ROSE 7-

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Il l'avait fait. Il l'avait fait !

Honnêtement, je ne l'avais pas plus pris au sérieux que ça, enfin, il m'avait fait peur sur le coup, oui, mais rien de plus.
Mais en fait c'est un putain de taré !!
Pas plus tard qu'hier soir il m'a envoyé une photo de ma plaque d'immatriculation et un petit message, tout ce qui a de plus rassurant bien sûr, qui disait : " Je t'avais bien dis que je te retrouverais. Et j'avance bien plus vite que tu ne peux l'imaginer.". J'AVAIS DIS QUE C'ÉTAIT FLIPPANT !!
Comment il a put trouvé tout ça sérieux ? Et surtout, qu'est-ce qu'il va faire maintenant ? Et, une dernière question, pourquoi je lui ai pas donné ce qu'il voulait ?? Il m'aurait probablement laissé tranquille. Non ? Ahhhh j'en sais rien, et c'est très frustrant.
Le pire c'est que lui, il sait, comment je m'appelle, ma plaque d'immatriculation, mon lieu de travaille, et je ne sais quoi d'autre ; alors que moi, je ne sais rien de lui a part que c'est un grand psychopathe.
Ça fait trois jours qu'il m'a envoyé ce premier message, trois jours que j'en reçois un nouveau, avec une nouvelle information, à 23h31 précis. Et, j'ai bien peur que plus il avance dans ses recherches, plus il se rapproche de mon petit appartement..

Je n'en ai pas encore parlé à Ally car je ne veux pas la mêlée à tout ça, mais un jour, il va bien falloir. Et je crois, que c'est l'une des conversations que je redoute le plus. Mais pour le moment, je ne veux pas la mettre en danger, donc, pas de discussion à propos d'un certain taré.

Enfin, au lieu de me torturer l'esprit, je ferais mieux de me lever, il est déjà 8h10, et mon premier cours commence à neuf heures. Ally doit sûrement être en train de préparer le petit déjeuner car j'entends le doux bruit du café matinal couler.
À bout de force à cause de l'horrible nuit que j'ai passé, je me leva de mon lit et sorti de ma chambre. En me voyant, ma coloc me sauta au coup, je la repoussa sans ménagement, je suis pas tactile, et encore moins le matin. Ça ne la fit absolument pas déchanter, au contraire. Elle s'agrippa encore plus à moi.

- Ça va ? T'as bien dormi ? Tu veux manger quoi ? Ohh trop de questions d'un coup là. Bon aller, du nerf Rose !

- Mmh oui et toi ? Ça passe, et je vais le faire merci Lyly.

Elle me fis oui de la tête puis, se dirigea vers le canapé pour prendre son petit déjeuner devant une série.

******

Los Angeles 8h45-

J'étais arrivée en avance, donc je me suis directement dirigée vers la bibliothèque afin d'étudier pour mes prochains partiels. Café en main, mon ordinateur et mon casque, ça ne pouvait annoncer que quinze minutes de révision parfaite.

La bibliothèque était déserte, j'avais proposé à Ally de venir avec moi mais elle a refusé, préférant aller prendre un café loin de "ces livres toxiques", ce sont ses mots. Je riais en y repensant. Même si, au final ça m'arrangeais. J'apprécie étudier seule, la solitude ne me dérange pas plus que ça. Bien sûr, ça dépend des situations, mais depuis lui, je suis particulièrement attachée à la solitude. Vous imaginez, être seule, je veux dire être totalement seule.

Après quelques minutes de travail, je reçu un message. Je me suis immédiatement dis que ça devait être Ally, on devait se rejoindre cinq minutes avant le premier cours et j'étais un peu en retard. J'ouvris mon téléphone, et la, je me tétanisa, j'étais incapable de bouger, ne serait-ce que pour cligner des yeux, l'air me manquait à tel point que je haletai, un goût métallique se mélangea à ma salive, une boule se forma au creux de mon ventre, je cru mourir.

En un seul message, je retomba dans mes plus grandes angoisses, lui qui ne m'avait pas donné signe de vie depuis un an, venait de m'envoyer un message. Un message qui me retourna l'estomac, qui me noua la gorge, qui fit ressortir mes angoisses les plus profondes. Un seul message, cinq mots, un numéro que j'avais tenté d'oublier. Mon pire cauchemar était de retour. Son message en témoignais.

06.45.66.77.80. / 8h57
Je suis de retour poupée.

Lui, Brad. Mon violeur.
Son prénom veut tout dire, il signifie trahison en Galois. Et on peut dire qu'il m'a bien trahi !

Ce surnom. Poupée. Il me traitait comme une poupée, il m'utilisait comme son jouet, et il m'appelait toujours comme ça, au point que, quand la drogue prenait le pas sur sa conscience, il oubliait mon prénom, et ne m'appelait que comme ça. Poupée.

Cinq mots, seulement cinq mots, qui, à eux seul, faisaient ressortir toute les peurs que j'avais tentées de refouler. Rien ne m'avait autant angoissé en un an que ce message.
Même pas cet inconnu qui me menace tout les jours, même pas mon père, même pas la vu du cadavre dans la forêt. Rien de tout ça n'est comparable à ce que je ressens maintenant, de l'impuissance.
J'ai porté plainte contre lui, vingt-sept fois très exactement, on m'a toujours traitée de menteuse car " je l'ai bien cherché". 
Bah oui, je pleurais, il fallait qu'il me fasse taire, je refusais de lui faire son café, il devait me frapper, je ne voulais pas coucher avec lui, il devait me forcer, je portais une jupe, ça l'excitait, c'était donc de ma faute. Tout était de ma faute.
Et j'avais fini par le croire ! Jusqu'au jour où j'en ai parlé à Ben.. Et j'ai compris que ce n'était pas normal. J'ai compris que, quand je pleurais, il fallait me rassurer, que je n'avait pas à faire son café, qu'il ne devait pas me frappé, si je ne voulais pas coucher avec lui, il devait me comprendre et s'abstenir, si je portais une jupe, il devait me dire que ça m'allait bien et que j'étais jolie, ce n'était donc pas de ma faute. Rien, absolument rien, n'étais de ma faute.

Malheureusement, le mal était fait, les traumatismes étaent présents, et même après qu'il ait quitté la ville, je le voyais partout.
Et maintenant, comme si j'avais pas assez de problème, il était de retour.
Lui, le responsable de tous mes maux, lui, qui a souillé mon corps, mon âme, lui, qui a laissé des marques indélébiles sur ma peau, lui qui m'a tué de l'intérieur, ne laissant que la carcasse de mon corps pour preuve de ma présence sur terre.
Honnêtement, j'aurais préféré qu'il me tue quand il en a eu l'occasion, ça aurait été moins douloureux que de devoir vivre dans un corps qui ne m'appartiens plus.

Je tremblais, je transpirais, et je fixais ce message depuis dix minutes. C'est à ce moment que j'entendis la porte s'ouvrir, mon cœur s'arrêta de battre, ma respiration se fit plus courte, mais je me calma en m'appercevant que ce n'était que Ally et Ben, venu me chercher. Je leur expliqua tout, sur son retour.

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Couucouuu, ce chapitre est assez court, mais je ne voulais pas le faire trop long car il y a déjà énormément d'informations.

Alloorrsss ??? On s'y attendait pas hyynnn !!
Son histoire me fait de plus en plus de peine..
J'espère que ça vous a plus, et aussi, à partir du prochain chapitre, il y aura une petite différence au début des chapitres pendant un certain moment.

Voilà voilà, j'en dis pas plus.

Breff, à samediii mess starrsss 🤭💞

Blood and BeatingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant