Rien qu'un seul jour

Prologue

« Ils ne savent que le quart de ma vie, mais ne font que parler »

- Il y en a marre de tes caprices de bébé ! Crie ma mère.

Je pars m'enfermer dans ma chambre, je crois que personne ne me comprend. Ils n'essayent même pas. Je ferme ma porte et m'assoit à même le sol, dos à elle. J'ai l'impression d'être complètement seule, personne n'essaie de me soutenir. Ce n'est pas juste un caprice, c'est pour mon bien !

- Ouvre cette porte ! Hurle mon père.

Je ne réponds pas et ne réagit pas alors il pousse la porte le plus fort possible. Il réussit à rentrer sans trop d'effort. Il m'attrape le bras et m'entraîne derrière lui. Je sais qu'ils font ça pour mon bien mais je ne peux pas le supporter.

- Lâche-moi !

- Si tu ne veux pas y aller, je vais t'y trainer de force, tu iras de toute façon.

Je m'assois en tremblant dans la voiture, j'ai la tête qui tourne, les oreilles qui bourdonnent, mes yeux se ferment...

Je reprends conscience alors que je suis allongée, des lumières défilent devant mes yeux. Je crois que je suis dans un couloir blanc. J'ouvre les yeux et les referment. Je suis fatiguée.

- Non, reste avec nous. Tu t'appelles comment ?

- Lil...Lily.

- Bien, bonjour Lily, ne t'inquiète pas, on va s'occuper de toi.

Mes paupières sont trop lourdes alors je les laisse se fermer. Je ne peux plus lutter...

Cette fois quand je me réveille je suis arrêtée. J'essaye de me redresser mais la moindre parcelle de mon corps me fait souffrir.

- Bon retour parmi nous. Me dit une femme tout en continuant d'écrire sur sa fiche. Je suis le docteur Mason, tu as fait une grosse perte de connaissance.

Je réessaye de m'asseoir mais elle m'arrête.

- Évite de bouger, tu es alitée. Le docteur Martins, spécialisée dans la psychologie va bientôt arriver pour que vous discutiez.

- Non merci.

- J'ai bien peur que tu n'aies pas le choix. Repose-toi en l'attendant.

J'attends plusieurs minutes jusqu'à ce qu'une femme souriante rentre d'un pas jovial. Elle transpire la sympathie et ça me dégoute encore plus. Je ne veux pas d'aide, je ne veux pas qu'on me dise que ça va aller, qu'on va régler tous mes problèmes parce que ce n'est pas vrai.

- Bonjour Lily ! Comment tu vas.

- Super. Dis-je ironiquement.

- Je sais que ça ne doit pas être une super journée pour toi mais je vais essayer de la rendre meilleure. Tu veux un chocolat ?

- Non.

- Bien, on va commencer.

Le docteur Martins essaye de me parler pendant près d'une heure, une heure pendant laquelle je ne réponds que par monosyllabe. Elle finit par partir, me laissant seule. Je fouille dans le sac à côté de moi à la recherche de mon téléphone. Zéro messages, zéro appels, je m'attendais à quoi en même temps. Je n'ai jamais eu d'amis, je traîne avec des filles pour ne pas être complètement seule mais elles se fichent complètement de moi. Je ne sais même pas si elles connaissent mon prénom.