01.08.2019

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Les mouvements mécaniques de l'horloge brisaient le silence pesant. Laelynn observait les aiguilles : la plus petite pointait vers quatre, tandis que la plus grande s'arrêta sur cinq. Elle détacha son regard de la pendule pour se tourner vers la porte, mais celle-ci demeurait figée, sans un bruit, seulement le tic-tac régulier comme fond sonore. Sa mâchoire se contracta, et elle se redressa de son siège.

— Qu'est-ce qu'elle fait ? murmura-t-elle, ses dents grincant sous la pression.

Ses yeux restèrent rivés sur la porte en bois, une nervosité palpable. Un sifflement s'éleva dans l'air, suivi de bruits de pas qui se rapprochaient. Laelynn plongea la tête dans ses dossiers, bien que son regard continuât d'osciller entre les fiches et l'entrée. Elle aperçut un mouvement au niveau du poignet. Elle se cacha rapidement derrière son ordinateur. La porte s'ouvrit dans un fracas, révélant Asuna, le visage illuminé par un sourire rayonnant.

— Salut la compagnie !

Laelynn s'autorisa à la regarder, leurs yeux se croisant brièvement. Elle examina chaque trait de son visage, chaque détail de sa silhouette, et un soupir s'échappa de ses lèvres. Asuna referma la porte derrière elle et se rapprocha.

— Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle, l'air curieuse.

— Rien, répondit Laelynn en détournant le regard, se concentrant sur l'horloge avant de replonger dans son travail.

Asuna, intriguée, se tourna vers la pendule, s'en approchant un peu plus avant de claquer des doigts avec un sourire béat.

— Oooh. J'ai capté ! Tu t'inquiètes pour moi !

Laelynn sentit ses joues se réchauffer. Son cœur, déjà affolé par la présence d'Asuna, battait encore plus vite.

— Fais ce que t'as à faire et laisse-moi tranquille, lâcha-t-elle, sa voix rapide trahissant un léger bégaiement.

Asuna remarqua cette petite défaillance et s'approcha d'elle, feignant l'inquiétude.

— Oh ! Mais faut pas ! J'avais juste une réunion. J'ai oublié de te le dire. La prochaine fois, je ferai plus attention, promis !

— T'es pas une gamine. J'ai pas besoin de connaître ton emploi du temps, rétorqua Laelynn, frustrée.

— Je comprends. Tu as dû te faire beaucoup de soucis, continua Asuna, insistant.

— Bon, tu peux pas te la fermer et aller t'asseoir ! s'écria Laelynn.

Sa voix résonna dans la pièce, et les souvenirs d'anciens conflits défilèrent dans sa tête. Elle se fit plus silencieuse, presque immobile, et se redressa, son cœur se serrant en voyant le visage d'Asuna se décomposer.

Asuna pleurait. Pas de simples larmes, mais des perles humides qui s'échappaient, dévalant ses joues.

— Je suis désolé, murmura Laelynn, la culpabilité l'envahissant.

Asuna se blottit dans ses bras, s'accrochant à elle avec force, enfonçant son visage dans sa nuque. Les larmes coulaient sans relâche, sa voix brisée résonnant dans l'air lourd de tension. La douleur s'abattit sur Laelynn, son cœur se resserrant dans sa poitrine. Elle entoura le corps d'Asuna de ses bras, la serrant aussi fort qu'elle le pouvait.

— Ne me crie pas dessus. Je ne veux pas qu'on se sépare à nouveau. Je suis désolée. Vraiment désolée, balbutia Asuna, la voix tremblante.

— Asuna, je... pardon. Je voulais pas hausser le ton, répondit Laelynn, la panique étreignant son cœur.

Elle posa une main réconfortante sur la tête d'Asuna, glissant doucement ses doigts dans sa chevelure, répétant ce mouvement jusqu'à ce que les tremblements d'Asuna cessent. Ses yeux se perdaient dans le vide, une larme échappée de son propre regard.

— J'aurais dû te protéger, pardonne-moi, murmura Laelynn, le cœur lourd.

Ma destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant