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ELLIE JONHSON

Il ne desserre pas les dents, il ne dira rien alors que je viens de lui dire ce que je voulais. Je ne pouvais plus le garder pour moi, j'avais réellement besoin que ça sorte. Surtout qu'il venait de me révéler l'histoire de nos amis qui c'est vraiment fini en idylle amoureuse, je ne pouvais pas entendre que nous n'en étions pas capable, nous aussi.

Je ne veux pas jouer, gagner une bataille ou même une guerre. Je veux qu'il me laisse une chance, la chance de le rendre heureux. C'est trop lourd pour moi tout ça. Faire semblant sans arrêt alors que j'attends de lui tellement plus que quelques regards, des mains baladeuses et des promesses en l'air.

Son silence commençais à me peser et pire, me blesser. Dès qu'il est partit du canapé, j'ai senti ma poitrine se serrer, à cette instant je sentais un trou se creuser, un trou beaucoup trop douloureux avec ce silence.

- Et tu ne vas rien dire ?

- Qu'est-ce que tu veux que je réponde à ça Ellie ?

- Laisses tomber. Tu ne comprends pas !

- Je suis désolé Ellie, je ...

- Non ! Criais-je pour le faire taire. Arrêtes d'être désolé Austin ! Je ne sais pas encore quelle excuse tu vas trouver pour justifier ton comportement, mais j'en ai marre de les entendre ! Tu ne peux pas faire ça à mon père ? Tu n'es pas assez bien pour moi ? Ou encore un autre me rendra beaucoup plus heureuse que toi ? Non la plus belle c'est que je suis trop jeune pour parler de ce genre de sentiment ! C'est bon, je les connais tes excuses toutes prêtes !

Je lui tourne le dos et m'apprête à partir.

- J'ai compris, tu ne peux pas être plus clair.

- Ellie attend ! dit-il en me retenant par le bras. Tu ne comprends pas !

- Mais c'est facile Austin ... quand il s'agit de toi je ne comprends jamais rien !

Je dégage mon bras du sien et rejoins la salle de bain. Rapidement je me déshabille et entre dans la douche, avant de lâcher. Je laisse tout sortir. Je crois n'avoir jamais autant pleuré de ma vie.

Il y a une période où j'étais heureuse, une période où je vivais bien, avec mes frères, mes sœurs, mon père et mon meilleur ami. Aujourd'hui, chaque jour il me blesse un peu plus et à chaque fois que j'essaie de lui en parler, pour apaiser cette souffrance, ça empire.

Je rejoins sa chambre, qu'il avait déjà quitté pour celle de Jason et enfile mon pyjama avant de me glisser sous les draps pour essayer de trouver le sommeil.

Je dois trouver une solution pour me protéger. Je dois trouver le moyen de ne plus rien ressentir. Cette souffrance doit me quitter sinon je n'arriverais pas à avancer. Je vais faire ce que j'aurais dû faire la première fois qu'il ma blessée ... je dois arrêter de lui parler. Éviter toute conversation, cette tension doit disparaître. Et pour ça, il faut qu'on prenne du recul et qu'on arrête de parler, s'ignorer est le meilleur moyen pour moi de tout oublier.

Il est six heures, le réveil sonne.

Je saute du lit, m'habille rapidement et boucle à nouveau ma valise. En rejoignant le salon, je constate que je suis la première levée, comme d'habitude. Chaque nuit que je passe ici avec les garçons, je suis toujours la première levée. Je sais quoi faire du coup.

Je m'attache les cheveux en hauteur et fais couler du café puis le temps qu'il soit prêt, je range l'appartement et passe rapidement un coup d'aspirateur dans le salon et la cuisine. Je rejoins ensuite la buanderie et étend le linge qu'Austin à fait tourner la veille, sur la terrasse. Je retourne dans la cuisine, vide le lave-vaisselle et y met les quelques verre qui traînaient dans l'évier avant d'aller au frigo.

TOUJOURS - TOM IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant