Quelques semaines passèrent, où Eurydice et moi avons cohabité dans ma petite chambre. Ça n'a pas toujours été facile, j'en ai beaucoup bavé ; maman n'a jamais rien dit, et Eurydice ne se gênait pas de sauter sur chaque occasion, sauf quand il y avait son père, qui d'ailleurs s'est révélé être super gentil, malgré sa tendance à privilégier sa fille avant tout, et à l'aider à trouver tout un tas d'excuses. Mes nerfs étaient tout le temps à fleur de peau, mais heureusement j'avais quand même mes weekends avec mes amis, et les récréations à parler avec eux.
Les fêtes de fin d'années se sont plutôt bien passées. Eurydice était trop concentrée sur ses cadeaux de Noël pour embêter maman ou moi. Elle avait demandé une tonne de cadeaux, mais heureusement qu'on n'avait pas eu le droit de conserver ou d'ouvrir les gros cadeaux tant qu'on n'avait pas déménagé car elle a reçu plein de trucs comme des tableaux pour dessiner, un piano... Puis enfin il y a eu ce que j'attendais le plus : le déménagement. Ce dernier était prévu le weekend juste avant la rentrée, les quatre et cinq janvier. Quand la date est arrivée, quitter ma maison d'enfance a été très dur.
Maman : ça va aller ma chérie, aide-nous à déplacer les cartons s'il te plaît, il y en a un petit là-bas.
Moi : je n'ai toujours pas envie de déménager, en plus Eurydice, elle n'aide pas.
Lyam (avec un gros carton) : elle m'a dit qu'elle avait mal au poignet, je ne peux pas lui faire porter des cartons dans cette situation voyons. Est-ce que tu as mal au poignet toi ?
C'est de la triche, je n'aime pas mentir, par contre Eurydice ne se gêne toujours pas, et Lyam tombe toujours tête la première dans le panneau... Je jette un œil dans sa direction, elle est tranquillement assise sur le canapé dépouillé de ses coussins, en train de se limer les ongles.
Moi : non pas du tout ça va - j'attrape le petit carton- ou est-ce que je le pose ?
Lyam : Parfait, alors viens suis moi, je vais te montrer.
Je l'ai donc suivi jusqu'au camion de déménagement déjà bien rempli, et j'ai joué à Tetris pour essayer de gagner un peu de place. A la fin j'étais épuisée aussi bien mentalement que physiquement, parce que toute la journée Eurydice faisait de son mieux pour m'énerver, pour que je craque, mais dommage pour elle j'ai l'habitude maintenant. Elle peut continuer, elle n'arrivera plus à me faire punir de cette manière, même si cela fonctionnait très bien au début.
Cette peste me fait travailler la patience mieux que personne, je passe le plus clair de mon temps à l'ignorer. Dès que je relève un truc il y a des chances que je me fasse punir. La vie sous le même toit a à peine commencé, et c'est déjà très dur.
Vient ensuite l'heure de partir.
Maman (me serrant dans ses bras) : est-ce que ça va aller ma belle ?
Moi : je ne veux vraiment pas déménager maman, est ce qu'on peut rester ici ? On a tellement de souvenirs toutes les deux ici, on va tout perdre en déménageant...
Maman : mais non on va se créer de nouveaux souvenirs avec ton nouveau père et ta nouvelle sœur.
Moi : Eurydice est méchante avec moi, je veux pas d'elle comme sœur. Et puis Lyam est super gentil et attentionné, mais dès que sa fille est impliquée, même si elle est en tort, il la défend systématiquement.
Maman : je croyais que votre relation s'était améliorée, je me suis trompée alors ? Comment oses-tu parler comme ça de Lyam, nous nous marions au printemps. -Lyam klaxonne- allons-y maintenant, il est temps de nous installer dans notre nouvelle maison, celle-ci est derrière nous maintenant, c'est une nouvelle page de la vie que nous tournons.
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Ma vie, Mes amours
أدب المراهقينJe suis Mia, j'ai 17 ans. Vous qui lisez ceci, prenez ce récit comme un résumé de certains passages de ma vie, avec mon point de vue d'enfant. Dans ma vie, tout n'a pas été rose, loin de là on peut même dire que toute mon enfance j'en ai bavé, et c'...