Je te regardais dormir. J'ai eu la chance de me réveiller assez tôt pour constater que j'avais devant moi l'un des plus beaux spectacles que la vie pouvait offrir. Le soleil venait sublimer cet instant, il caressait tes cheveux, ta joue et venait de se déposer sur tes lèvres. Il avait ce petit rien qui faisait tout, il permettait d'observer les contours de ton visage, il dessinait à lui seul la lumière de notre amour. Je ne voulais en aucun cas, que ce moment s'arrête, il était à moi, pour moi et pour moi seul. Je te regardais dormir car je ne pouvais faire autrement, tu étais belle. Tu avais pour moi, ce soupçon de beauté qui faisait l'originalité de notre rencontre. Je t'ai aimé à cet instant, j'avais pris conscience de cela, un matin sans avoir anticipé ma réaction mais mes sentiments avaient été pris au dépourvues, ils n'avaient pas anticipé l'écho de ton visage dans mon cœur, il n'avait pas imaginé qu'en un rayon de soleil, l'amour pouvait apparaître au grand jour. Je restais silencieux pour éviter de te voir éveillée, je voulais garder cet instant secrètement sans que jamais tu le saches, trésor égoïste de la vie où nous gardons nos moments précieux, et que nous révélons pour mieux avancer, pour nous apaiser et relativiser. Je savais que ce moment j'allais le garder dans mon cœur afin d'anticiper nos disputes, nos trahisons et nos peurs et je jamais oublier ton visage, ta beauté et le sentiment d'apaisement des matins à t'observer. Je t'aimais plus que tout au monde, je voulais le crier, le chanter aux oiseaux, le tracer dans un ciel bleu, colorier le gris de mes automnes, éclairer mes nuits, écrire mon amour sur un papier oublié ou chaque mot feront écho aux ravages du temps qui passe. Le soleil venait d'éclairer ton visage en entier et le spectacle était devenu sublime, le tableau subtil et délicat, la musique belle et douce. Mes sens avaient saisi l'instant, ils étaient en ébullition, ils voulaient créer, imaginer, faire et construire. Ils voulaient te dire je t'aime, ils voulaient te faire l'amour, ils voulaient t'enlacer et sentir le goût de ta peau, ce grain des îles qui m'avaient fait chavirer à notre première rencontre, dès le premier regard. J'avais compris qu'il ne me restait plus beaucoup de temps avant que tu te réveilles, avant que tu constates avec surprise que je t'observais, avant que nos rythmes de vies se mettent au diapason pour se retrouver le soir après nos journées mutuelles à nous raconter parfois des banalités et ne pas saisir la chance d'être en couple. Alors j'ai prié le temps qu'il s'arrête juste un instant, un petit moment, que les heures ne défilent plus et que les minutent arrêtent de courir, que les secondes soient enfant des alliées du matin. Le rayon du soleil venait de s'en aller pour me prévenir que le temps allait reprendre son droit et que la vie allait tournoyait, dansait et m'engageait vers une journée habituelle. Je t'ai regardé, je t'ai aimé et tu m'as souri de tes yeux et j'ai compris que nous avions saisi la chance d'être à deux, pour savourer notre instant de vie.
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Instants de vie
PoetryLa vie nous offre des instants, des instants de vie. Difficile d'y mettre un mot sur ce que l'on ressent quand on savoure ces moments, ces éclats. Instants de vie est un recueil de nouvelles qui plonge le lecteur dans ses sentiments, dans ses resse...