"Je l'aimais à mort, mais il me frappait à tord,
Désormais ses remords ne serviront à rien, seul sa mort me fera du bien.
Il a trop souvent fait couler mes larmes,
Aujourd'hui je veux que son sang coule, alors donne moi ton arme ! "
Je lui prends...
Il y a des combats qui ne méritent pas d'être menés, Des mots qu'il est inutile de prononcer, Parfois il faut savoir abandonner, Parce qu'il y a des douleurs qui ne valent pas d'être endurées...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Lysandro
Je pénètre dans la cuisine, avec l'intention de me désaltérer. À mon arrivée, je découvre Maria, assise à moitié sur le plan de travail, occupée à se ronger les ongles. Elle se redresse légèrement à ma vue, me fixant du coin de l'œil.
Un silence pesant s'installe, uniquement brisé par le son de mes gorgées d'eau. Les yeux rougis de Maria me transpercent d'un regard chargé de reproches qu'elle ne tarde pas à exprimer.
- Qu'est-ce que tu lui as fait ? crache-t-elle, visiblement très remontée contre moi.
Je prends le temps de boire, laissant l'eau calmer la tension qui s'installe en moi, avant de lui répondre.
- De quoi tu parles ?
Les prunelles rougies de Maria scrutent les miennes avec une intensité accusatrice.
- Je te préviens Lysandro, si tu l'as fait sortir de notre vie, prépare-toi à me sortir également de la tienne, car je ne te le pardonnerai pas cette fois-ci.
Son ton est chargé de menace, son doigt est pointé vers moi comme un avertissement et ça ne me plaît pas du tout.
- Depuis quand est-ce que tu me manques ouvertement de respect comme ça, Maria ? Cette fille entre dans ta vie, tu la vois une fois me parler mal et tu te sens pousser des ailes, c'est ça ?
Face à la dureté de ma voix, ma sœur fait un léger mouvement de recul. En une fraction de seconde, je peux voir toute sa détermination s'effondrer. Elle peine à soutenir mon regard, et dans ses yeux, je perçois à présent ce mélange d'incertitude et de vulnérabilité qui la définit.
- Que ce soit bien clair, poursuis-je avec fermeté, j'ai toléré son manque de respect envers moi uniquement parce qu'elle venait de traverser une épreuve difficile. Mais à partir de maintenant, ni elle, ni toi, ni personne d'autre sous ce toit et en dehors de cette maison ne me parlera mal sans en subir les conséquences, et ce, peu importe la raison.
Le visage de ma sœur s'empourpre, trahissant la honte qui l'envahit à cet instant. Je veux que chaque mot que je prononce résonne dans sa tête, alors. d'un ton calme, mais toujours aussi ferme, je poursuis :
- Si quelque chose te préoccupe, exprime-le. Cependant, mesure le poids de tes mots, car les conséquences pourraient te paraître bien trop lourdes à porter sur tes épaules fragiles. Grave bien ça dans ta tête, et souviens-toi en la prochaine fois que l'envie de faire l'insolente avec moi te prendra. L'insolence est un costume qui te va bien trop mal.
