La Nosferatis baissa les yeux vers la plaie béante dans sa poitrine, d'où s'échappait à flots le liquide pourpre qui coulait dans ses veines.
Elle balaya mon amie, l'envoyant s'écraser sur le mur et l'assomant, avant de se retourner vers moi, avec une lenteur qui n'était pas feinte, car faire le moindre geste lui coûtait désormais des efforts colossaux.
De mon côté, je retirais l'arme de son corps, avant de m'effondrer, vidée de toutes forces.
Tandis que je forçais mes poumons a faire leur travail, je vis la vampire tituber vers moi, sa main dépourvue de griffes tendue devant elle.
"-Tu vas me le payer..." Siffla-t-elle avec une rage non contenue.
Je ne pouvais faire le moindre geste pour me libérer de ses mains qui enserraient mon cou avec ses dernières forces; alors je restai là, étendue à même le sol poussiéreux, à attendre que la vie ne la quitte, pour pouvoir à nouveau respirer.
Je fermai les yeux, voyant que des points blancs commençaient à apparaître a la périphérie de mon champ de vision.
Après ce qui me sembla une éternité, je sentis l'étau que formaient ses mains sur mon cou se desserrer, et me risquai à ouvrir un œil, puis l'autre.
Mon ennemie rendait son dernier souffle, et, après un dernier râle, elle se transforma en des dizaines de milliers de microscopiques particules noires, qui s'envolèrent.
Je pris une profonde inspiration, qui me fournit l'air qui me manquait depuis déjà un certain temps.
Violet s'approcha de moi, et passa un de mes bras autour de son cou, avant de m'aider à me relever.
Je pris appui sur elle, et nous commençâmes à marcher, à la suite des particules noires qui nous meneraient sûrement à la sortie.
A peine fis-je deux pas que je m'effondrai; ma tête me tournait à cause de la quantité de sang que je perdais toujours.
"-Restons ici quelques temps. Bouger dans ton état ne fera qu'agraver tes blessures."Dit-elle.
Elle me fit m'allonger contre le sol poussiéreux, et commença à inspecter mon dos poisseux de sang.
"-Elle ne t'as pas raté..." Grimaça mon amie dès qu'elle vit l'état de mon dos, qui devait être désastreux.
Tandis qu'elle commençait à traîter ma plaie, je fermai les yeux, et dûs m'endormir, car je fus réveillée par les rayons du Soleil qui caressaient doucement mon visage.
Je fus surprise de voir que je me trouvai assise à mon bureau, dans ma chambre, devant une feuille recouverte de mon écriture semblable à des gribouillis, un crayon encore à la main.
Je fronçai les sourcils, tout en me levant, avant de m'étirer, et, quelle ne fut pas ma surprise de ne pas sentir les muscles de mon dos crier grâce.
Je me dirigeai donc d'un pas rapide vers la salle de bain, qui jouxtait avec ma chambre, et retirai le tee-shirt bleu pâle que je portais, pour examiner mon dos.
Je poussai un cri de surprise quand je vis que la blessure qui barrait mon dos dans toute sa longueur la veille était devenue une simple cicatrice, dont la taille était quoique, légèrement inquiétante.
Ma mère dut m'entendre, car elle arriva en courant, avant d'ouvrir la porte avec force.
"-Que ce passe-t-il ?" Demanda-t-elle, inquiète.
Je remis vite mon haut, avant de me retourner vers elle, et de la scruter dans les moindres détails.
Je me jetai dans ses bras, et elle me rattrapa en chancelant, avant de me demander, en voyant les larmes qui dévalaient mes joues.
"-Que ce passe-t-il ? Que ce passe-t-il ?" S'affola ma mère.
Maintenant que je me trouvais en sécurité à la maison, par je ne sais quel tour, car je savais que ce n'était pas un rêve, ma cicatrice le confirmait, je réalisai que mes parents m'avaient tout de même manqué pendant le temps d'une journée, et que j'avais eu peur de ne jamais les revoir.
"-Je suis heureuse que tu sois là maman... Murmurai-je, tout en la serrant fort dans mes bras.
-Je ne suis pas sûre de comprendre, mais moi aussi je suis heureuse que tu sois là la mon coeur... Répondit ma mère, en passant sa main dans ma longue tignasse, la décoiffant encore plus qu'elle ne l'était déjà, avant de me lâcher et de s'éloigner de quelques pas.
-Tu ne devrais pas être en route pour le collège à cette heure-ci ?"Se rapella-t-elle.
J'ouvris de grands yeux, et aquiescai vivement, trop heureuse de m'être trouvé un échappatoire.
Je saluai ma mère, avant de retourner dans ma chambre prendre le sweat qui reposait sur ma chaise, de l'enfiler, et de descendre pour me préparer en quatrième vitesse à aller en cours.
Je sortis en trombe, claquant la porte derrière moi, avant de partir en courant à l'arrêt de bus, dans l'espoir de ne pas le rater.
J'arrivai une dizaine de secondes avant qu'il ne parte; le temps que je monte dedans et que je m'installe aux côtés de Violet, il avait déjà démarré.
Je remarquai, avec une pointe de regret et une infinie tristesse, qu'Alizée n'était pas là...
Le trajet se fit, pour ma part, dans le silence le plus complet, durant lequel je me remémorais tous les événements de la veille.
Une fois arrivées au collège, nous descendîmes du bus, et mes yeux s'agrandirent quand je vis Alizée nous attendre devant le portail, en agittant la main.
"-Alizée !!!" M'égosiai-je en lui sautant dans les bras.
Elle rit doucement, en me rendant mon étreinte, avant de me lâcher et d'aller cheker Violet.
Je la pris par les bras, et la fixai un long moment, avant de demander, quelques larmes coulant à nouveau sur mon visage:
"-C'est vraiment toi ?
-Bien sûre idiote ! Qui veux-tu que je sois d'autre ?" Me répondit-elle, tout en prenant son sac, qu'elle avait posé par terre, pour le jeter sur son épaule.
Tandis que nous entrions dans l'enceinte de notre établissement scolaire, je leur demandai :
"-Les filles... Vos parents sont revenus ?"
Elles me regardèrent, une petite lueur d'incompréhension dans le regard.
"-Mes parents sont toujours à Paris pour leur travail, alors je passe la semaine chez ma tante... Dit Alizée, tout en ouvrant son casier pour y poser des cahiers.
-Les miens sont sûrement encore en train de dormir ou de s'occuper de ma petite soeur..." Répondit Violet.
Il semblerait qu'elles aient, encore une fois, oublié tout de notre combat contre la Nosferatis...
En soit, cela n'était pas plus mal, car celà aurait été bizarre pour Alizée de se dire qu'elle était morte, et cela permis à notre vie de reprendre son cours normal.Environ 1105 mots.
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Le chateau dans la foret
VampiroCeci est une idee qui m'ai venue pendant que j'ecrivais une nouvelle fantastique pour un devoir de francais. Je me suis demandee pourquoi je ne la posterais pas, alors voila... Je tiens aussi a m'excuser pour le rythme de parution tres aleatoire. ...