Partie III : Chapitre 36

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-Kįråsh! S'exclame une voix derrière les restes d'un immeuble éventré.

Depuis qu'elle a vu ces humains chanter a l'extérieur, sous les étoiles. La brune ne veut plus rentrer sous terre. Elle a clairement passé le restant de la nuit et de la matinée en train d'écouter les jeunes humains chanter, rire et s'amuser.

Elle leur a même ramené une part de son butin de chasse pour qu'ils puissent manger et continuer leur vie.

L'arrivée d'Araëlle met une touche de pureté obscure au tableau. Elle soupire lassement, voyant la blanche et ses humains arriver droit vers elle.

-Que t'arrive t il pour t'exciter de si bonne heure, Araëlle? Demande-t-elle avec une fausse politesse.
-Juste pour t'informer d'une chose, Kįråsh. Ton Marcheur des Rêves s'approche. Dit elle d'une voix mielleuse.

Elle penche la tête sur le côté, surprise par cette information. Il n'a pas mis beaucoup de temps pour comprendre.

"Cet humain n'est donc pas si stupide..."

Elle fixe de ses yeux rubis le regard améthyste de la blanche.

-Il ne viendra pas ici. Dit Kįråsh sur un ton catégorique. Leurs militaires ne viennent pas dans le 13.
-Il te cherche. Répond-elle avec un sourire amusé et en inclinant la tête en parfait miroir avec la brune. Il viendra.
-Il n'aura pas le courage de faire ce que ses chefs lui interdisent.
-Je suis prête à parier le contraire. S'amuse Araëlle.

La brune fronce les sourcils. C'est fou comme sa Contre-Soeur à le don de lui sapper le moral aussi rapidement que la brise souffle les embruns de l'océan au petit matin.

-Si tu as terminé, chère Équivalence, ta présence n'est plus indispensable. Single t-elle froidement.

Araëlle pose une main sur son cœur mimant un coup reçu, comme si elle pouvait être choquée par les propos de la brune.

-Tu me blessés, Kįråsh... Je me demande encore si nous pouvions être en p...

Elle se retrouve avec une griffe noire obsidienne juste entre ses deux yeux la coupant net dans sa phrase.

-Ne t'avise pas de toucher ce qui est à moi. Feule la créature noire.
-Fort bien. Dit Araëlle en s'inclinant, un sourire pour et innocent sur les lèvres. Je ne le toucherais pas...à la seule condition qu'il n'empiète pas sur mon territoire ou qu'il ne représente aucune menace pour la communauté du 13 ainsi qu'à mes chanteurs sauvages. Sinon...nous saurons le recevoir comme il se doit.

Sur ces mots, la blanche s'éloigne pour se rapprocher des musiciens et rire avec eux comme si de rien n'était.

Kįråsh les regarde un moment puis grogne en laissant apparaitre ses crocs, signe d'une grande frustration. Puis à son tour, elle tourne le dos et s'éloigne en direction de la forêt.

Elle n'a pas envie de retourner s'enterrer dans les usines souterraines du district en ruines. Elle trouve un lieu à l'écart, un peu ombragé, et s'y assoit, calmement, sur l'herbe. Elle regarde les ruines et les nombreux soldats quasiment invisibles allant et venant, changeant de poste, surveillant la forêt.

Elle ferme les yeux et se laisse porter par le souffle du vent sur sa peau. La fin de l'après midi approche, la chaleur commence à tomber et devenir plus agréable.

Elle entend des pas légers s'approcher d'elle. Elle gronde légèrement en ouvrant un oeil, puis se calme en voyant que celle qui arrive n'est d'autre que la jeune femme amputée du bras et d'un garçon dans peu près son âge qui l'aide.

La Valse du Vent Et Du FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant