Jour 15

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Aujourd'hui on est lundi. Je n'ai pas écris ces deux derniers jours. Je n'avais pas la force.

J'ai travailler tout le weekend, je ne pensais pas que se serais aussi difficile. 

Voir les gens heureux, d'habitude j'arrive toujours a faire semblant d'aller bien. Sourire.

Mais la, c'est comme si mes joues pesais trop de poids pour réussir a les faire bouger. Et puis je me suis rappeler d'une phrase qu'une infirmière m'avais dit. "Quand on est au travail, il ne faut jamais bosser a 100%, 70% conviendront largement. Sinon ils s'habituent a ce que tu sois toujours a fond, et quand ta un coup de moue, c'est la fin du monde."

J'ai écoutée son conseille, j'ai travailler a 70%, et c'était déjà trop pour moi. J'ai ressentie de la fatigue, dans absolument tout mon corps.

Le soir a été difficile, j'ai voulu me faire plaisir avec une pizza. Saint Graal et grande victoire après le travail difficile, mais aussi les repas pas terribles de l'hôpital.

J'ai voulu faire les choses bien, me faire plaisir à moi seul. Mais le soir seule, fais mal. Et petit à petit, j'ai plongé dans une grosse crise d'angoisse. Qui ne voulait pas s'arrêter.

J'ai eu peur, très peur.

Peur de moi, de mon Monstre bleu, et de ce qu'on est capable à deux.

Cette nuit là, j'ai cru qu'on allait y arriver. Qu'on allait finir par ne plus respirer. Et puis finalement, c'est passé, avec beaucoup de mal. Mais les yeux se sont fermés et le sommeil est arrivé.

Les résultats sont tombés le matin, mais ils n'ont pas fait l'effet que j'espérais. Je pensais que valider mon semestre serait pour moi la lueur qui me tient en vie. Mais finalement je n'ai pas été si heureuse que je ne le pensais.

Le temps est long et triste, on ne m'a jamais autant parlé à l'accueil de l'école que ces deux derniers mois.

Des rumeurs circulent sur moi, les gens pensent que je redouble. Mais ne savent pas pourquoi, certains ne savent pas que je vais mal en ce moment. On m'a même dit aujourd'hui "Oh mais t'as une petite voix, une petite mine. Qu'est-ce qui t'arrive ?" Comme si c'était tout nouveau que j'aille mal. Les gens ne me remarquent plus. Je suis un fantôme fait de chair et d'os. Mais surtout de sang.

J'ai eu un déclic, tardif. Il est 22h36, je n'arrive pas à dormir. Je scrolle sur mon téléphone et j'ai reçu une pub pour un sac isotherme lunch box. Déclic bizarres, à vos yeux et aux miens aussi d'ailleurs.

Mais j'ai décidé que si je voulais m'acheter ce putain de sac isotherme, c'est que je devais le mériter. Et pour le mériter il faut se battre, rester en vie et s'en servir le midi quand je retournerai en cours ! Voilà ce qui m'a peut-être sauvé la vie, une pub pour un sac isotherme.

Le Monstre bleu qui mange les âmesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant