Chapitre onze

58 5 1
                                    

11

Il est quinze heures quand je lève la tête sur l'horloge du hall du lycée.

Ça fait déjà une heure que je révise alors que l'espace de travail ce vide au fur et à mesure.

Au lycée, il y a différents secteurs.

Celui des salles de cours, celui de la bibliothèque et des salles de permanence ou encore celles qui permettent de commander à manger et de se poser avec ses amis sur les tables à l'intérieur ou à l'extérieur du lycée.

Mais la plupart des élèves ici ne mangent pas au lycée car nous avons une multitude de restaurants à proximité.

Puis ici, c'est le secteur à part.

Il se trouve au milieu du lycée, il se présente comme un rond-point. Des tables sont disposées et les élèves s'y installent pour attendre leurs amis, lire ou réviser, comme moi.

La plupart s'installent ici car il se trouve au milieu du lycée, donc à proximité des salles comme des restaurants.

Loriana souhaitait manger avec moi ce midi mais j'ai refusée car j'ai cinq contrôles qui s'annoncent pour la fin de la semaine et je ne connais toujours pas suffisamment mes leçons.

Alors je tente de me concentrer en plaçant mon casque sur mes oreilles ou d'apprendre en faisant des fiches révisions et en lisant plusieurs fois mes cours.

Mais rien à faire, la concentration n'est pas là.

Parce que je repense à ce moment dans la salle des profs. Et je me pose des tonnes de questions sans réponses.

Je ne comprends juste rien.

Et ça a toujours été ainsi avec les Romano.

Je ne savais pas pourquoi Enso me frappait et était si méchant avec moi et je ne comprends maintenant pas pourquoi son frère ne l'est pas avec moi.

Je pose ma tête contre la paume de ma main tout en observant l'extérieur à travers les baies vitrées.

Aujourd'hui il fait gris. On dirait qu'il est dix-huit heures mais il n'a pas encore plu et la nuit n'est pas encore totalement tombée.

Mon téléphone vibre.

L'écran affiche une notification de mon frère.

Il me dit être bloqué dans les transports en commun et qu'il ne sait pas quand il rentrera.

Un léger rire m'échappe quand je lis la notification suivante de sa part,

-Un con a décidé que c'était une bonne idée de faire sa balade quotidienne sur les rails de la ligne 7 ! J'en ai marre putain, je suis à deux doigts de descendre du métro pour l'étrangler.

Je prends mon téléphone en main pour répondre mais tous mes muscles se tendent.

Son parfum se faufile dans mes narines et j'observe du coin de l'œil sa main posé sur ma table, à ma droite.

Quelques secondes passent alors qu'il est dans mon dos mais il finalement il prend place à côté de moi.

Enfaite, j'ai bien peur que Romano m'engueule en tant qu'enseignant d'avoir séché tous ses cours cette semaine.

Mais la réalité est que sa présence m'oppresse et me stresse. Mon cerveau n'arrive plus à fonctionner normalement en sa présence et notre dernière conversation m'a donné l'impression que je n'avais pas de contrôle sur la situation.

Et tout ce que je veux, c'est pouvoir toujours la contrôler.

Dès mon entrée au lycée, ici, à Naples. J'ai décidé de changer, de montrer aux gens de mon lycée que je contrôlais tout.

Cherry AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant