Chapitre 2

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Mes pieds me faisaient mal dans mes chaussures mais je continuais, sachant pertinemment sur je récolterai des ampoules à cause de ces baskets devenues trop petites pour moi

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Mes pieds me faisaient mal dans mes chaussures mais je continuais, sachant pertinemment sur je récolterai des ampoules à cause de ces baskets devenues trop petites pour moi. Je le ne lâchai pas des yeux et fonçai dans sa direction. Cette fois-ci, je ne le laisserai pas disparaître. Il avait détourné les yeux et marchait calmement à mon opposé. La foule me ralentissait mais j'allais plus vite que lui et je savais que je le rattraperai.

J'entendais d'une oreille distraite les passants parler d'un "numéro deux" en pointant une direction du doigt. Je n'y prêtai pas attention et restai concentrée sur le jeune homme aux cheveux tout aussi peu communs que ses yeux.

Arrivée à quelques mètres de lui, je ralentis et tendis le bras, prête l'intercepter.

— Shoto ! Dépêche-toi un peu ! gronda une voix grave vers ma droite.

L'adolescent sembla y réagir et s'avança vers le propriétaire de la voix menaçante. L'homme était grand, large d'épaule et avait du feu en guise de barbe. Je le reconnus immédiatement, c'était Endeavor, l'éternel numéro deux des super-héros.

Il protégeait cette ville depuis longtemps et il avait toujours bien fait son travail, mais j'étais perplexe à son sujet. Depuis aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais eu vraiment confiance en lui. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais comme peur de lui et je semblais le détester intérieurement. Je le haïssais comme s'il pouvait faire - ou faisait - du mal à mes proches, alors qu'au contraire, il contribuait au bien vivre de cette ville. Il est vrai qu'il n'avait pas des manières très douces mais on ne pouvait pas dire qu'il avait failli à son travail une seule fois.

Le jeune homme, dénommé Shoto, suivit le héros. Au vu de sa tenue, que je venais à peine de remarquer, il semblait être un apprenti super-héros ou un très jeune professionnel de ce métier.

Je souris en pensant à cette fonction. Plus jeune, comme beaucoup d'enfants, j'ai rêvée d'en devenir une. Mais j'ai vite réalisé qu'avec mon alter, je n'avais aucune chance.

Pouvoir se transformer en chat n'était pas vraiment utile pour sauver les gens, ni dans la vie de tous les jours. Ce qui était bien, c'était que je gardais plus ou moins une apparence humaine sous ma véritable forme. Le seul élément félin dont j'avais hérité était mes yeux. Les iris jaunâtres et la pupille fendue. Le seule point positif des ces horreurs était ma vision nocturne aussi développé que celle de l'animal auxquelles elles appartiennent.

L'adolescent s'éloignait dangereusement de moi et je tendis le bras voulant le retenir. Mes doigts n'attrapèrent que du vide et il avançait de plus en plus vite, m'ignorant.

Si le nom qu'avait prononcé Endeavor était le bon, il s'appelait Shoto. Je tentais le tout pour tout.

— Shoto ! l'interpelai-je assez fort pour qu'il entende.

Il s'arrêta et jeta un regard derrière lui, cherchant la personne qui l'avait appelée. Je n'eut pas besoin de faire savoir que c'était moi, j'étais la seule à le fixer. Ses yeux vairons s'accrochèrent eux miens, puis après quelques secondes, il m'examina de la tête aux pieds.

Toujours sans aucune expression, il me fixa et me demanda :

— T'es qui ? Et comment tu connais mon prénom ?

Il n'avait aucun tact, ma parole ! Et d'après sa question, "Shoto" était son prénom. Mais pourquoi un collègue à lui ne l'appelle pas par son nom de famille ? Au vu de la différence d'âge, il n'y avait que très peu de chance qu'ils soient des amis assez proches pour cela. Gênée, je ne savais pas quoi lui répondre.

— Euh... Je... Endeavor t'as appelé comme ça alors... bafouillai-je, cherchant mes mots, sans paraitre pour une folle. Et euh voilà quoi...

