Minho et Jisung étaient d'anciens amants du lycée, s'y retrouvant des années plus tard, en tant que professeurs.
Chamboulé, Jisung vit ses sentiments revenir au galop, et devint rapidement de nouveau sous le charme de son collègue.
Mais, Minho ne re...
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Ce jour-là, nous sortions d'une heure d'anglais il me semble. Nous nous étions enfermés dans les toilettes du 1er étage le temps qu'il se vide. Lorsque nous n'étions plus que les seuls présents, nous avons décidé de sortir, afin de vagabonder. Nos conversations n'avaient pas vraiment de sens, allant du fait que notre professeur d'anglais était sénile, à nos goûts musicaux, à la manière dont le professeur d'histoire draguait la professeur de français...
De manière inconsciente, nous avons donc erré dans les couloirs de chaque étage, jusqu'à nous arrêter au dernier, devant la salle d'arts plastiques, qui était étonnamment ouverte.
— Viens on rentre, on ne risque rien, on peut même pas voler quoique ce soit, on a laissé nos sacs en cours.
– T'es sûr qu'on craint rien ?
– Mais oui 'sung, sinon je ne t'inciterais pas à faire ça, et si il y a un problème, je prendrais la responsabilité. Puis, je suis le préféré de la prof d'arts.
– Mouais.. je te laisserais pas faire mais d'accord.
Tu m'avais ainsi pris par la main, pénétrant dans la salle, vide d'élèves et de professeur. Les murs y étaient vraiment magnifiques : il y avait sur chacun des bandes verticales, dans lesquels les terminales de chaque année peignaient un grand projet. La bande des terminales de notre année étaient pour l'instant encore totalement blanche, attendant d'être remplie.
Les anciennes étaient très colorées, toutes différentes les unes des autres. Il y en avait une représentant la professeur, dans un style de bande dessiné, tandis qu'une autre était quant à elle inspirée du style de Frida Kahlo. Celle avant notre partie, était une magnifique reconstitution d'un des nymphéas de Monet. Il était compliqué de faire aussi beau que ça honnêtement.
— Je pense que cette année on va reproduire les Tournesols de Van Gogh.
– Ça serait magnifique.
Suite à ma phrase, tu eus l'air d'être pris d'un éclair de génie.
— Viens on laisse notre trace maintenant sur le mur ?
– C'est-à-dire ?
Tu avais sûrement vu mon air sceptique, car tu avais enchainé.
— On peut faire un cœur avec l'empreinte de nos pouces ? En les croisant. Au pire, on le recouvra avec notre futur plagiat, ça ne changera rien.
– .. D'accord.
C'est ainsi qu'à toute vitesse nous avions fait un cœur sur notre bande, en croisant nos empreintes. Tu avais choisi la couleur verte, et j'avais choisi du orange.
Et quand la sonnerie avait sonné, je me souviens que nous nous étions regardés avec de grands yeux, avant de détaler à toute vitesse, de la peinture pas encore sèche sur nos pouces, et de grands sourires sur nos visages.
