La Valse du Vent Et Du Feu

Partie IV : Le Feu dans son Miroir

Coriolanus s'installe dans le train un peu à bout de souffle. A vrai dire, aussi fine qu'elle semble être, cette créature pèse un âne mort.

Le jeune homme la regarde, ligotée sur la banquette en face de lui. Il reste attentif au moindre de ses mouvements. Si elle se réveille plus tôt que prévu, il n'aura qu'à utiliser une double dose du sédatif qu'il a déjà utilisé plus tôt. Tout est prêt et il tient les deux seringues entre ses mains.

Il serait tenté de s'endormir, pour voir s'il pourrait rentrer dans sa tête, voir de quoi pourrait rêver une créature ne venant pas de ce monde. Juste pour l'épier davantage, qu'elle n'ait plus aucun secret ni aucune liberté, qu'elle soit complètement à lui.

Le jeune blond observe la créature qui semble pourtant si paisible, endormie sous ses yeux. A cet instant plus qu'à tout autre, elle est a sa merci. Il pourrait en faire ce qu'il veut. Sa présence lui fait l'effet d'une douce drogue dont il est complètement accro. Qu'est ce qu'il ne donnerait pas pour laisser courir une nouvelle fois ses mains sur sa peau dénudée tout comme la veille...et même plus encore. A t il seulement le droit de la désirer autant? Dans peu de temps, il n'aura plus a se poser ce genre de question. Il sera le président de Panem, tout ce qu'il décidera de faire ne sera jamais remis en cause.

Coryo secoue la tête pour chasser ces idées de son esprit et se concentre sur ce qui se passe à l'extérieur. Le train est sur le point de partir et des Pacificateurs s'agitent sur les quais. Il remarque, néanmoins, dans cette foule bouillonnante, la silhouette couverte d'un manteau de plume dont le visage est caché par le masque d'un oiseau. Le jeune Snow plisse les yeux tâchant de reconnaître cet "oiseau" parmi les autres présent sur scène la veille. Il ne met pas longtemps pour l'identifier comme étant l'Alouette, celle qui c'est représentée avec Kįråsh.

A bien observer ce qui l'entoure, il remarque à ses côtés la présence d'un homme, masqué également. Il semble aider l'oiseau estropié. La foule des Pacificateurs ne semble pas les voir, ce qui est surprenant. Ils passent et repassent préparant le départ imminent du train sans jamais les effleurer ni se rendre compte de leur présence.

Le coup de sifflet retentit dans la gare et c'est au moment où le train se met en route que l'Alouette enlève son masque et dévoile un visage qu'il croyait ne jamais revoir.

Son teint devient blanc mais trop tard, le train est partie, laissant l'Alouette dans le district 12.

Comment peut elle être encore en vie? Il l'avait tué lors de son séjour chez les Pacificateurs. Elle l'avait trahi. Elle avait essayé de le tuer. Il pensait en avoir fini avec elle... Un foutu fantôme du passer venait le hanter. Est ce un rêve ?

"On ne peut jamais fuir le passer très longtemps, humain" lance une voix moqueuse dans son esprit.

Il tourne la tête vers Kįråsh pour constater qu'elle c'était détachée, se tenant assise face à lui, un sourire trop long pour être humain sur les lèvres, ses yeux rouges sang luisant de colère et de haine.

Sans chercher à comprendre, il se jette sur la créature, cherchant à planter les deux seringues de sédatif dans n'importe qu'elle partie du corps de cette dernière. Mais le temps semble se rallonger, dans la hâte, il a oublié l'extrême vivacité de la brune. Il ne sait pas comment elle s'y prend mais en une fraction de seconde, c'est lui qui se retrouve avec une fiole de sédatif dans le ventre.

-N'oublie pas, Coriolanus Snow... c'est toi qui a lancé cette guerre. Et tu ne vas pas être déçu. Lui murmure t elle a l'oreille avant de l'embrasser avec une certaine douceur complètement contradictoire au vu de ce qui est entrain de se passer.

Il essaie de lutter contre le sommeil mais le produit est d'une efficacité sans faille. Il est utilisé pour endormir les rebelles qui tentent de fuir la justice du Capitole et les ramener dans les salles du Dr Gaul pour les expériences ou les interrogatoires sous torture. Il sombre très rapidement dans l'inconscience...