Amour difficile

Ella

Plus que quelques semaines avant le mariage. Je stresse énormément. Nous n'avons pas tout fini et j'espère que l'on sera prêt à temps. Dieu merci, on est plus qu'aider. Entre la famille et les amis, on devrait être prêt. Les retouches de nos robes et des costumes sont finies. Coiffeuses et maquilleuses, fait. Les fleurs ont été choisies et devraient être prêtes le jour du mariage ainsi que nos bouquets de mariées. Le traiteur, fait. Le D. J., fait. La salle et les décorations, trouver. Mairie et église, fait.

Tout est enfin fini et dans deux semaines, je dois épouser Vincent. J'ai hâte et en même temps, je stresse un peu. J'ai peur que quelque chose aille de travers. Avec Carine, on vérifie tous les jours pour que tout soit prêt. Mais rien. Il n'y a rien à retoucher. Tout est OK pour le jour J.

Donc pour essayer de nous détendre, nous décidons de prendre un rendez-vous pour se faire chouchouter. Hammam, massage avec le petit cocktail qui accompagne. Nous prenons la formule de deux heures de massages et lorsqu'on en ressort, on est plus que détendu. Carine nous invite à venir manger ce soir. J'accepte et appelle Vincent pour qu'ils nous y retrouvent. Lorsque je vois comment ils sont bien installés dans ma maison, cela me tilte. Ils ont vraiment l'air de s'y plaire. Soudain, Grégoire rentre du travail et est étonné de nous voir vu que Carine ne l'avait pas prévenu.

- Hé ! Comment va ma petite peste et mon cousin préféré ? Dit-il.

- Ça va et toi macho man ? Dis-je en souriant.

- Tu ne t'arrêteras jamais, c'est ça ? Dit-il.

- Non, pas tant que tu m'appelleras la peste. Dis-je.

- Bon alors, je crois que tu m'appelleras comme ça indéfiniment. Dit-il en riant.

- Voilà, donc plus besoin de me demander d'arrêter de t'appeler comme ça. Dis-je en lui tirant la langue.

- Une vraie gamine, mais je t'adore quand même. Dit-il en m'embrassant sur le front.

- Moi aussi, je t'adore.

Nous passons une agréable soirée et lorsque, avec Vincent, nous rentrons, je réfléchis. Le temps du trajet, Vincent ne me pose aucune question, mais lorsqu'on est dans notre lit, il m'interroge.

- Tu n'as rien dit depuis qu'on est parti, qu'y a-t-il ? Dit-il.

- Rien, je réfléchis.

- Tu réfléchis à quoi ? À notre mariage ? Tu as changé d'avis ?

- Non ! Bien sûr que non. Je réfléchissais à ce que m'ont demandé Carine et Grégoire.

- Comment ça ?

- Par rapport à la maison et au fait qu'ils veulent me la racheter. Qu'en penses-tu ? Tu crois que je devrais la leur vendre ou non ?

- C'est ta maison et c'est ta décision.

- Tu ne m'aides pas. Je veux ton avis. Qu'en penses-tu ?

- Je sais que tu aimes cette maison, mais tu étais prête à la vendre pour en acheter une autre dans le style de celle-ci. Alors maintenant que tu as la maison que tu aimes, qu'est-ce qui t'empêche de la revendre ? Surtout à des gens que tu adores et en plus, tu pourras y retourner autant de fois que tu veux.

- Ce n'est pas faux. Alors que si je la loue à de parfait étranger, je ne pourrais pas y remettre les pieds de si tôt. Donc, c'est d'accord. Je vais la leur vendre.

- T'en est sûr ? C'est vraiment ce que tu veux ?

- Décidément, tu ne m'aides vraiment pas. Mais s'il te plaît ne le leur dis pas, je leur ferais la surprise le jour du mariage. Ce sera mon cadeau pour eux.