"Je l'aimais à mort, mais il me frappait à tord,
Désormais ses remords ne serviront à rien, seul sa mort me fera du bien.
Il a trop souvent fait couler mes larmes,
Aujourd'hui je veux que son sang coule, alors donne moi ton arme ! "
Je lui prends...
Je n'étais qu'une toile blanche, Vide de douleur, emplie d'innocence.
J'attendais tes couleurs, celles des beaux jours, Tu as laissé des tâches rouges, violettes ou bleues selon les jours.
Aujourd'hui, je ne suis qu'un tableau noir, Rempli de vide, vidé d'espoir.
Je voulais le paradis, tu m'a proposé l'enfer, Un taudis maudit, c'est tout ce que tu m'as offert.
Certes, la demeure est magnifique, Mais ton cœur est maléfique, Et les mots doux que tu me susurres, Ne peuvent réparer les points de suture...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Tout le trajet se déroule en silence et cela me convient parfaitement; je n'ai vraiment pas envie de faire semblant de converser aujourd'hui. Néanmoins, je sais que ce mutisme de la part de l'homme qui se trouve à mes côtés n'annonce jamais rien de bon.
Nous nous sommes installés de part et d'autre de la banquette arrière. Cette distance corporelle me fait du bien. Je n'aurais pas supporté de le sentir ne serait-ce que me frôler pendant le trajet. Le dégoût que je ressens à sans égard ne cesse d'accroître au point où, parfois, je pense à lui faire des choses que je ne me serais jamais pensé capable d'imaginer...
Tu m'as déclaré ta flamme, Tu as fait de moi ta femme, Puis tu as noircit mon âme, Avec ton amour infâme.
Je regarde le paysage défiler à la même vitesse que mes pensées. Une boule d'angoisse me noue la gorge encore plus que d'habitude. J'ai cette horrible sensation d'avoir déjà trop vécu. Je n'ai que vingt-cinq ans, mais mon âme a déjà trop vieilli.
Je repense au premier jour où je me suis retrouvé dans cette voiture avec celui qui venait d'être mon mari. Le bonheur remplissait mon cœur, ma tête était pleine de rêves. J'avais cette sensation que je pourrais mourir pour cet homme et naïvement je pensais qu'il en était de même pour lui. Aujourd'hui, j'ai encore du mal à réaliser qu'il ait réussi à briser tout cela en seulement cinq sombres années.
J'étais pleine de vie, avec l'envie de tout construire avec lui, mais il m'a complètement détruite, au point où parfois, il m'arrive de penser au suicide.
La triste réalité c'est que j'étais censée être son tout, c'était celui qui me maintenait debout, jusqu'à ce qu'il me fasse tomber plus bas que terre et qu'il me réduise au néant.
La seule chose que je ressens à présent pour cet homme, c'est une immense haine qui ne cesse de ronger mon cœur. La haine que je ressens face à toutes les horreurs et l'injustice dont j'ai été victime ces dernières années est en train de pourrir tout mon être.
L'horreur ne quitte plus mes songes, Depuis que la douleur me ronge. J'ai découvert tout ses mensonges, J'ai trop souffert pour passer l'éponge...
