[RÉÉCRITURE DES 1ERS CHAP EN COURS] Hazel à Sonic Ville

Une fin d'explications

Les trois compagnons - un grand mot - se retrouvèrent alors chez Amy.

Twice était émerveillé par la décoration, elle lui rappelait quelqu'un... Il observa silencieusement, restant assis sur le canapé mauve. Amy commença à faire du thé, et sortit quelques gâteaux non consommés du café de ce matin. Hazel vint vers elle, toujours un oeil sur le renard qui ne bougeait plus.

Couverte par le bruit de la bouilloire, elle chuchota à Amy : "tu es sûre que c'est une bonne idée de l'amener ici ? Il va pouvoir récolter toutes les infos nécessaires pour venir aspirer nos boyaux dans notre propre maison !"

Amy retorqua en chuchotant avec avec confiance : "ne t'inquiète pas je- attends, nos boyaux ? Non enfin- bon, j'ai mon marteau posé à l'entrée de ma chambre. Ne t'inquiète pas."

Elles le fixèrent toutes les deux. Il sentit les regards et tourna la tête vers elles mollement. Il soupira.

Amy rechuchota : "Et quelque chose me dit qu'il n'est pas méchant. Je sais pas, je le sens."

Cela rassura vachement la renarde rose. Déjà quand elles étaient ensemble, à chaque fois qu'Amy ressentait quelque chose, cela finissait souvent par être vrai. Alors elle lui faisait pas mal confiance.

Elle s'assied en face du renard, sur le pouf, tandis que la hérissonne arriva avec le thé et les gâteaux, les posant sur la table. Thé vanille cannelle, en choix imposé car en fait il ne lui restait que ça, Hazel avait dégommé celui à la camomille pour mieux dormir, et elles avaient oublié d'en acheter la dernière fois au magasin. Et gâteaux secs à la vanille et aux amandes, en forme de coeurs et étoiles.

On aurait pu voir les yeux du renard s'écarquiller de gourmandise. Il resta toutefois poli. Prit un gâteau. Le trempa dans son thé. Le croqua. Et lâcha un "mmh" en se décontractant le corps.

- Mes aïeux, que c'est bon !

Lâcha-t-il. Les deux le regardèrent avec tendresse : il ressemblait réellement à Tails à cet instant, manifestant sa joie ainsi. Mais elles avaient une part de pitié aussi. S'il ne connaissait pas les bibliothèques, ni les gâteaux aux amandes, à quoi pouvait bien ressembler son monde ?

Amy slurpa son tea et le poussa gentiment à nouveau à parler.

- Et donc. Ameline ?

Le renard avala rapidement son 3ème gâteau et se racla la gorge.

- Oui. Nous en étions là. Voyez-vous... Ameline est ma copine, et elle te ressemble comme deux gouttes d'eau. C'est une hérissonne rose, même cheveux, même yeux verts, même goût pour le rose et les jolies choses....

Il marqua une légère pause. Sa voix se crispa.

- Mais tu es bien plus en forme qu'elle. Elle... Elle n'est pas vraiment elle-même en ce moment.

L'ambiance de la maison devenit froide, même l'odeur de la cannelle ne pouvait la contrer.

- C'est-à-dire ?

Insista Amy. Il se frotta les yeux et posa son dos contre le canapé moelleux. En soupirant.

- Elle a inspiré de la poudre d'un cristal meteôros. On les nomme comme ça chez moi. C'est compliqué si on ne connaît pas mais... Là depuis que je suis ici, vous avez vu que le temps n'a pas changé. Il fait soleil, comme il y a une heure. Chez nous, ce n'est pas exactement pareil.

Il soupira.

- Le temps change du tout au tout. En quelques minutes, voir secondes parfois. Et je parle de tempêtes, cyclones, vents violents, canicule, neige... Enfin, je ne sais pas si vous avez tout ça ici, si vous comprenez ce que je dis.

Hazel lui expliqua qu'elles comprenaient, que la neige ect existait bel et bien, mais dans différents biomes, donc différentes zones. Et que leur temps était très stable. Elle lui expliqua aussi le système des saisons, ce qui l'impressionna.

- Je reprends. La surface est invivable. On vit tous sous terre, du coup. Des grands bunkers aménagés, plus ou moins grands en fonction des 'villes' où on est. Le problème maintenant, c'est que sous terre, on trouve des morceaux de cristaux. Et là.. Ça pose problème. C'est eux qui dérèglent la météo. Il y en a.. Probablement une infinité dans la terre, sur la surface ils sont plus petits, parfois même sous forme de sable, et plus on creuse plus ils sont en gros morceaux.

Elles écoutaient sans bouger, les poils et pics hérissés, comme si elles entendaient une histoire d'horreur, attendant une chute attroce.

- Ces cristaux sont nocifs s'ils sont inspirés. Quand on en brise un, même un bout, il s'effondre en poudre très fine. Et bim, une inspiration, c'est rapide. Donc pour agrandir le bunker, on creuse en combinaison, mais la visibilité est minime, et surtout c'est terriblement long. On ne peut pas y aller à la pioche ou quoi, sinon on risquerait de taper un cristal. Alors on y va avec des mini pelles, c'est infiniment long et stupide ! C'est si stupide ! Quelques cm en plusieurs heures ! Vous vous rendez compte ?!

Il s'aggripa le visage dans les mains. Ses yeux se mirent à briller. Sa jambe tremblait. Instinctivement, Amy mit une main sur son épaule.

- Et je ne parle pas des sorties dehors. C'est un cauchemar. On ne peut rien prédire. Il n'y a pas de pattern dans le changement de météo. Il n'y a rien qui indique ce qui viendra après, et en combien de temps, et combien de temps ça durera. RIEN ! Il n'y a AUCUNE. LOGIQUE. SCIENTIFIQUE. C'est un jeu à roulette ! Et le prix à chaque fois, c'est la mort !

Amy, se rapprocha un peu et lui retira les lunettes en plastique de la tête, les posa sur la table basse. Elle continua de lui caresser l'épaule. Elle regarda Hazel avec une mine triste et pleine de pitié. Hazel lui rendit la même mine. Il n'avait plus du tout sa froideur distinguée, il ressemblait simplement à un Tails terrifié et cela leur brisait le coeur.

- On est désolées. On peut reparler de tout ça plus tard... Est-ce que tu veux manger quelque chose d'autre ?

Il se calma doucement. Et hocha la tête en signe de oui. Hazel se leva pour lui faire un sandwich fromage salade tomates oignons cornichons mayo. Il but un peu de son thé, et, très vite, reprit son calme.

- Veuillez m'excuser.

Il prit la main d'Amy tendrement dans les siennes en la dévisageant.

- Ça fait si longtemps que nous n'avions pas discuté normalement, ma Ameline.

Il avait à nouveau son regard vide et perçant. Amy frissonna jusque dans la nuque.