. Donc il accepta.

Ils prirent un taxi pour aller à la médiathèque après le service de Y/N qui finissait à 15 heures.

- Je suis trop fatiguée pour y aller à pied ou en métro, soupira-t-elle en refermant la portière.

Cinq donna l'adresse au chauffeur puis se tourna vers elle.

- Pourquoi ?

- Je sais pas. Je ne dors pas très bien et, la nuit dernière, j'ai fait une nuit blanche parce que j'ai cherché sur mon ordinateur des librairies qui faisaient des jobs d'étudiants. J'en ai un peu marre de travailler au café, c'est fatiguant, c'est mal payé et je pense que je vais bientôt me faire virer. J'aimerais bien travailler dans quelque chose où je suis plus épanouie.

- Tu as postulé où ?

- Nulle part pour l'instant, mais je pense que je vais déposer des CV dans les quatre que j'ai trouvé dans le 6e. Je ne sais même pas ce que je pourrais mettre dessus. Ca me stresse trop, j'ai peur de me retrouver sans salaire du jour au lendemain.

Il ne répondit rien. Y/N posa sa tête contre le dossier de son siège et ferma les yeux. Son parfum enivrant et sensuel envahissait l'habitacle, une forte odeur de vanille épicée, qui lui donnait le tournis quand il respirait trop fort. Il n'avait jamais senti quelque chose d'aussi bon. Paris puait le métal, la fumée, l'urine, la grisaille à côté d'elle. En fait il n'avait qu'une envie, c'était de l'attirer vers lui et de plonger le nez dans ses cheveux pou...

- Cinq, on est arrivés.

A la médiathèque, ils rendirent leurs livres et, n'ayant rien à emprunter, ils s'en allèrent juste après. Il n'y avait pas de taxi disponible et leurs appartements n'étaient qu'à quelques minutes de marche, donc ils firent le chemin à pied. Ils ne firent pas trois mètres qu'une averse les surprit d'un coup. Ils s'assirent sous un abribus en attendant que ça passe. Enfin, Cinq s'y abrita, mais Y/N resta les bras écartés sur le trottoir, la tête renversée en arrière et un grand sourire aux lèvres. Les gens qui la dépassaient au pas de course la regardèrent d'un drôle d'air. Bientôt ses cheveux furent trempés (ce qui lui allait étrangement bien), ainsi que son visage et sa chemise d'uniforme...

Sa chemise.

Il déglutit et se força à détourner les yeux.

Quand elle s'assit à côté de lui, Cinq enleva le pull bleu marine qu'il portait et le lui tendit sans un mot. Y/N le dévisagea avec un petit rire.

- Quel gentlemen ! C'est gentil, mais je n'ai pas froid.

- Ce n'est pas pour ta santé que je m'inquiète, mais pour ta chemise.

- Ah.

Elle l'enfila sans ajouter un mot. Son pull était étrangement doux pour de la laine -qui portait encore des pulls en laine ? – et chaud.

Quand la pluie s'arrêta, ils continuèrent leur chemin.

☆: *.☽

On était déjà le 24 septembre. Les feuilles des arbres avaient perdu leur belle couleur verte pour se flétrir légèrement, mais aucune n'était encore tombée, et n'avait pas encore viré à l'orange ou au rouge. Mais l'air n'était plus lourd comme en août, le ciel était plus gris, il faisait dans les 20 degrés. C'était mille fois plus agréable, songea Cinq, maintenant qu'il y avait moins de monde dehors. Il préférait vraiment l'automne à l'été.

Il avait renoncé à se trouver des excuses à lui-même pour se rendre au café de Flore. Aujourd'hui, c'était « juste pour demander son pull à Y/N ».

Celle-ci servait les clients comme à son habitude, c'est-à-dire en flânant entre les tables avec son plateau, sa longue tresse blonde qu'elle avait faite aujourd'hui dansant dans son dos, comme animée d'une seconde vie. Y/N souriait à tout le monde, peu importe si elle connaissait ses interlocuteurs ou non. Elle avait un sourire à faire arrêter des guerres, contagieux, sincère. Quand elle bougeait, sa jupe noire suivait les mouvements de ses jambes (magnifiquement galbées, il devait l'avouer). On aurait dit qu'elle dansait, avec la grâce qu'elle avait quand elle se tournait ou marchait. Il avait vu pleins d'autres filles depuis son arrivée en France qui étaient mille fois plus jolies que Y/N, mais elle était la seule qui avait de l'élégance, de la prestance. Elle en imposait plus. Et personne n'avait ses longs cils noirs, ses yeux à la forme particulière, ses cheveux dorés, son parfum, son intelligence, et pleins d'autres choses uniques qu'elle possédait et qui faisait qu'elle surpassait toutes les autres créatures féminines qu'il connaissait.

- Vous préférez continuer de reluquer ma collègue ou passer l'addition ?

Cinq s'étouffa avec son café et la serveuse (une grande brune dans la trentaine qui passait souvent son temps à crier des ordres depuis l'intérieur du café) le regarda cracher ses poumons avec un sourire goguenard.

- Invitez-la quelque part ou déclarez-vous, mais ne restez pas ici juste pour vous rincer l'œil, c'est malsain et ça gâcherait la réputation du café. Ca fera 4 euros 50, monsieur.

Cinq la dévisagea et faillit lui dire qu'il attendait Y/N, qui finissait dans dix minutes, mais il craignit que cela n'aggrave son cas. Alors il balbutia :

- Non, je... pas terminé... non.

- Ah bon, d'accord.

La serveuse repartit.


☆: *.☽

(938 mots)

la vanille >>>>>>>

Votre odeur préférée c'est quoi ??

❛PTSD ❜ ; cinq hargreevesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant