Le chemin de l'Eldorado

*chapitre 17*

Les mains croisés derrière la tête, le corps allongé sur le lit, il observait longuement le plafond. Il pensait à tout : son passé, son présent, et son avenir. Douta réfléchissait davantage à son avenir. Dans quelle situation serait-il d'ici quelques années ? Dieu seul sait, mais il commence à être Pessimiste là-dessus. Sous-employé, une relation avec sa petite amie qui commence à devenir tumultueuse, l'humeur de sa mère qui dépend de la situation financière de son fils, rapport difficile avec son employeur.... en vrai, rien n'allait comme il le souhaitait. Mais que peut-il faire ? Rien, hormis être patient. La divinité auquel il croit aime les patients, car il leur promet de belles choses dans cette vie et dans l'au-delà.
Il regarda sa messagerie et ne vit aucun message de Fatou. Pourquoi ne l'a-t-elle pas répondu à son invitation depuis hier ? Il était un peu déçu, mais préfère entendre les explications de sa petite amie avant de se faire des idées.
Il prit une douche rapide, s'habilla et sortit de la chambre. Il n'avait pas faim, il se fit du thé et s'assit à la table à manger. Sa mère arriva et ils se saluérent.
- mon fils, je veux pas trop te fatiguer avec mes demandes, vu que tu as recommencé à travailler il y'a peu. Mais j'ai besoin que tu m'aides.
Le visage de Douta changea, la plupart du temps elle ne lui que parlait que quand elle avait besoin d'argent.
- D'accord, mère, c'est au sujet de quoi ?
- Et bien, la fille de la voisine, Khoudia, se marie bientôt. Et tu sais que dois me préparer à cet événement, et que je peux pas y aller les mains vides.
- D'accord je vais voir ce que je pourrais faire, répondit-il
- Merci mon fils, ah tu es vraiment quelqu'un de brave et de bienveillant. Tu es prêt à tout pour m'aider, tu me refuses rien. Que Dieu te bénisse et te protège...
Douta en avait assez, mais il ne voulait pas lui couper la parole. Il se contenta de dire "amine" à chacune de ses prières. Ensuite il se leva, prépara ses affaires et partit au boulot.

Il rencontra Amy à la porte. Ils se saluérent pour la première fois depuis cet incident. En fait, c'est Amy qui l'évitait tout le temps. Douta n'est pas pressé, mais il espère qu'elle mettra toit derrière elle et qu'ils pourront se reparler comme avant. Ensuite il se dirigea vers le bureau de sa petite amie. Quand elle aperçut Douta, elle eût une réaction bizarre qui l'étonna.
Il posa ses mains sur la table, et souria. Mais Fatou ne souriait pas et regarda brièvement de gauche à droite. Douta se demanda ce qu'il se passait. Il tourna la tête de gauche à droite mais ne vit personne. Mais quelques secondes plus tard il sentit que quelqu'un l'observait : il y'avait le patron de l'autre côté, près des escaliers qui les regardait. Ce dernier salua Douta de la main avec un sourire et s'en alla. Il comprit qu'ils y'avait quelque chose de pas net. De ce fait, il s'empressa de demander à Fatou.
- Que ce qui se passe, Fatou ? Pourquoi tu as ces réactions ?
- non il n'y a rien, juste je suis fatigué, et j'aime pas que les autres nous observent.
Douta était loin d'être satisfait de la réponse. Mais il ne voulut pas allonger la discussion, ce n'était ni le moment, ni l'endroit.
- Pourquoi tu n'as pas répondu à mes messages hier ? Demanda-t-il
- j'avais mal à la tête hier, désolée, repondit-elle
- d'accord, j'espère que tu te sens mieux ?
- oui, Dieu Merci
Puis il y eut un petit silence. Fatou croisait ses doigts et regardait le sol, le visage inquiet.
- Douta, ce samedi j'ai quelque chose d'important à te dire.
- D'accord, j'espère que tu pourras m'expliquer ce qui t'inquiète ces temps-ci.
- oui, sûrement, Dit-elle en baissant la tête.
Il s'en alla, avec un visage aussi inquiet que sa petite amie. Qu'a-t-elle à lui dire, sera-t-il un grand malheur ? En tout cas, il prie au fond de lui que ça ne soit pas le cas.
Les jours suivants, Fatou lui répondait de manière brève dans les messages et prenait beaucoup de temps pour lui répondre. Douta prenait sur lui, estimant que tout ceci est en rapport avec les problèmes qu'elle a. Il patienta, pour savoir qu'elle était la cause de tout cela. Mais il avait toujours ce pressentiment, qui ne le quittait plus depuis quelques mois. Il espère que ça ne soit pas en rapport avec Fatou, qui représentait tout pout lui, c'est à dire son présent et son avenir.