Chapitre 7 - La Pareille

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7 novembre 2015 - 8 h 32 - Salon, QG du Bonten

« C'est à peu près ça. » compléta Rindo en lui lançant un regard froid.

Sanzu sourit à sa froideur et vint s'asseoir à côté de lui sur le sofa, passant un bras autour de ses épaules. Immédiatement, Rindo s'en dégagea et se décala, ce qui l'amusa encore plus. Son sourire devint encore plus large, et il tourna son attention vers Kokonoï.

« Toi, là.
- Mh ? Articula-il en levant la tête avec une expression lasse.
- Pas un mot à mon Takeomi ni au Boss. »

Kokonoï soupira puis leva les yeux vers Sanzu en les plissant légèrement. Il tendit sa main fine en avant et agita un peu ses doigts. Rindo ne comprit pas immédiatement mais il vit Sanzu se mettre à sourire de façon joueuse et dire :

« 100 000. »

Kokonoï nia de la tête, alors Sanzu continua.

« 200 000.
- Tu n'es pas à plaindre financièrement, tu es le numéro deux. Pourquoi es-tu si radin ?
- 500 000. »

Kokonoï le considéra un instant avant de se lever du canapé dans un soupire satisfait.

« Tu me feras le virement sur mon compte avant demain. »

Il quitta ensuite la pièce, sous le regard amusé de Sanzu et celui neutre de Rindo qui s'était efforcé de ne pas dire un mot et se faire oublier. Malheureusement pour lui, dès lors que Kokonoï quitta la pièce, un grand silence s'installa dans le salon et il devrait affronter la situation qu'il ne voulait pas connaître.

Il se leva doucement, tentant de garder un visage impassible et de retenir le grognement de douleur pour ne pas faciliter la conversation à propos de ce qu'il s'est passé la nuit précédente. Une fois debout, Sanzu se leva d'un coup, mit ses mains dans ses poches et lui sourit.

« Bon, viens, je vais te conduire à une chambre ou tu pourras t'installer. »

À sa grande surprise, Sanzu avait prononcé cette simple phrase sans rien dire à propos des évènements précédant et en faisant comme si rien ne s'était passé. Rindo était reconnaissant, mais il restait méfiant quant aux intentions derrière tout ça. Mais, il fut vite sorti de ses pensées par Sanzu.

« Quoi, tu préfères la salle de torture ? Ou peut-être.. mes appartements ? »

Rindo déglutit difficilement à l'entente de cette phrase, alors il se contenta de nier de la tête. Retourner à la salle de torture était comme signer son arrêt de mort, et les appartements de Sanzu était juste.. inconcevable. Il s'étonna que Sanzu se soucie de ce qu'il voulait, mais malgré tout, il exprima son avis.

« Non, merci.
- Mh, alors suis-moi. »

Sanzu commença à se diriger vers la sortie de la pièce, sans se retourner pour vérifier si Rindo le suivait. Ce dernier ressentit un étrange mélange de surprise, du fait que Sanzu fasse comme si de rien était, mais aussi de joie, que les évènements de la vie précédente s'effacent.

Il n'y avait comme pas de conséquences, pas de répercussions, et le sujet n'allait pas être abordé. Il soupira pour laisser s'échapper son anxiété, puis après quelques instants, il se mit à suivre Sanzu.

Les minutes passèrent alors que les deux hommes marchaient dans les couloirs du QG du Bonten jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent devant une porte à la fin d'un couloir.

Sanzu saisit la poignée et ouvrit la porte avant d'entrer dans l'appartement suivit de Rindo qui avançait prudemment en regardant autour de lui. La pièce était de taille moyenne avec un canapé et une table basse. Sanzu indiqua une porte dans le fond.

Je fais ce que Je veux ( Rinzu )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant