Entre les missions périlleuses de la mafia et mes pensées tourmentées, j'ai du mal à trouver le sommeil.
J'ai l'impression que ma tête vient à peine de toucher l'oreiller quand on sonne frénétiquement à ma porte. Je jette un coup d'œil au réveil qui affiche 18 heures ! J'ai dormi toute la journée et je n'attends personne.
Mes muscles se tendent alors que je saute du lit. Je ne peux me cacher nulle part, mais je suis prête à me battre si c'est nécessaire. Comme toute New-Yorkaise, je garde une batte de baseball à côté de l'entrée. Je m'en empare et évalue son poids. Je m'approche de la porte avec précaution, la batte fermement tenue entre mes mains, prête à marquer le homerun de ma vie.
- Mia ?!
Je reconnais immédiatement la voix de mon frère. J'ouvre la porte, un grand sourire aux lèvres, et laisse entrer Nino.
- Nino ! Qu'est-ce que tu fais ici ?
Nino tient un énorme sac de courses.
- Ça fait une éternité que je n'ai pas vu ma sœurette ! Alors je me suis dit qu'on pouvait dîner ensemble. Tu devrais vraiment changer l'étiquette sur l'interphone et la boîte aux lettres, Mia. Ils sont encore au nom de l'ancienne locataire : Adriana Morando.
Mince, comment est-ce que j'ai pu oublier ?! Il ne doit pas savoir que je me cache sous une identité.
Je prends les courses et lui indique le canapé sans lui répondre.
- D'ailleurs, je t'ai appelée l'autre jour, et tu n'as pas décroché. Tu as loupé les ragots bien croustillants du commissariat ! Ça ne te ressemble pas. Toi qui avais toujours ton portable greffé à la main. Tu as changé, sœurette !
- OK, c'est vrai. J'étais rarement sans mon téléphone.
- Ha ! Tu l'admets, enfin ! Depuis le temps.
- MAIS ! Je suis en digital detox en ce moment.
- Du moment que tu ne cherches pas à te désintoxiquer de moi ! Tu es ma seule vie sociale en ce moment.
- Echange de bons procédés ! Ma compagnie contre de la nourriture !
- Tu es un ventre sur pattes, j'hallucine."
Nino sort une orange du sac de courses et me la lance. Je suis habituée à ses attaques. Je l'attrape par réflexe.
- Alors, tu te sens à l'aise ici ? Tout se passe bien ? Les gens sont cool ?
- Oui, Nino. On est plus au lycée. Ça va. Tu ne pourras pas me sauver des griffes de ceux qui se moquaient de mes errances capillaires.
Il retrouve son sérieux, un froncement de sourcils entache son visage habituellement joyeux.
- Qui a dit que je ne pouvais pas ? Quelqu'un te harcèle ?
Je relance l'orange dans sa direction, il la réceptionne aisément.
- Tout va bien. Je t'assure. Et au pire, je sais me défendre, ô, cher grand frère.
Je ne peux pas lui dire ce que j'ai décidé de faire. Il foncerait au bureau de Maccini pour me sauver. Mais je n'ai pas besoin d'être sauvée. Et ce genre de réaction le ferait tuer.
- OK, OK. Alors, préparons le dîner ! Je meurs de faim.
Nino et moi déballons les courses. Tout est réuni pour monter les célèbres lasagnes de notre grand-mère.
- Bon, quand est-ce que tu vas me dire ce qui ne va pas ?
- Rien du tout, bon sang ! Qu'est-ce qui te fait penser le contraire ?
VOUS LISEZ
À la vie, à la mort
Novela Juvenil𝙅𝙚 𝙣'𝙖𝙪𝙧𝙖𝙞𝙨 𝙟𝙖𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙥𝙪 𝙞𝙢𝙖𝙜𝙞𝙣𝙚𝙧 𝙦𝙪𝙚 𝙢𝙤𝙣 𝙞𝙣𝙩𝙚́𝙜𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙛𝙖𝙢𝙞𝙡𝙡𝙚 𝙞𝙩𝙖𝙡𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙞𝙣𝙛𝙡𝙪𝙚𝙣𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙉𝙚𝙬 𝙔𝙤𝙧𝙠 𝙢'𝙖𝙢𝙚̀𝙣𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙟𝙪𝙨𝙦𝙪'𝙞𝙘𝙞. 𝙎𝙚𝙨 𝙡𝙚...