Hazel à Sonic Ville

Amy - Réconfort nocturne

Quelques jours s'étaient écoulés depuis "l'incident Sonic". Amy, Tails et Hazel avaient tout raconté au groupe, et Sticks avait parcouru la forêt et la colline de fond en comble pour essayer de tomber sur le hérisson bleu, comme c'est elle qui les connaissait le mieux. 

En réalité, elle savait même où Shadow habitait, caché, mais la fois où elle tomba sur lui, elle comprit très bien le besoin de vivre exclu, et d'un simple regard elle lui avait promis de ne jamais en parler. 

Mais même elle n'a trouvé aucune trace du hérisson bleu, c’était comme s’il s’était volatilisé.

Hazel s'en voulait de l'avoir frappé de la sorte, même si Amy disait qu'elle l'avait fait dans le but de la protéger et que ce n'était pas si mal. Mais elle s'en voulait quand même dans un coin de la tête.

Amy continuait de travailler au café, cela occupait son esprit, et cela faisait d’ailleurs un moment qu'elle n'avait pas croisé Shadow, ni au café, ni nulle part d'autre. Et même si elle avait reçu un soutien sans faille de ses ami.e.s, surtout d'Hazel, Tails et Sticks, l'hérisson noir lui manquait. Sûrement dû à ce que Sonic avait dit.

Elle se repassait la scène dans la tête. Et même si objectivement elle savait qu'elle n'avait rien fait de mal, les émotions la prenaient fort et la rendaient triste. Elle aurait aimé en parler à Shadow.

Et comme s'il suffisait de demander, -c’est faux, elle pensait à lui mille fois par jour et il n'apparut clairement pas immédiatement- pendant qu'elle lisait un joli livre de romance entre prince et princesse dans son salon, une ombre apparut à la baie vitrée et toqua doucement contre le verre.

Elle sursauta ayant peur que ce soit Sonic, vu que ça ne pouvait pas être Hazel qui avait oublié ses clefs encore une fois, car la renarde était à la maison. Mais à peine eut-elle tourné la tête vers la personne qu'elle reconnut la silhouette de Shadow dans la pénombre.

Elle remit son marque page en forme de fleur dans le livre et se leva, le cœur battant toujours aussi fort à cause du coup de stress. Elle ouvrit la porte vitrée et remit ses cheveux en arrière, comme pour se faire la plus présentable possible après avoir été affalée sur le canapé.

Hazel sortit de sa chambre-placard en hurry, prête à casser du hérisson, mais quand elle aperçut de loin que ce n'était que Shadow, elle referma sa porte, rassurée.

La hérissonne rose fit signe à Shadow d'entrer, mais il ne bougea pas. Enfin si, il s'écarta en arrière, comme pour laisser de la place à Amy pour sortir sur la pelouse du jardin, chose qu'elle fit. Elle posa les patounes sur l'herbe fraîche de la nuit, et fixa Shadow.

- Oh, que je suis contente de te voir-

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que le hérisson la coupa.

- Il t'a fait quelque chose, oui ?

Sa voix était plus grave que d'habitude, il n'avait sûrement pas parlé depuis un bout de temps. Peut-être même depuis la dernière fois qu’il lui avait parlé à elle. Elle fut surprise de la question.

- Tu veux parler de Sonic ?... On s'est un peu... Disputé oui.

Alors, Shadow sortit lentement les mains des poches de son pantalon noir, et vint délicatement prendre Amy contre lui. Son geste était si doux, si délicat, comme s'il avait peur d'abimer les pétales d'une rose en la serrant trop fort. La hérissonne se laissa faire, et serra à son tour son dos avec ses mains. Les larmes lui montèrent aux yeux et sa gorge se noua, et elle sanglota doucement.

Shadow se décolla d'elle aussi tendrement qu'il s'était approché, et posa ses yeux dans les émeraudes brillantes et humides d'Amy. Il passa la main, le doigt, sur sa joue pour essuyer ses larmes. Ses yeux à lui brillaient aussi, mais d'une rage, d'un feu de colère, et de possession.

- Je ne laisserais plus personne t'approcher, ma Rose.

Et sur ces mots, il se téléporta, ce gros emo. Amy sourit entre deux pleurs, rerentra dans sa maisonnette, et courut chercher un mouchoir pour son nez coulant. Elle espérait quand même que par “personne”, il parlait que de gens potentiellement mal intentionnés, et pas ses ami.e.s ou Hazel. Mais elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance. 

Une fois calmée et les pleurs essuyés, elle repensa au contact physique, à sa main noire et rouge dans laquelle sa joue se logeait si bien, ses longues griffes noires auxquelles il faisait clairement attention. Elle sourit toute seule.