— D'accord et toi, tu t'appelles comment ?

Enfin une réponse dont je connaissais la réponse par cœur. Je m'empressai de lui répondre.

— Je suis Hana Okano, enchantée.

— 'Connais pas, fit-il en faisait volte-face.

Je ne pouvais pas le laisser partir comme ça. Je fis un pas, le bras devant moi et le retins par sa manche.

— Attends !

— Quoi ?

Il me lança un regard glacial, rempli de menaces. Il n'avait jamais appris à être un peu gentil ? Sale gosse ! pestai-je en silence.

— Je t'ai donné mon nom, tu dois au moins me dire le tien, répliquai-je.

Il ne répondit pas et je savais que face à ses yeux menaçants, je ne tiendrai pas longtemps. Le silence dura encore plusieurs secondes.

Finalement, il se décida à me répondre.

— Shoto Todoroki.

Il tira sur son bras et se défit de mon emprise. Il partit à la suite d'une jeune femme aux cheveux flamboyants qui l'attendait. Arrivé à sa hauteur, elle lui parla, me jetant des coups d'œil.

Eh bah voilà, ce ne était pas si compliqué de me donner ton nom, finalement, pensai-je amère.

Je fis demi-tour et retournai devant le lycée. Lorsque je rentrai dans ma salle de classe, mon ticket de retard en main, il n'y avait aucun professeur.

Si vite que je ne pus prévoir l'attaque, un corps me percuta de plein fouet. Des longs cheveux crépus dans le visage, je ne pouvais parler au risque qu'ils finissent dans ma bouche. Je le repoussai doucement de mes bras et elle se laissa faire.

— Okano ! Où tu étais passée ? Tu m'avais dit arriver durant le cours de philo mais tu l'as complètement séché oui !

— Désolée, Nohara, répondis-je d'une petite voix.

Comme quoi, sous ses airs impulsifs, elle pouvait aussi se faire du souci pour quelqu'un.

— Pardon de t'avoir inquiétée.

Elle détourna le regard.

— Tout de suite les grands mots... J'ai juste eu peur de devoir manger seule ce midi.

Je m'installais à mon bureau, sourire aux lèvres, et le professeur suivant arriva. Ses yeux bleus me firent penser à celui de Shoto. Mes pensées se déroutèrent et n'allèrent que vers cet adolescent aux étranges manières.

Je ne pris presque aucunes notes de l'heure, ni de celles qui suivirent. Durant toute la journée, je réfléchissais à l'effet que me faisait le jeune homme. Je savais que je l'avais vu quelque part, mais où ? Et quand ?

Nohara faisait de son mieux pour me ramener à la réalité mais quand elle y arrivait, il suffisait d'une court silence pour que mes réflexions reprennent.

À la fin de la journée, je pris le bus par simple habitude. Mes jambes me portèrent telles des automates sur le chemin habituel de mon retour chez moi, comme après chaque journée de cours. Mon cerveau, lui, était trop occupé à surchauffé à force de passer en revu ma vie dans mes jeunes années.

Sans savoir pourquoi, j'étais sûre d'avoir déjà croisé ce Shoto et peut-être même de lui avoir parlé. Étrangement, je l'appelai par son prénom automatiquement alors que je nommai encore ma meilleure amie par son nom de famille.

Quand je passai la porte de ma maison, mes parents ne m'interpellèrent pas. J'en profitai donc pour foncer dans ma chambre et allumer l'ordinateur, tant qu'il ne m'était pas confisqué. Je jetai mon sac sur mon lit et ouvris internet, le cœur battant.

J'allais enfin en savoir plus sur ce mystérieux garçon. Une fois le moteur de recherche ouvert, je tapai ma recherche.

Sʜᴏᴛᴏ Tᴏᴅᴏʀᴏᴋɪ

Une page se matérialisa devant mes yeux.

J'allais enfin avoir des réponses.

Le Jour où J'étais un ChatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant