Au même moment, je sens quelque chose de froid et dur contre mon genou. Soudain, je comprends la gravité de la situation. Maccini n'essayait pas de m'embrasser... Il a un flingue sous la table, pointé directement sur moi.
Nos visages sont si proches que nos nez se touchent, son souffle s'entremêle au mien. Je me penche vers lui jusqu'à effleurer ses lèvres. Je ne quitte pas ses yeux du regard.
- Je pense vous connaître assez pour savoir que vous ne presserez pas la détente. Mais franchement, vous me décevez. Un flingue sous la table ? Quel cliché ! Si vous voulez flirter avec moi, faites-le bien, ou ne le faites pas.
- Pourquoi pas flirter et te menacer en même temps ?
- C'est donc ce que c'est ? Une menace ?
- Non, ce n'est pas une menace. Juste un test.
- Et donc ? Je l'ai passé, ce test ?
Son pouce caresse les veines de mon poignet.
- Je t'aime bien. Tu as la beauté et les muscles... Le courage de te battre et l'intelligence pour t'éviter les ennuis... C'est rare.
Je teste sa prise, mais sa main est comme un étau autour de mon poignet. Je ne peux pas bouger. Ça ne sert à rien de lutter. Je me détends pour paraître parfaitement à l'aise. S'il voulait me tirer dessus, il l'aurait déjà fait. Il joue avec moi autant qu'il me teste.
- Eh bien, je dois dire que, pour ce qui est des rendez-vous galants, celui-ci est dans mon top dix.
Maccini laisse échapper un râle désapprobateur.
- OK, peut-être dans mon top trois.
- Tu es unique, batticuori.
On ne pointe pas une arme sur une femme qu'on n'aime pas. C'est évident, je suppose ?
Ma réflexion me vaut un petit rire d'appréciation de la part de Maccini.
- Je t'aime bien, mais... je ne sais pas encore si je peux te faire confiance. Je suis allergique aux mensonges, vois-tu ? Tu es intelligente, Adriana, mais n'essaie surtout pas d'en profiter pour me mentir.
- Si vous me pensez vraiment intelligente, alors vous n'ignorez pas que je ne me laisserai pas déstabiliser par vos jeux.
- Ce n'est pas un jeu.
- En êtes-vous vraiment sûr ? Il y a tout un tas de jeux. Certains sont juste plus dangereux que d'autres.
- Tu sais comment me séduire !
Maccini reprend son sérieux, son regard cherche le mien avec insistance.
- Tu n'oserais pas me mentir, batticuori ? N'est-ce pas ?
Je devrais être terrifiée et, pourtant, la fascination prend le dessus sur moi.
Je me déplace de façon à presser mon corps contre le sien. L'arme sous la table s'enfonce un peu plus dans ma cuisse, mais je m'en contrefiche.
- J'ai juré allégeance à la famille. Mais plus important encore... J'ai promis d'obéir. De vous obéir.
Je plante mon regard dans celui de Maccini. Je veux qu'il voie quel point je suis sérieuse, moi aussi.
- Je suis à vous. Inconditionnellement, Maccini. Je ne suis pas idiote, Maccini. Je sais ce qu'il pourrait m'arriver si je venais à vous mentir.
- C'est ce qui m'inquiète, justement. Que tu te crois assez intelligente pour ne pas te faire prendre !
- Si vous devez me tester tous les jours, et bien soit. Je vous en prie. Ma loyauté ne vacillera pas. Même avec une arme pointée sur moi. Vous voulez savoir l'une des raisons pour lesquelles je vous respecte ? Parce que vous considérez véritablement les Occulti comme une famille.
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À la vie, à la mort
Dla nastolatków𝙅𝙚 𝙣'𝙖𝙪𝙧𝙖𝙞𝙨 𝙟𝙖𝙢𝙖𝙞𝙨 𝙥𝙪 𝙞𝙢𝙖𝙜𝙞𝙣𝙚𝙧 𝙦𝙪𝙚 𝙢𝙤𝙣 𝙞𝙣𝙩𝙚́𝙜𝙧𝙖𝙩𝙞𝙤𝙣 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙡𝙖 𝙛𝙖𝙢𝙞𝙡𝙡𝙚 𝙞𝙩𝙖𝙡𝙞𝙚𝙣𝙣𝙚 𝙡𝙖 𝙥𝙡𝙪𝙨 𝙞𝙣𝙛𝙡𝙪𝙚𝙣𝙩𝙚 𝙙𝙚 𝙉𝙚𝙬 𝙔𝙤𝙧𝙠 𝙢'𝙖𝙢𝙚̀𝙣𝙚𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙟𝙪𝙨𝙦𝙪'𝙞𝙘𝙞. 𝙎𝙚𝙨 𝙡𝙚...