Jour 7

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Une semaine que je suis là, le début de la journée commence bien, du moins avant que je sorte de l'hôpital.

Le bus est giga en retard, je me casse un ongle et dans le stress je décide d'arracher tous les autres, les ordis bug à mort à l'école, personne me calcule.

Ma marraine et une de ses copines viennent à ma rescousse pour m'aider à accrocher tous mes travaux, sans elle je n'aurais pas pu y arriver.

J'ai réussi mon oral de ce que m'assure l'un de mes profs. Mais l'une des trois profs qui me fait passer mon oral est horrible. Elle ne me parle que de mon hospitalisation, du après. Est-ce que ça vaut vraiment le coup que je continue mes études etc.. ? Pour elle je n'ai peut-être rien à faire là, et surtout. L'école et les profs ne sont pas psychologues. Ni médecin. Si je comprends bien, ça veut dire, démerde toi !

Je passe ma journée à pleurer.

Total control en boucle dans mes oreilles.

14h30, crise d'hyperphagie. Je me hais quand je suis comme ça, la bouffe, ça a toujours été ma pire ennemie.

Malade, en peu de temps, je ressens les effets douloureux que cette trop grande quantité de nourriture ingérée en si peu de temps fait dans mon corps.

Larmes et retour à l'hôpital où on m'écoute et où on me réconforte.

J'ai le droit de manger en pyjama, je suis accepté dans le groupe des vieux qui m'invitent à leur table. Je ressens comme du réconfort ici. Ça fait du bien, pendant un court instant, j'étais chez moi.

Les patients et les infirmiers me demandent tous si j'ai réussi mon examen, je crois que ça leur apporte de la joie de se dire qu'à travers moi ils arrivent à apercevoir de bonnes ondes au-delà des barrières blanches.

Je suis épuisée, mais je n'arrive pas à dormir.

Le Monstre bleu qui mange les âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant