Aujourd'hui nous sommes le vendredi 5 mai. Aujourd'hui Mathis et moi allons faire en sorte que nos deux parents se retrouvent dans la même pièce et qu'ils soient obligés de communiquer tous les deux. Papa est arrivé et Mathis l'a emmené dans la salle, pile au moment où maman est entrée dans le parking. Je me suis chargée de la ralentir pour qu'ils ne se croisent pas.
Moi : Oh maman ça va ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
Maman : Comment vas-tu Mia ? Est-ce que ça se passe bien chez ton père ? Conduis-moi chez la conseillère d'orientation s'il te plait, tu as vu ton frère ? J'ai rendez-vous pour lui, je pensais qu'il allait m'accueillir.
Moi : Ah oui ? Pour le lycée l'année prochaine ? Il m'en a pas parlé.
Maman commence déjà à s'impatienter, ça ne va pas être du gâteau de la faire patienter, il faut qu'on bouge. Comme elle ne connais pas le collège on passe au plan B. Je vais lui faire faire un tour.
Moi : Dis maman tu l'a jamais visité le collège avec moi, c'est l'occasion. J'enverrais un message à Mathis pour le prévenir.
Maman : Bon écoute chérie j'ai rendez-vous dans très exactement trois minutes donc je n'ai pas le temps.
Moi : Maman s'il te plait... Juste un tout petit détour pour te montrer un peu, je te promets se sera pas long.
Maman : J'ai dit non, conduis moi là-bas tout de suite. Peut-être une autre fois.
Mince... Bon tant pis, plan C. Au lieu d'envoyer un message à Mathis comme j'ai dis à ma mère, j'ai envoyé un SOS à mes amis. Ils sont tous venus en petit groupe pour dire bonjour à maman, comme s'ils nous avaient croisés par hasard. On a mis quatre minutes pour arriver à destination. Maman était un peu agacée mais elle s'est calmée quand elle a vu mon frère.
Mathis : Coucou maman, désolé j'ai été retardé par un prof. Heureusement que tu passais par-là Mia.
Moi : Bah c'est pas grave ça me fait plaisir.
Mathis : La conseillère nous attend à l'intérieur. Après toi maman.
Il s'est mis juste derrière, exprès pour que maman ne puisse pas se sauver, et m'a fait un clin d'œil.
Moi : À tout à l'heure !
Maintenant il reste plus qu'à attendre les retours. La cloche sonne et je me rends à mon dernier cours de la semaine. J'ai hâte d'être à ce soir ! En attendant cette dernière heure dure... Heureusement que Laura est à côté de moi.
Laura : On dirait que tu tiens pas en place, qu'est-ce qu'il se passe ? D'habitude t'as plus de patience que ça.
Moi : J'ai trop envie de savoir comment ça se passe avec Mathis.
Laura : Je comprends. Courage il reste un quart d'heure.
Le prof : Mia au lieu de bavarder s'il te plait viens au tableau.
Après ces 15 dernières minutes interminables je me suis précipitée en dehors de la salle pour rejoindre papa et Mathis dans la cour comme convenu. J'ai retrouvé Mathis tout seul.
Moi : Ben... Il est où papa ?
Mathis : Et bien... En vrai ça a marché un peu différemment de ce que je pensais.... On est rentré dans la pièce avec maman et papa s'est levé direct, comme pour partir. Mme la conseillère les a convaincus tous les deux de rester et elle m'a posé des questions. Au bout de deux minutes à peine j'ai dit que je savais ce que je voulais faire et ils m'ont tous les trois regardés avec des yeux ronds. Elle m'a donné deux-trois conseils et on est sortis tous les trois ensembles. On a fini il y a environ une vingtaine de minutes.
Moi : Ben ils étaient longs les conseils...
Mathis : M'en parle pas, j'ai cru que ça n'allait jamais finir ! Une fois dans la cour ils se sont tous les deux tournés vers moi, ils étaient sur la même longueur d'ondes c'est le cas de le dire... Ils ont compris notre petit manège, apparemment on a pas été si discrets que ça...
Moi : Oh non... Ils savent qu'on a comploté contre eux ?
Mathis : Au début ils ont commencé à m'engueuler et finalement ils se sont regardés. Droit dans les yeux. Pour être franc ça en devenait même gênant pour moi... Finalement maman a dit qu'elle devait s'expliquer pour la dernière fois. Ils sont sortis du collège en disant qu'ils nous attendaient devant... Je sais pas du tout où ça en est...
Moi : Ah oui. Effectivement notre méthode est plus efficace que ce que je pensais... Ou alors on a conduit nos parents dans une grosse embrouille... On va voir ou on leur laisse encore un peu de temps ?
