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Deux mois plus tard:

Mes pas sur la neige produisent un bruit addictif. Je marche lentement, en prenant tout mon temps. En même temps, je n'ai plus à me dépêcher. Tout est terminé, j'ai achevé ce que j'avais à faire. Ça m'a prit plus longtemps que je ne l'espérais, mais c'est bien fini

Le sac en plastique par dessus mon épaule est lourd, mais je n'accélère pas le pas pour autant. C'est un jour que j'ai tant attendu, je dois en profiter un maximum.

Au loin dans mon champ de vision, je remarque une silhouette. Je le reconnais direct. Lorsque je le rejoint, il est devant une tombe qui ne se différencie guère des centaines d'autres dans ce cimetière, mais que j'identifie de suite.

- Salut, ça fait longtemps.

La personne à côté de moi se retourne, sort les mains des poches et me sourit. Aiku est venu sans son katana en guise de respect, même si je suis certaine qu'il la caché quelque part juste avant d'entrer ici.

- Je suis désolé.

Je n'arrive pas à lui rendre son sourire, même faiblement. Alors je reste neutre. J'espère qu'Aiku arrive à lire dans mes yeux. Quand il hoche sa tête, j'en déduis que oui.

- Je vais te laisser.

- Merci.

En me quittant, il pose une main réconfortante sur mon épaule. Je le regarde partir, jusqu'à ce qu'il ne soit qu'un point noir au loin. Puis je pose mes yeux sur les deux tombes en face de moi.

- Salut, je suis désolée d'arriver si tard.

Je me tourne vers celle de mon frère, après son enterrement j'ai refusé de venir ici. La culpabilité m'aurait rongé de l'intérieur, et les souvenirs encore pire.

- Tu me manques tellement, Niko.

Ça fait longtemps que je n'ai pas prononcé son prénom à voix haute. L'effet que ça produit en moi est bizarre, douloureux mais en même temps réchauffant.

- Je ne sais pas si tu m'entends, mais j'espère. Tu étais et tu resteras toujours un frère pour moi. Le sang ne lie  que la facette d'une famille. Parfois les rencontres que tu fais au cours de ta vie percutent de vrais sentiments. Ces gens d'abord inconnus, peuvent devenir des êtres très cher, provocant des émotions multiples, comme l'amour.

Je souffle un bon coup, avant de me tourner vers l'autre tombe, juste à côté.

- Pas vrai, Kaiser?

Je souris faiblement. Le soleil derrière moi se couche lentement, étirant le moment et me donnant le temps de continuer.

Je jette le sac par terre, le contenu se renverse et roule de quelques pas, colorant son chemin d'écarlate. Les yeux béants de Mahito fixent les deux pierres en face de lui. La neige blanche est tachée de sang à présent, et une vapeur se dégage à la base du cou que j'ai décapité.

- Il m'a fallu beaucoup de temps pour retrouver sa trace. Il est l'acteur principal de notre malheur à nous trois.

Je soupire, et ma respiration crée de légères ondulations dans l'air, cet hiver est assez sévère.

- J'ai appris que les tigres n'ont rien avoir avec ta mort, Niko. Puisque la drogue est l'objet principal de cette organisation, j'en ai déduis que c'était eux la cause de ta mort. Mais à ce qu'il paraît, Mahito a pratiqué plusieurs expériences avec la drogue, provocant beaucoup de victimes innocentes, dont... toi. Ma soi-disant vengeance n'a servi à rien, mais je ne peux pas être du même avis quant à mon entré dans la Mafia. Sans eux, je n'aurait jamais pu creuser jusqu'au fond, jusqu'à cette fin.

Le vent de cette soirée naissante me rosie les joues.

- Je sais que ça ne vous sert plus à rien, mais j'ai apporté la tête de la cause de votre mort, à tous les deux.

Je regarde les nombreux fleurs décorant la tombe de Kaiser.

- Je suis heureuse que Barou en a parlé au capitaine, et que ce dernier m'a permit de t'enterrer ici. J'espère qu'après ma mort, je serais avec vous, enterrée sous terre  exactement comme vous, à vos côtés pour l'éternité.

Je reste pendant longtemps à leurs côtés, bavardant et racontant mon aventure à la recherche de Mahito qui a durée deux mois. Je leur parle du passé, du présent. Mais parler de futur, je n'en ai même pas tenté. Je ne pense pas que je pourrais imaginer un avenir sans ces deux là, il m'est difficile.

- Bon, faut que je parte.

Je me lève, étant assise à même la neige pendant tout ce temps. Je regarde aux alentours, mais suis simplement entourée de l'obscurité. Il fait déjà nuit noire, mais je ne suis pas saisie d'une peur incontrôlable. Depuis la mort de ces deux là, je ne ressens aucune émotion, même pas de l'empathie. Ce serait simple de me diagnostiquer une dépression à ce stade.

- Je promet de venir souvent vous rendre visite, et de raconter mon quotidien des plus banales. Vous n'avez pas le choix à part de m'écouter, je vous plaint.

Je souris faiblement une nouvelle fois, avant de prendre congé. Je laisse derrière moi les deux personnes que j'ai réellement aimé dans ma vie, et pénètre dans les profondeurs des nuits de Tokyo.

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Ça peut étonner certains peut-être, mais cette fanfiction est terminé. Oui, oui, pour de vrai. Ce n'était pas un happy ending, mais j'espère que vous avez quand même appréciés.

Je remercie du fond du cœur ceux qui sont arrivés jusque là, ça me fais énormément plaisir!

Certes, vous avez peut-être pleurer du sang avec toutes les fautes d'orthographe, je m'en excuse même si c'est un peu retardé.

De ce pas, je vais m'engager dans d'autres écritures que j'espère plus joyeuses (je ne promet rien 🤭). Je vous partage mes prochaines idées, j'en ai deux. La première, je pense écrire un one shot avec Gojo, ce sera un 🍋 donc attention.
Puis ensuite je voudrai écrire une fanfiction avec Barou Shoei et Nagi Seishiro (pas un yaoi) comme personnages principaux. Ça sera une vie d'école donc, pas de meurtres soyez sans craintes.

Bref, merci une énième fois, j'espère vous revoir dans mes autres publications. À bientôt!

Les nuits de Tokyo | Michael KaiserOù les histoires vivent. Découvrez maintenant