Mission London

Mission 22. Décryptage

Décembre 2018

Jaden Parker

J'ai demandé de l'aide à Rocky avec les documents que j'ai trouvés chez Martinez il y a quelques jours, tous contenu dans ma petite clé USB. Malheureusement pour moi toutes les informations sont cryptées. L'informatique n'est pas vraiment mon fort comparer à lui. Il a toujours été doué dans ce genre de domaine.

— Tu me dois un date avec ma princesse... Soupire Rocky à l'autre bout du fil.

— Fais ça vite, tu pourras peut-être la rejoindre sous les draps avant cinq heures du matin. Je réplique en souriant.

Il lève les yeux aux ciels. Poser sur mon bureau, caler à l'aide de ma lampe de chevet et des livres. Nous sommes en FaceTime, c'est plus simple ainsi et j'ai envie d'être là quand il arrivera à décoder ces dossiers.

— La Baronne est au courant de ta petite enquête perso ?

Je soupire.

— Tu pose trop de questions, Rocky. Concentre-toi sur ce foutu décryptage.

Je l'entends râler puis pianoter sur son clavier d'ordinateur.

Il est 2h du matin et je n'ai pas encore entendu les cries que Suzuki pousse dans la nuit. Depuis que l'on partage l'appartement elle ne cesse de hurler. Ce prénom revient toujours, un certain "Caleb". Je n'ai jamais eu le courage de lui en parler ou même la taquiner avec ça. J'imagine que ces terreurs nocturnes proviennent d'un évènement traumatique qu'elle a vécu.

Peut-être est-ce qui lui a causé cette cicatrice sur le haut de sa cuisse gauche.

— J'ai quelque chose ! S'exclame Rocky.

Je sors de mes pensées et donne mon attention au brun. Ses sourcils sont froncés, concentrer sur son écran d'ordinateur. Il pianote frénétiquement sur le clavier.

— Qu'est-ce que tu as trouvé ?

— Des noms, des dates et des lieux... Mais je n'ai pas encore tout décrypté.

Je soupire et passe une main sur mon visage.

Cette histoire va prendre une éternité. Je dois être patient, mais ça n'a jamais été une de mes qualités.

— Tu devrais aller dormir, mon beau... Cette histoire risque de prendre des plombes, ton policier est bien plus intelligent qu'on ne le pense. Dit-il en me regardant à travers l'écran de son téléphone.

— Non, je veux être présent quand tu auras déchiffré le document.

— Ce que tu peux être têtu... Soupire Rocky en haussant les épaules.

Il repose toute son attention sur son écran d'ordinateur. Je tape du pied en regardant les minutes passés. Je joue avec ma chaîne qui pend autour de mon cou.

La chaîne de mon père.

Ma mère me l'a donné lors de son enterrement, selon elle, il aurait voulu que je l'aie.

Je ne l'ai jamais quitté. Elle fait partie de moi.

Bientôt papa. J'y suis presque, je le sens... Bientôt, je comprendrais tout.

Un hurlement me fait sursauter. Ça recommence.

— C'était quoi ça ? Me demande Rocky les sourcils froncés.

Suzuki.

— L'espionne... Je soupire.

—Elle hurle comme ça tous les soirs ?