On s'est regardés, un peu hésitants.
Mathis : Allons-y. Si ça se trouve ils ont besoin de nous.
On est sortis du collège mais on les voyait nulle part.
Mathis : Je vais les appeler, ils avaient dit qu'ils allaient nous attendre tous les deux... Au moins papa s'il y avait embrouille.
Il a appelé maman mais elle n'a pas répondu, alors il a appelé papa, qui a répondu au bout de trois sonneries. Il a mis le haut-parleur pour que je puisse participer à la conversation.
Début de la conversation :
Mathis : Papa t'es où ? Tu m'avais dit que tu serais devant le collège quand Mia finirait.
Papa : Oh non je suis désolé on avait pas vu l'heure passer... Avec ta mère nous sommes allés à la boulangerie pour vous acheter un goûter et nous avons trainé en route.
Moi : Alors ça se passe bien tous les deux ?
Maman : Plutôt bien, on a pu s'expliquer. Même si vous avez comploté contre nous c'est quand même grâce à vous si ça a été possible, merci les enfants.
Mathis : Pas de problèmes, vous êtes là dans combien de temps ?
Papa : Dans environ 5 minutes, vous nous attendez devant le collège ?
Mathis : Ok pas de soucis, à toute.
Fin de la conversation.
Mathis : Bon et bien on a la réponse à notre question on dirait.
Moi : Waouh mais c'est super efficace ! Il suffisait juste qu'ils discutent ensemble ? C'est peut-être même un peu trop facile, non ?
Mathis : Bah c'est une très bonne question, si on leur demandait ? C'est pas eux là-bas ?
On est vite allé les rejoindre, ils étaient très complices et riaient ensemble. Qu'est-ce qu'il va se passer maintenant ?
Moi : Comment ça s'est passé ? Vous avez l'air de très bien vous entendre on dirait.
Maman : Et bien j'ai pu expliquer la raison de mon comportement et il m'a pardonné. On a décidé de devenir amis.
Papa : Roxane n'oublie pas que je n'ai pas lâché l'affaire, je t'aime toujours autant, on est amis pour le moment. Je te ferai changer d'avis.
Maman est devenue rouge comme une pivoine, signe que les paroles de papa ne la laissent pas indifférente.
Maman : Eu oui bon bah... Je suis attendue à la maison, je dois y aller, à plus tard.
Elle s'est enfuie comme si elle avait le diable aux trousses, nous laissant juste tous les trois.
Moi : Ben dit donc papa ! En fait t'es un vrai lover ! Maman est complètement sous ton charme ! Je savais pas que tu étais aussi romantique.
Papa : C'est la base de la drague, aucun garçon n'a dit ce genre de choses à ton égard encore ?
Moi : Tu sais papa le monde change, le romantisme ça se perd... J'espère qu'un jour ça arrivera mais bon...
Mathis : Je note, au cas où je voudrais draguer une fille qui me plait.
Moi : Comme si tu avais besoin de ça, t'es mignon donc toutes les filles sont déjà folles de toi !
On a rigolé et on s'est dirigé vers la maison dans la joie et la bonne humeur, tout en savourant la réussite de notre mission. Mathis et moi nous nous sommes de nouveau retrouvés dans ma chambre pour faire le point.
Moi : Ils se sont réconciliés mais est-ce que tu crois à cette histoire d'amitié toi ? On est d'accord que ça va jamais tenir.
Mathis : C'est surtout du côté de maman qui m'inquiète, avec Lyam. J'ai un mauvais pressentiment le concernant.
Moi : Il est super gentil des fois mais c'est vrai que depuis le début ça m'arrive d'être mal à l'aise en sa compagnie, c'est un peu comme le mauvais pressentiment... Tu crois qu'il cache quelque chose ?
Mathis : Je le crois pas, j'en suis sûr. C'est de pire en pire, il va falloir qu'on se charge de le découvrir je pense...
Moi : Surtout qu'il ne va jamais accepter leur fameuse amitié. On doit enquêter et vite.Notes de Mia : Notre mission a été un succès. Un trop grand succès peut-être... Le temps est venu d'enquêter sur Lyam, vous en pensez quoi ? Vous pensez qu'il cache quelque chose ? Quoi donc ?
Peut-être qu'on aura la réponse au chapitre suivant la semaine prochaine !
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Ma vie, Mes amours
Novela JuvenilJe suis Mia, j'ai 17 ans. Vous qui lisez ceci, prenez ce récit comme un résumé de certains passages de ma vie, avec mon point de vue d'enfant. Dans ma vie, tout n'a pas été rose, loin de là on peut même dire que toute mon enfance j'en ai bavé, et c'...