Unknown 🌟
New York - Quelques heures plus tôt
Mon verre de bière en main, je l'apporte à mes lèvres en écoutant d'une oreille distraite la conversation animée de mes deux meilleurs amis.
– Putain, il fait chier quand même le coach à nous vouloir à sept heures sur la glace demain matin, geint Nolan repassant une main dans ses mèches brunes en bataille.
– Tout ça pour qu'on assiste à la sélection des nouveaux joueurs, rajoute Caleb. J'avais prévu de me bourrer la gueule et de voir Bianca, histoire de bien commencer l'année, mais non ! Va falloir que je sois clean pour voir des incompétents se ramasser sur la glace.
Revenant à moi je pouffe et rétorque d'un ton nonchalant :
– Aux dernières nouvelles, l'incompétent de l'équipe c'est toi, et pas les nouveaux de l'année dernière.
Mon ami ouvre grand la bouche, outré par mes paroles tandis que le second éclate de rire en se tordant le ventre. Entre nous, ça a toujours fonctionné comme ça. En arrivant ici il y a deux ans, je ne pensais qu'à obtenir mon diplôme afin de rendre mon père fier. Mais heureusement pour moi, Caleb et Nolan ont déboulé, me sortant de la vie toute tracée que je menais et me plongeant avec eux dans des plans plus que foireux et cela, uniquement grâce au coach, qui nous avait mit en équipe lors des sélections.
– Roh ta gueule toi, on n'a pas tous des patins aux pieds depuis la naissance, rétorque-t-il, vexé.
Je lève les yeux au ciel et sans plus attendre, ils partent de nouveau sur un débat au sujet de la mauvaise literie de leur chambre universitaire.
Sentant un mal de crâne pointer le bout de son nez, je me détache des garçons pour partir à la recherche d'un coin plus calme où le son craché par les enceintes serait plus faible. En général, cela ne me dérange pas, au contraire, le bruit m'empêche de trop réfléchir. Mais sans vraiment que je le comprenne, ces derniers temps mes oreilles sont devenues plus sensibles aux sons et me refilent des migraines à tout bout de champ.
Comme si je n'avais déjà pas assez de problèmes et d'autres choses à gérer.
Montel Fish fuse dans tout le penthouse, et je tente de me frayer un chemin entre tous ces corps transpirants se déhanchant, agglutinés sur l'étroite piste de danse installée au milieu du salon. Une fois sorti de cette masse humaine d'étudiants, je me masse les tempes à la recherche d'Easton ou de l'un de ses colocataires dans le but de trouver un doliprane ou toute autre chose qui pourrait me soulager. Les lumières violettes accrochées au plafond ne m'aidant pas vraiment, je tourne sur moi même, observant les personnes autour de moi.
Mon regard se fige, lorsque mes yeux tombent sur un corps que je ne connais que trop bien, ayant été autrefois la source de mes tourments. Je déglutis, sachant très bien que sa présence ici n'est pas possible, connaissant très bien la tragique fin de sa misérable vie.
– Mec ? Ça va ? me coupe Malo en secouant sa main devant mon visage pour me faire revenir à moi. On dirait que t'as vu un fantôme.
Et c'est le cas.
Mais encore une fois, ça n'est pas possible. Alors secouant la tête, je me racle la gorge et lui répond :
– Ouais ça va, j'ai juste un mal de crâne infernal. T'aurais pas quelque chose ?
Sa réponse parvient brouillée et d'un hochement de tête je rejoins sa chambre, une grimace aux lèvres s'affichant sur mon visage lorsque je passe devant les enceintes diffusant la musique au maximum. J'entre dans le large couloir et pousse la porte de sa chambre pour me rendre dans sa salle de bain sans prêter attention au désordre présent dans la pièce.
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Never Alone
RomantizmLes souvenirs peuvent évoquer la nostalgie d'un temps révolu. Pour Livie ils signifient la douleur d'une époque dont elle veut se défaire. Elle veut trouver sa place. Elle part donc, loin, loin de tout, même si elle sait que ses cicatrices d'hier se...