La pensée...
C'est un univers tellement vaste, illimitée et sans frontière. L'humain est la seule barrière qui limite ses pensées, c'est lui seul qui décide s'il doit explorer ce vaste univers ou pas. Souvent je ne peux la contrôler mais je m'y sens bien. Dans cet univers, il y'a plusieurs planètes. Celle qui m'enchante et me rend heureux souvent c'est l'imagination. Moi seul décide de ce qui s'y passe, je suis maître de l'histoire, j'y suis Dieu, capable de tout. Quand j'imagine comment aurait dû être ma vie, j'ai juste l'envie d'y rester, me perdre pour l'éternité dans cette illusion et ne jamais être conscient.L'autre planète qui me hante, me ronge et me détruit: la réflexion. Dans cette planète, je me remets souvent en question, je me culpabilise, et quelques fois je me trouve intelligent. La réflexion ouvre plusieurs portes. Je n'aime pas m'y aventurer mais je n'ai pas vraiment le choix si je dois prendre des décisions dans la vraie vie, la vraie vie qui est fausse pour moi. Ma pensée est ma véritable vie, elle est l'idéale. Par là je rejoins Platon dans sa doctrine d'idéalisme, le monde des idées. Je ne suis pas idéaliste mais j'accorde une énorme importance à ma pensée. Elle est imprévisible et prévisible en même temps, elle est parfaite. J'aime énormément rester seul et errer pendant des heures sans m'arrêter dans cette perfection presque pas maîtrisable.
Il fut un temps où je croyais que rien ne pourrait m'ébranler, me détrôner. Je croyais que jusqu'à la fin de mon existence personne d'autre que moi y prendrait la prédominance. Puis vint ce jour où elle arriva et perturba le faible contrôle que j'avais sur ma pensée. Je n'y voyais personne d'autre qu'elle. Le sujet de mes réflexions était de me demander si j'étais assez bien pour elle, qu'est-ce que je devais changer pour qu'elle soit épanouie avec moi? Qu'est-ce je devais faire pour la mériter ? Est-ce que je suis le genre d'homme qu'elle recherche? Dirait-elle oui si je la demandais en mariage ? Combien d'enfants voudrait-elle avoir avec moi? Elle était le thème central de mes réflexions, tout tournait autour d'elle. Toute ma vie lui était dévouée, elle faisait partie de moi et elle était cette imperfection parfaite qui s'incrustait dans mon monde parfait. Que dire de mon imagination, mon petit coin bonheur ? Il n'y avait qu'elle, elle la rendait encore plus merveilleuse, plus paisible. Mais au-delà de tout, elle rendait ma vie agréable. Elle était la raison pour laquelle je ne voulais quasiment plus penser, je voulais passer chaque minute de ma vie à ses côtés, savourer chaque instant, vivre au jour le jour. Penser à elle c'était bien, mais vivre avec elle c'était mieux. Elle prenait déjà le monopole de mes pensées, et je voulais vivre parce qu'au moins dans la vraie vie, dans cette totale imprévision, nous étions tous les deux les maîtres et chacun dépendait de l'autre.
La mort d'Élise a anéanti mon existence, nous étions deux à régner et sa mort m'a complètement désemparé. Je me sentais plus que seul. Elle avait su combler mon coeur que j'avais l'habitude de négliger et qui ne battait désormais que pour elle. Elle avait combler cet univers qui définit mon identité introvertie, elle avait comblé tout mon être, elle était merveilleuse et la vie me l'a ravie. Aujourd'hui, seule ma mère compte le plus dans ma vie. Je n'y accorde plus beaucoup d'importance.
Dans mes pensées, malgré sa mort, elle est toujours aussi présente que de son vivant. Le seul problème est que penser à elle est trop néfaste pour ma santé mentale, rien que le fait de me remémorer qu'elle n'existe plus, que nous l'avons enterrer il y'a de cela deux ans dans la vraie vie mais qu'elle erre toujours dans mes pensées me brise chaque jour. Et j'accepte de me briser, j'accepte de me détruire, dans mon univers elle y est, et même si mon corps est affecté, dans mon imagination, elle est et restera l'amour de ma vie, celle dont je suis fou amoureux, dans mon imagination elle est vivante, je peux lui parler, je peux la sentir. Mais la vraie vie me donne toujours des claques, surtout quand il me vient en tête que c'est par ma faute qu'elle n'est plus en vie.
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Amnésique: La petite histoire d'Émeraude Kabila
RomanceElle connaît un accident et devint amnésique par la suite oubliant ainsi son sombre passé qui finira par la rattraper Il vit dans une totale dépression psychologique, il essaye bien que mal de s'en sortir, il est l'auteur de l'accident routier qui c...