Prologue

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.𝗔𝗩𝗜𝗚𝗡𝗢𝗡 - 𝟮𝟬𝟭𝟵.

— Je vais péter un plomb !

Je me lève de la table pour éviter d'exploser mon ordinateur devant moi.

Depuis des jours, je cherche à comprendre les raisons pour lesquelles la fac m'avait "muté". Je ne savais même pas si "muté" était le terme approprié pour décrire la situation.
Tout ce que je savais, c'est que je devais changer de ville donc changer de fac. Cependant, j'avais été déplacé sur Paris pour terminer ma troisième année, car apparemment, la fac devenait de plus en plus dangereuse à cause des bâtiments qui datent sûrement de l'époque de la Renaissance.
De plus, d'après quelques rumeurs, des statues présentes sur le mur de l'enceinte de la cour auraient même pu s'effondrer. Ils avaient renvoyé tout le monde avec un mail d'excuse. Un mail d'excuse, c'est une blague ?
Et mon examen de fin d'année ?

J'hallucine, j'hallucine vraiment.

Et en prime, je n'arrivais pas à trouver un minable studio parce que les prix sont trop exorbitants dans cette ville, malgré mes nombreuses recherches depuis le premier jour. C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Les loyers à Paris semblaient défier toute logique. Et pourtant, l'argent n'était pas un problème, mais étrangement, cela semblait impossible.
Je devais me faire une raison, je n'avais pas les moyens de me payer ne serait-ce qu'un 10 mètres carré.

J'étais dans une impasse et la seule chose que je faisais c'était pleurer, parce que j'allais rater mon année. Après tant de travail acharné, tout était réduit en miette à cause d'un simple manque de rénovation.

— Pourquoi tu pleures mon ange ? Je tourne mon regard vers la voix de papa qui s'approche de moi pour me prendre dans ses bras. Ça va aller Lys tu vas trouver. Ne t'en fais pas.

Si je m'en fais justement.
Je secoue la tête, étouffant mes sanglots dans sa chemise bleu ciel. Même si ses mots tentent de me réconforter, rien n'y fait. Mes études représentent toute ma vie. Quitter Avignon signifierait laisser derrière moi non seulement mes passions, la famille, mes amis, mais aussi Azura.

— Et si tu appelais Hugo ? Je fronce les sourcils à la vue de sa question. Quoi, c'est ton ami d'enfance Lys, non ?

— Oui mais ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parlé, je n'ai pas envie de profiter de lui. Enfin tu vois ce que je veux dire.

— Tu ne profites pas de lui, tu lui demandes de l'aide, c'est tout.

— Et venant de Hugo, cela m'étonnerait qu'il refuse, ma puce. Réplique maman dans la cuisine, un sourire tendre au visage. Je la regarde, peu convaincue par leur idée et, surtout, peu confiante. Tu veux que j'appelle Dalia ?

— Non c'est bon je vais appeler Hugo de toute façon j'ai pas le choix.

Ils esquissent une petite moue avant de m'offrir un sourire. Papa dépose un baiser sur mon front et incline légèrement ma tête, déclenchant ainsi un rire qui réussit à me détendre un peu. Je souffle et attrape mon téléphone sur la table avant de me diriger dans ma chambre le cœur battant la chamade.
Comment va-t-il réagir si je l'appelle après tout ce temps sans nouvelles ?
Ça m'angoisse un peu d'être au téléphone avec lui, pour lui demander une chose de la sorte.

𝐜'𝐞𝐬𝐭 𝐜̧𝐚 𝐥'𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant