Chapitre 42

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En nous approchant, les voix devinrent distinctes.

- Qu'est-ce que c'était que tout ce boucan ?! demanda Newt, qui se trouvait à la gauche de Minho.

- La clé a ouvert un passage, un endroit dans lequel je n'étais jamais allé, raconta l'asiatique. On pense que c'est là que les griffeurs se cachent la nuit. Mais ensuite, il y a eu un scanner rouge, et toutes les portes ont commencé à se fermer, certains murs se décrochaient, on a faillit finir aplatit une bonne vingtaine de fois !

- Mais c'est peut-être notre sortie, ajouta Thomas.

- Attendez... souffla Chuck en se frayant un passage jusqu'au centre, où les deux coureurs étaient assaillis de questions. Vous voulez qu'on aille dans le repère des griffeurs ?!

- Leur entrée est peut-être notre sortie, dit le coureur brun en haussant les épaules.

- Une nouvelle fois, Thomas essaye de vous embrouiller le cerveau ! s'énerva Gally qui venait de se placer à côté de Chuck. Si ça se trouve, on va tous mourir là dedans, et vous voulez vous y rendre parce que c'est « peut-être » notre sortie ?

- Tu devrais aller le raisonner, glissais-je à l'oreille de Jeanne, en écartant ses cheveux roux pour qu'elle seule m'entende.

- Il est normalement assez grand et intelligent pour gérer ses propos tout seul, soupira-t-elle en levant les yeux au ciel. Je ne suis pas sa mère !

Je ricanais, jusqu'à ce que Thomas s'énerve contre le maton des bâtisseurs. Je craignais qu'une bagarre éclate : il ne manquerait vraiment plus que ça !

Tandis que les deux garçons se criaient l'un sur l'autre, une voix forte les coupa dans leur conflit.

- Hey !

Tout le monde se tourna vers la personne qui venait de stopper la dispute.

- Alby.

- Quoi « Alby » ? cracha le maton des bâtisseurs en se retournant vers la voix féminine.

- Il s'est réveillé, nous expliqua Teresa en laissant son regard habituellement bleu glace, virer au noir en remarquant la position de Thomas ; avec qui elle était proche ; dans le conflit.

- Pas la peine de me regarder comme ça, dit Gally en grinçant des dents en passant à côté d'elle, en direction de l'infirmerie.

Après un regard entendu, Jeanne et moi décidèrent d'aller voir l'état dans lequel notre chef se trouvait.

Newt, Minho, Gally, Thomas, les cinq medjacks et moi-même, étions regroupés dans la petite chambre.

Alby était encore dos à nous, assis sur le rebord de son lit.

- Il a dit quelque chose ? demanda le maton des coureurs à Clint.

- Pas encore... répondit le brun bouclé en secouant négativement la tête.

- Salut Alby, disais-je en m'accroupissant face à lui. Comment tu te sens ?

Il me regarda sans rien répondre. Son regard semblait vide de toute émotion, seul le désespoir persistait dans ses iris noirs.

- On a peut-être trouvé une sortie, dit Thomas qui venait de me rejoindre, se plaçant à ma droite.

- On ne peut pas partir, murmura le chef, le menton qui tremblait légèrement, étouffant un sanglot.

- Pourquoi pas ? demanda le brun.

- Ils nous en empêcheront... reprit Alby.

- De quoi est-ce que tu te souviens ? demanda Thomas, comprenant qu'il avait retrouvé sa mémoire perdue.

- De toi, répondit le chef d'une voix faible. Tu as toujours été leur favori, Thomas. Pourquoi est-ce que tu es ici ? Pourquoi est-ce que tu es venu ?

Le coureur baissa la tête, les sourcils froncés.

- Qui ça, ils ? demandais-je, en quête de réponses.

- Anna... soupira-t-il en fermant les paupières, laissant quelques larmes s'échapper du coin de ses yeux. Je suis tellement désolé, dit-il en ignorant ma question.

- Mais de quoi ? demandais-je, m'étranglant presque.

- On a essayé de t'aider, je le jure... Mais ils n'écoutaient pas, ils ne pouvaient pas l'arrêter. J'ai essayé, mais ils m'ont envoyé ici et je n'ai pas pu...

Il fut coupé par un enchaînement de sanglots.

Je le serrais dans mes bras, caressant son dos avec ma main droite, qui se secouait sous les respirations rapides qu'il arrivait à prendre toutes les dix secondes, et en passant ma main gauche dans la fine épaisseur de cheveux qu'il avait, tentant de le calmer.

- Je ne sais pas de quoi tu parles, mais ce n'est pas grave, ne t'en veux pas. Le passé est le passé, le rassurais-je.

Il renifla et se sépara de mon étreinte, mettant sa tête entre ses mains, comme pour chasser les pensées non désirées de son esprit.

Thomas se releva, les bras ballants, retombant le long de son corps. Il passa nerveusement une main dans ses cheveux. Il respirait rapidement, lui aussi. Son souffle tremblait.

Sentant la crise d'angoisse arriver, je le rejoignis et posais mes mains sur ses épaules, l'incitant à me regarder dans les yeux.

- Qu'est-ce qui ne va pas ? demandais-je en fronçant les sourcils, inquiète pour l'état de mon ami.

En voyant qu'il ne répondait pas, que ses yeux se baladaient dans tous les coins de la chambre, sans trouver de point fixe, mes mains abandonnèrent ses épaules pour se placer sur ses joues brûlantes.

- Réponds moi, murmurais-je en essayant de capter son attention du mieux que je pouvais.

- Si j'étais avec eux, commença le brun, ça veut dire que j'étais contre vous tous ? C'est moi qui vous ai emmené ici ? Tout ça, c'est de ma faute ?

- Thomas... soupirais-je. Non, ce n'est pas ta faute.

- Si, tenta-t-il de répondre alors que sa voix se brisait.

- Comme je l'ai dit à Alby, le passé n'a pas d'importance, ce qui compte, c'est ce qu'on est et ce qu'on fait aujourd'hui, et ce qu'on fera demain. Personne ne se souvient, et c'est une bonne chose, ça nous permet de prendre un nouveau départ. Chacun d'entre nous a dû faire des choses dont nous ne serions pas fiers, plus ou moins grave, mais ça nous est égal, nous sommes ce que nous sommes devenus, et c'est tout.

Il se calma doucement, et avala difficilement sa salive.

- Je suis sûre que tout le monde est d'accord avec moi ici, lui assurais-je avec un petit sourire encourageant.

Tous les blocards présents hochèrent la tête. Même Gally, qui au final, sortit en claquant la porte derrière lui. Déçu de savoir que j'avais raison.

Je serrais le brun dans mes bras, soulagée d'avoir réussi à le convaincre. 

Des cris retentirent d'en dehors de la salle. Je rompis notre contact pour sortir, et tombais sur un Winston terrifié, une torche à la main, il faisait déjà sombre.

- Qu'est-ce qui se passe ? demandais-je, affolée.

- C'est le labyrinthe, dit-il, les yeux écarquillés. Les portes ne se sont pas fermées !

°°°°°°

Et voilà !

C'est tout pour aujourd'hui, je sais que ce n'est pas grand chose mais j'essaye de poster le régulièrement possible. J'essayerais de poster le plus tôt possible la suite, où il y aura un peu plus d'action (et je vous réserve malheureusement des passages tristes !)  

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