Chapitre 8 - Amir

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Parfois je meurs d'avoir trop vécu,
Avec cette douleur qui n'a su être entendue.
Je fais partie de ces incompris que l'on méprise,
À coups de mots dits que je maudis,
Qui m'auront été aussi inaudibles qu'inutiles...

Amir

Ferme les yeux

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Ferme les yeux...

Inspire...

Expire...

Inspire...

Exp... argh !!!

J'ouvre les yeux, fixant ceux paniqués de l'infirmière qui se tient devant moi. Je lutte pour refréner l'envie de déformer son joli visage et d'exploser ses lèvres tremblantes qui refusent de m'offrir les réponses dont j'ai désespérément besoin.

Des tremblements agitent chacun de mes membres. Mes poings se serrent involontairement, ma respiration s'emballe. La colère bouillonne en moi.

- Amir, viens, on s'en va, me lance une voix empreint d'autorité.

Sa main puissante s'abat sur mon épaule, geste qui déclenche une réaction explosive.

Je me libère brusquement de son emprise, secouant mon épaule avec force. L'infirmière en face de moi sursaute, captant l'éclat instable de mes émotions.

Elle m'insupporte !
Il m'insupporte !
Tout m'insupporte !
Cette colère... Il faut que ça sorte !

La rage atteint son paroxysme, et après cela, je ne réponds plus de rien. Mes gestes deviennent incontrôlables. Je renverse tout sur le comptoir en face de moi.

Mes mains semblent agir indépendamment de ma volonté, brisant chaque objet à portée. La colère, libérée sans retenue, déchaîne le chaos autour de moi.

Rien ne m'arrête, pas même les deux vigiles qui avancent rapidement dans ma direction. J'envoie un crochet du pied à celui qui arrive en premier à ma hauteur. Il s'étale au sol dans un bruit sourd. J'en profite pour lui piétiner plusieurs fois le visage contre le sol, le laissant inconscient.

En un éclair, je me précipite vers l'autre, lui décochant un violent coup de pied dans son ventre. Il se plie en deux, la respiration coupée. La pointe de mon pieds atteint violemment son visage, le faisant basculer en arrière.

Profitant de l'occasion, je me précipite sur lui. Mes poings s'abattent en rafale sur son visage et j'adore ça. C'est une libération incontrôlable de la fureur qui m'habite depuis plusieurs jours. Je n'en pouvais plus de la retenir.

Mon cœur bat à un rythme effréné, impossible à apaiser. L'agitation qui m'entoure, les cris qui m'enjoignent de m'arrêter, rien ne semble avoir d'effet.

Ta Vengeance Sera Mienne (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant