Chapitre 10 - Le poids des maux

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Je t'ai aimé lorsque tu me faisais sourire,
Je t'ai aimé lorsque tu me faisais souffrir.
Je pensais sincèrement qu'on allait s'en sortir,
Je pensais que mon amour suffirait à nous guérir.
Mais l'avenir m'a contredit,
Pourtant le passé m'avait averti...

Mais l'avenir m'a contredit,Pourtant le passé m'avait averti

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Esmeralda

Je m'empresse de traverser cette vaste demeure, désireuse de rejoindre rapidement la chambre qui, en réalité, n'est pas la mienne, mais peu importe,  rien ne m'a jamais véritablement appartenu dans cette vie.

Je veux...
Non, j'ai besoin d'être seule...

Alors que je m'extirpe de ce couloir interminable, mes pensées en ébullition, je percute un corps. Ce choc inattendu me fige sur place. Face à moi se tient Zéphyr, un sourire radieux aux lèvres.

- Bonjour princesse, ça va ? Tu t'es enfin décidé à quitter ta tour d'ivoire ?

J'ignore délibérément sa question, me frayant un chemin pour m'éloigner aussi vite que possible.

- Oula, mais c'est que madame n'a pas l'air de bonne humeur... poursuit-il, un sourire moqueur étirant ses lèvres.

Sans lui accorder un regard, je continue mon chemin. Devant l'escalier, j'aperçois Maria, surprise de me voir.

- Oh, Esmeralda, tu es là, je...

- Je vais dans la chambre.

Je l'interrompt avec un ton plus sec que je ne l'aurais voulu, mais mon besoin de solitude l'emporte sur ma capacité à faire preuve de tact.

- Tu veux que je t'apporte quelque chose à manger et...

- Non, je veux juste être seule.

Mes pas résonnent à mesure que je franchis les marches de l'escalier, usées par le temps. Je réalise que ma voix a sonné plus durement que prévu, mais en cet instant, j'ai juste besoin de respirer, de faire face seule à la tempête de souvenirs qui vient de me frapper de plein fouet.

Je m'engouffre précipitamment dans la chambre, laissant la porte claquer derrière moi. D'un geste sec, je ferme les rideaux en velours qui encadrent la grande fenêtre, plongeant la pièce dans l'obscurité la plus totale.

Me laissant tomber lourdement sur le lit, un soupir de soulagement m'échappe. L'obscurité de la chambre devient un refuge, les rideaux fermés créant un cocon où règne un silence apaisant.

Seule avec mes pensées tourbillonnantes, je sens le poids invisible des souvenirs. Ils sont comme des ombres qui dansent autour de moi, insaisissables, perdus dans les méandres de ma mémoire.

Le néant émotionnel qui m'envahit est presque plus déroutant que les souvenirs eux-mêmes car je me rends de plus en plus compte que j'ai du mal à ressentir quoi que ce soit. Même lorsque des souvenirs douloureux refont surface, aucune larmes ne trouve son chemin jusqu'à la surface de mes yeux.

Ta Vengeance Sera Mienne (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant